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Les chiffres de la violence urbaine et des agressions en France

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  • Les chiffres de la violence urbaine et des agressions en France

    L'Observatoire national de la délinquance (OND) a rendu publics, jeudi 9 mars, des chiffres de la Direction générale de la police nationale (DGPN), qui font état de 110.206 faits de "violences urbaines" en 2005, dont plus d'un cinquième (23.851) en novembre.

    La grande majorité des violences urbaines recensées concerne des incendies:
    - de véhicules (45.588),
    - de poubelles (30.040),
    - de biens publics (6.996).
    Suivent les jets de projectiles (9.063), les dégradations de mobilier urbain (7.893), les violences collectives à l'encontre des services de sécurité, de secours et de santé (5.143), les rodéos automobiles (4.735), les affrontements entre bandes (435) et les occupations de halls d'immeubles (313).

    Ces neuf rubriques composent l'Indicateur national des violences urbaines (INVU) mis en place par la DGPN depuis le 1er janvier 2006.

    Prudence sur l'interprétation

    "Le terme violence urbaine n'a ni qualification pénale, ni définition opératoire", rappelle cependant le président de l'OND Alain Bauer. Ainsi, selon lui, les véhicules brûlés, baromètre quotidien des émeutes de novembre 2005, est un "indicateur imprécis".

    Si l'INVU ne permet aucune comparaison avec les autres années, le bilan de la délinquance 2005 montre que les émeutes de novembre ont pesé lourd.
    Ainsi, dans un contexte général de baisse des atteintes aux biens (2,63 millions en 2005, soit -2,8%), "les faits constatés de destructions ou dégradations sont en hausse de 5,5% en 2005" avec 535.000 faits, soit 28.000 de plus qu'en 2004. Le mois de novembre représente "80% de l'augmentation annuelle", relève l'OND.

    L'Observatoire relève aussi la hausse particulièrement forte des incendies volontaires (+44%) qui passent de 35.000 à plus de 50.000.
    Autre signe, la "forte hausse des mis en cause pour destructions et dégradations, dont le nombre s'accroît de près de 10% en un an, a concerné majoritairement les mineurs".

    5% de la population agressés en 2004

    Dans la suite du rapport, l'OND livre les chiffres des agressions verbales ou physiques en 2004. Près de 5% de la population française âgée de plus de 14 ans, soit 2,425 millions de personnes, disent avoir été agressés verbalement ou physiquement.

    Mais seule une minorité de ces faits est suivie d'une plainte: 48,2% des vols avec violence, 31,3% des violences physiques non accompagnées de vol, 9,2% des injures ou menaces.

    Ces chiffres sont le résultat d'une étude dite de "victimation" inédite en France, menée par l'OND avec le soutien de l'Insee.
    Sur les 2,425 millions de personnes concernées (4,9% de la population) 488.000 (1% de la population) disent avoir subi quatre agressions ou plus.

    Quelque 59% de ces agressions sont verbales, 26% physiques sans vol et 10% sont des vols avec violence.
    S'appuyant cette fois sur deux années (2003 et 2004), l'OND dresse par ailleurs un portrait des personnes les plus susceptibles d'être la cible d'agressions.

    Le risque d'être victime décroît avec l'âge: 12,2% des 14-19 ans, 10,7% des 20-29 ans, 5,5% des 50-64 ans et 2,7% des plus de 65 ans disent ainsi avoir été la cible d'agressions.
    Les personnes seules avec un enfant (12,5%), les étudiants et les élèves (11,8%), les chômeurs (10,9%) et les habitants des zones urbaines sensibles, de cités ou de HLM sont plus exposés que les retraités (3,3%) ou les agriculteurs (2,9%).

    Signe de "l'échec du gouvernement"


    Le porte-parole du Parti socialiste, Julien Dray, a aussitôt assuré, dans un communiqué, que ledit rapport illustrait "l'échec du gouvernement en matière de sécurité".
    Arguant que "les chiffres sur lesquels s'appuie le gouvernement depuis 2002 pour démontrer une prétendue baisse de l'insécurité sont inexacts", il a déclaré que "loin de s'être améliorée, la situation de notre pays n'a cessé de s'aggraver".
    Quant à la secrétaire nationale du Parti chargée de la sécurité, Delphine Batho, elle a déploré que "2,4 millions de personnes de plus de 14 ans ont été victimes d'au moins une agression, quand pour la même année les statistiques ministérielles ne relevaient dans cette catégorie de délits qu'environ 400.000 faits constatés".

    Par Nouvelobs
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