A la surprise générale, Bush soutient Dubaï Ports World qui, via sa filiale britannique P & O, gérera plusieurs ports américains dont ceux de New York, New Jersey, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami et Philadelphie.
Décidément, Bush le cowboy, ne peut s'empêcher de choquer ses partisans. Paradoxalement, il est soutenu par l'une de ses bêtes noires, Jimmy Carter. Un blasphème aux yeux des conservateurs montés au front derrière Bill Frist!
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C'est la bataille des ports. L'affaire agite la classe politique américaine, de la sénatrice démocrate Hillary Clinton à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. Peut-on autoriser une compagnie publique appartenant aux Emirats arabes unis à gérer l'activité de six des principaux ports américains ? Non, répondent l'ex-First Lady et d'autres parlementaires démocrates et républicains, puisqu'une telle mainmise soulève des problèmes de sécurité pour le territoire. Oui, réplique le gouvernement, car les Emirats arabes unis sont un pays ami et nous avons des garanties suffisantes.
La société Dubaï Ports World a en effet annoncé son intention de racheter, pour 6,8 milliards de dollars, la compagnie britannique P & O. Surtout connu pour ses croisières, P & O gère en plus du port de Londres, plusieurs ports américains dont ceux de New York, New Jersey, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami et Philadelphie. La transaction a été approuvée par le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis, un organe gouvernemental et elle doit être scellée le 2 mars.
Vendredi, Hillary Clinton, aujourd'hui sénatrice de l'Etat de New York, et le sénateur républicain Robert Menendez ont annoncé une proposition de loi interdisant «aux compagnies possédées ou contrôlées par des gouvernements étrangers d'acquérir des activités portuaires aux Etats-Unis». «La sécurité de nos ports est trop importante pour être placée dans les mains de gouvernements étrangers», justifie Hillary Clinton. «Nos ports sont en première ligne dans la guerre contre le terrorisme», complète Menendez. «Nous n'accepterions pas de confier la police des frontières à un gouvernement étranger et, de la même manière, nous ne pouvons nous permettre de lui confier nos ports.»
Pour le gouvernement, l'affaire est bouclée et il n'y a pas lieu de revenir dessus. «Vous pouvez être certains qu'avant d'approuver un tel accord, nous mettons en place des sauvegardes et des assurances qui rassurent tout le monde», a affirmé ce week-end le secrétaire à la Sécurité du territoire Michael Chertoff. Peter King, un influent représentant républicain, a estimé que ces garanties n'étaient pas suffisantes contre des infiltrations terroristes et demandé une «investigation approfondie».
Par Liberation
Décidément, Bush le cowboy, ne peut s'empêcher de choquer ses partisans. Paradoxalement, il est soutenu par l'une de ses bêtes noires, Jimmy Carter. Un blasphème aux yeux des conservateurs montés au front derrière Bill Frist!
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C'est la bataille des ports. L'affaire agite la classe politique américaine, de la sénatrice démocrate Hillary Clinton à la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. Peut-on autoriser une compagnie publique appartenant aux Emirats arabes unis à gérer l'activité de six des principaux ports américains ? Non, répondent l'ex-First Lady et d'autres parlementaires démocrates et républicains, puisqu'une telle mainmise soulève des problèmes de sécurité pour le territoire. Oui, réplique le gouvernement, car les Emirats arabes unis sont un pays ami et nous avons des garanties suffisantes.
La société Dubaï Ports World a en effet annoncé son intention de racheter, pour 6,8 milliards de dollars, la compagnie britannique P & O. Surtout connu pour ses croisières, P & O gère en plus du port de Londres, plusieurs ports américains dont ceux de New York, New Jersey, Baltimore, La Nouvelle-Orléans, Miami et Philadelphie. La transaction a été approuvée par le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis, un organe gouvernemental et elle doit être scellée le 2 mars.
Vendredi, Hillary Clinton, aujourd'hui sénatrice de l'Etat de New York, et le sénateur républicain Robert Menendez ont annoncé une proposition de loi interdisant «aux compagnies possédées ou contrôlées par des gouvernements étrangers d'acquérir des activités portuaires aux Etats-Unis». «La sécurité de nos ports est trop importante pour être placée dans les mains de gouvernements étrangers», justifie Hillary Clinton. «Nos ports sont en première ligne dans la guerre contre le terrorisme», complète Menendez. «Nous n'accepterions pas de confier la police des frontières à un gouvernement étranger et, de la même manière, nous ne pouvons nous permettre de lui confier nos ports.»
Pour le gouvernement, l'affaire est bouclée et il n'y a pas lieu de revenir dessus. «Vous pouvez être certains qu'avant d'approuver un tel accord, nous mettons en place des sauvegardes et des assurances qui rassurent tout le monde», a affirmé ce week-end le secrétaire à la Sécurité du territoire Michael Chertoff. Peter King, un influent représentant républicain, a estimé que ces garanties n'étaient pas suffisantes contre des infiltrations terroristes et demandé une «investigation approfondie».
Par Liberation
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