Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Royaume-Uni ne veut plus "subir" l'immigration

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Royaume-Uni ne veut plus "subir" l'immigration

    Le Royaume-Uni ne veut plus "subir" l'immigration et le ministre de l'Intérieur, Charles Clarke, veut s'inspirer du système australien d'admission des immigrants fondé sur les besoins du pays et l'attribution de points selon l'âge, l'expérience et la compétence des candidats.

    =========

    Le royaume-Uni, aussi, entend ne plus «subir» l'immigration. «Il est compréhensible que des êtres émigrent pour jouir d'une meilleure qualité de vie», reconnaît Charles Clarke, le ministre de l'Intérieur britannique. Mais les flux de migrants peuvent aussi «préoccuper», légitimement, les populations des pays d'accueil, «par leur impact sur l'emploi, les services publics et leur manière de vivre», ajoute le ministre. Le secrétaire au Home Office se fait l'écho des réticences croissantes des Britanniques.

    Préoccupations sécuritaires


    Selon une étude de l'Institute for Public Policy Research (IPPR) publiée à l'automne dernier, si la population a crû de 2,2 millions d'habitants entre 1991 et 2001, c'est à l'immigration qu'elle le doit. En effet, 1,14 million des résidents recensés étaient nés à l'étranger, Union européenne incluse. Sans compter les résidents illégaux dont le nombre était évalué, en 2001, de 430 000 à 570 000. «A ce rythme, l'immigration ajoutera 5 millions de nouveaux habitants d'ici à trente ans», relève sir Andrew Green, président du groupe de pression Migration Watch.

    Pour le gouvernement travailliste, il convient de répondre aux préoccupations des Britanniques, sécuritaires notamment, sans entraver l'apport des immigrants qui «contribuent au succès économique du pays». Charles Clarke veut instaurer «une immigration organisée» et publie un livre blanc (*) sur le phénomène migratoire au Royaume-Uni et ses propositions pour en discipliner les flux. Le ministre s'est inspiré du système australien d'admission des immigrants fondé sur les besoins du pays et l'attribution de points selon l'âge, l'expérience, la compétence et le bien-être personnel des candidats. «Le système vise à n'autoriser le séjour que de migrants qualifiés ou indispensables dans des secteurs clés.» Une Commission spéciale appréciera, chaque année, les besoins du pays en main-d'oeuvre.

    Cinq catégories d'immigrants


    Le Home Office définit cinq catégories d'immigrants. En premier lieu,

    les «hautement qualifiés» – médecins, universitaires, scientifiques, entrepreneurs, entre autres –, qui doivent obtenir 75 points pour obtenir le droit de travailler au Royaume-Uni.

    Viennent ensuite, les «travailleurs qualifiés» : enseignants, infirmières, plombiers, etc. Ils doivent totaliser 50 points et disposer d'un contrat et d'une lettre de leur employeur certifiant qu'il y a pénurie dans leur secteur d'activité.

    En troisième position, les travailleurs peu qualifiés : bâtiments, hôtellerie, agriculture, notamment. Nul besoin de points, en l'occurrence. Les candidats devront présenter un billet de retour. Leur salaire pourrait être versé dans leur propre pays comme le gage de leur départ en fin de séjour. Progressivement, les employeurs ne seront plus autorisés qu'à recruter exceptionnellement des travailleurs extracommunautaires qui devront fournir des éléments biométriques d'identité.

    Dans la quatrième catégorie : les étudiants. Eux non plus n'auront pas besoin de points mais ils ne pourront pas résider au-delà de la durée de leur cursus. Ils devront, aussi, fournir la preuve de leur inscription dans un établissement reconnu par les pouvoirs publics.

    Enfin, en cinquième place : les «travailleurs temporaires», sans besoin de points compétiteurs : sportifs, travailleurs bénévoles, religieux non prédicateurs, âgées de 18 à 30 ans, autorisés à séjourner deux ans au maximum.

    Si ces dispositions sont adoptées, elles seront mises en oeuvre, par phases, sur une période de deux ans. La nouvelle réglementation «rigoureuse mais juste» doit permettre la sélection des migrants «dont nous avons besoin tout en décourageant ceux qui n'ont pas de compétence, de postuler», explique Charles Clarke.

    (*) Making Migration Work For Britain

    Par Le figaro
Chargement...
X