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L'Algérie menace, elle aussi, d'interdire le BlackBerry

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  • L'Algérie menace, elle aussi, d'interdire le BlackBerry

    Comme les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite suspend des services du smartphone de RIM. Si l'Indonésie, quant à elle, dément avoir cette intention, l'Inde et le Liban mènent une évaluation sur des questions de sécurité.

    Le gouvernement algérien a confié au quotidien El Khabar du vendredi 6 août qu'il procède à l'évaluation de l'utilisation du Blackberry et pourrait l'interdire s'il estime que l'économie ou la sécurité nationale sont menacées. Pour autant, une source proche du ministère des Télécommunications a déclaré que l'interdiction de ce smartphone relativement peu répandu en Algérie était "très probable".
    Le téléphone multimédias de Research in Motion est déjà dans le collimateur des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, du Liban et de l'Inde, tous inquiets de ne pas avoir accès à certaines données cryptées du Blackberry puisque RIM est le seul fabricant de smartphones qui gère lui-même le flux de messages entre les appareils.

    Aucune dérogation

    Jeudi, les autorités libanaises ont à leur tour indiqué mener une évaluation sur "des questions de sécurité" liées au BlackBerry, après de récentes arrestations d'agents présumés d'Israël dans le secteur des télécoms. Tout en assurant prendre mesure sans lien avec la décision des Emirats arabes unis et de l'Arabie saoudite.
    Mercredi, imitant les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite a suspendu des services du BlackBerry, ces pays du Golfe exigeant de pouvoir surveiller les smartphones de RIM, qui réplique n'accorder aucune dérogation à son système très sécurisé de cryptage. Un responsable d'un des trois opérateurs saoudiens a ainsi indiqué qu'ils s'exposaient à une amende de 1,3 million de dollars s'ils ne se conformaient pas à la décision du régulateur des télécommunications saoudiennes.
    Les Emirats ont eux décidé dimanche dernier de suspendre à partir du 11 octobre les principaux services du smartphone qui soulèveraient des problèmes de sécurité, notamment des services de messagerie instantanée, courrier électronique et navigation sur internet.
    Les Emirats comme l'Arabie saoudite censurent l'accès à internet, entre autres aux sites pornographiques ou présentant des images dénudées, ainsi qu'à certains sites politiques.

    Menaces en Inde

    Le gouvernement indien, évoquant lui aussi des questions de sécurité nationale et la difficulté d'un "monitoring du BlackBerry", a également récemment menacé d'interdire certains services des appareils de RIM dans son pays, l'un des marchés télécoms les plus profitables au monde. Pour autant, le fabricant canadien a démenti les informations de presse selon lesquelles il aurait autorisé les services de renseignement indiens à lire des messages cryptés d'utilisateurs en Inde.
    En revanche, le gouvernement indonésien a lui démenti jeudi envisager de bloquer l'accès à certains services du BlackBerry. "Il n'est pas vrai que nous prévoyons d'interdire les services de BlackBerry en Indonésie. Nous souhaitons juste qu'il ouvre un centre de routage en Indonésie afin que les données ne soient pas routées vers le Canada".

    Des arrangements avec certains pays ?

    Le BlackBerry est doté d'un niveau de cryptage des données supérieur à la plupart des "smartphones", rendant très difficile la surveillance de leurs utilisateurs, selon les experts. "Le cryptage est si fort que personne ne sait les surveiller. Ils ont un niveau de sécurité si bon que certains pays n'acceptent pas de ne pouvoir les contrôler", a commenté John Hering, patron de la société américaine de sécurité en télécoms Lookout.
    Or RIM a parfois été accusé d'arrangements particuliers avec certains pays et l'ambassadeur émirati à Washington, Youssef al-Otaïba, a donc expliqué que son pays n'attendait de RIM que le même respect du "cadre juridique et réglementaire que celui que le fabricant accorde au gouvernement américain et à d'autres gouvernements". Ce à quoi RIM a rétorqué n'avoir accordé aucun privilège à quelque pays que ce soit, affirmant "coopérer avec tous les gouvernements avec la même cohérence dans les normes (de sécurité) et le même degré de respect".
    Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a dit que des experts américains et émiratis s'entretiendraient des services du BlackBerry pour tenter de résoudre le conflit, en arbitrant entre des "questions légitimes de sécurité" et "un droit légitime à un accès et à une utilisation sans entraves" du BlackBerry.
    Le BlackBerry serait utilisé par environ 500.000 personnes aux Emirats et 700.000 en Arabie saoudite, les deux pays représentant globalement environ 2,6% des utilisateurs du téléphone dans le monde. Environ 1 million d'appareils seraient en service en Inde.

    (Challenges.fr, avec AFP et Reuters)
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