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Lancé dans le cadre du Plan Bleu 2010, plusieurs transporteurs privés assurant le déplacement vers les plages ont augmenté la tarification des tickets sans aucune instruction.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -Au lancement de la campagne, il y a environ un mois, les tickets étaient proposés à 50 DA/personne vers toutes les plages d’Alger et de n’importe quel point de départ. Pourtant, depuis quelques jours, les vacanciers allant de Saïd- Hamdine, Chevalley et Ben-Aknoun vers Sidi- Fredj, Palm Beach et Azur, ont été sommés de payer 70 DA ! Une hausse injustifiée qui a été opérée sans préavis. Aux questions que les citoyens ont posées, les transporteurs se sont contentés de donner des réponses évasives et vagues. Il ne s’agit pas seulement d’une augmentation des prix, ces transporteurs refusent également d’assurer le déplacement vers certaines plages qui figurent pourtant dans les destinations qu’ils doivent desservir ! Les citoyens sont pris en otage. «J’ai été me reposer et je suis rentré cette semaine de vacances. En réalité, je m’en fous ! Je travaille comme ça, un jour sur trois !», affirme un jeune transporteur qui a déposé ses clients à la plage de Sidi-Fredj, refusant d’aller jusqu’à Palm Beach. Son collègue, receveur, hoche la tête approuvant ses propos puis ajoute «si l’on prend les usagers plus loin, jusqu’à Azur ou Palm Beach, ils paient 70 DA. Ça nous arrive d’y aller, c’est juste pour rendre service, quoi ! C’est comme ça ! C’est pas rentable et il n’y a pas beaucoup de monde !», dit-il, expliquant qu’il n’a pas sur lui les documents qui attestent de ces prix officiels. «Sinon, je vous les aurais montrés. Le ticket est à 70 DA !». Un autre transporteur précise que les lignes ne sont pas rentables et qu’augmenter les tarifs est un moyen de récupérer «les pertes»! «Je suis un transporteur privé !», lâche-t- il. «Il y a 15 jours, j’ai payé 50 DA, le receveur nous a dit que c’était le prix à payer pour toutes les plages, c’est sympa ! Nous étions heureux, c’est à notre portée. Mais aujourd’hui, on nous a obligés à payer 70 DA par tête ! Pourquoi», a indiqué une jeune femme accompagnée de ses trois sœurs. Elles voulaient se rendre à Azur-plage. «Ils ont refusé de nous prendre jusqu’à Azur, pourtant sur la pancarte du bus c’est écrit Plan Bleu, Azur et Palm Beach. Allez comprendre !». D’autres citoyens affirment que pour rentrer des plages, c’est plus difficile, car le soir, ces mêmes autobus changent de destination, toujours au gré de leurs envies. La station finale n’est plus celle du départ, les usagers sont ainsi obligés de s’y adapter et de se rabattre sur des taxis ou d’autres moyens de transport, donc débourser plus. Lancé durant la période estivale, le Plan Bleu 2010 a pour objectifs d’assurer une meilleure mobilité à Alger et un grand accès aux plages de la côte algéroise. Apparemment, ce n’est pas le cas. Préoccupés par la rentabilité des lignes, les jeunes transporteurs semblent ignorer ce que veut dire service public.
I. B.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -Au lancement de la campagne, il y a environ un mois, les tickets étaient proposés à 50 DA/personne vers toutes les plages d’Alger et de n’importe quel point de départ. Pourtant, depuis quelques jours, les vacanciers allant de Saïd- Hamdine, Chevalley et Ben-Aknoun vers Sidi- Fredj, Palm Beach et Azur, ont été sommés de payer 70 DA ! Une hausse injustifiée qui a été opérée sans préavis. Aux questions que les citoyens ont posées, les transporteurs se sont contentés de donner des réponses évasives et vagues. Il ne s’agit pas seulement d’une augmentation des prix, ces transporteurs refusent également d’assurer le déplacement vers certaines plages qui figurent pourtant dans les destinations qu’ils doivent desservir ! Les citoyens sont pris en otage. «J’ai été me reposer et je suis rentré cette semaine de vacances. En réalité, je m’en fous ! Je travaille comme ça, un jour sur trois !», affirme un jeune transporteur qui a déposé ses clients à la plage de Sidi-Fredj, refusant d’aller jusqu’à Palm Beach. Son collègue, receveur, hoche la tête approuvant ses propos puis ajoute «si l’on prend les usagers plus loin, jusqu’à Azur ou Palm Beach, ils paient 70 DA. Ça nous arrive d’y aller, c’est juste pour rendre service, quoi ! C’est comme ça ! C’est pas rentable et il n’y a pas beaucoup de monde !», dit-il, expliquant qu’il n’a pas sur lui les documents qui attestent de ces prix officiels. «Sinon, je vous les aurais montrés. Le ticket est à 70 DA !». Un autre transporteur précise que les lignes ne sont pas rentables et qu’augmenter les tarifs est un moyen de récupérer «les pertes»! «Je suis un transporteur privé !», lâche-t- il. «Il y a 15 jours, j’ai payé 50 DA, le receveur nous a dit que c’était le prix à payer pour toutes les plages, c’est sympa ! Nous étions heureux, c’est à notre portée. Mais aujourd’hui, on nous a obligés à payer 70 DA par tête ! Pourquoi», a indiqué une jeune femme accompagnée de ses trois sœurs. Elles voulaient se rendre à Azur-plage. «Ils ont refusé de nous prendre jusqu’à Azur, pourtant sur la pancarte du bus c’est écrit Plan Bleu, Azur et Palm Beach. Allez comprendre !». D’autres citoyens affirment que pour rentrer des plages, c’est plus difficile, car le soir, ces mêmes autobus changent de destination, toujours au gré de leurs envies. La station finale n’est plus celle du départ, les usagers sont ainsi obligés de s’y adapter et de se rabattre sur des taxis ou d’autres moyens de transport, donc débourser plus. Lancé durant la période estivale, le Plan Bleu 2010 a pour objectifs d’assurer une meilleure mobilité à Alger et un grand accès aux plages de la côte algéroise. Apparemment, ce n’est pas le cas. Préoccupés par la rentabilité des lignes, les jeunes transporteurs semblent ignorer ce que veut dire service public.
I. B.