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Tension entre le Pakistan et l'Afghanistan

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  • Tension entre le Pakistan et l'Afghanistan

    Le président afghan Hamid Karzaï accuse son homologue pakistanais le général Musharraf de ne pas agir contre les infiltrations de rebelles talibans cachés dans la zone tribale.

    Pas de répit pour le général Musharraf. Sur son flanc est, le président pakistanais commençait à respirer un peu. Même après les attentats de mardi à Bénarès (Varanasi désormais, de son nom originel), le gouvernement indien a évité de stigmatiser Islamabad. Plus inhabituel encore, l'opposition nationaliste hindoue s'en est davantage prise aux cercles du pouvoir à Delhi qu'au «pays voisin, terre d'accueil des terroristes».

    Une rhétorique-ritournelle qui semble avoir fait long feu. Elle est en tout cas mise en sourdine pour le moment. Hier, près de quarante-huit heures après le drame qui a fait plus de vingt morts et une centaine de blessés à Varanasi, un groupe islamiste a revendiqué les attaques. Se présentant comme le Lashkar-e-Kahar, «l'armée de la fureur», l'organisation, inconnue de la police et des services secrets, affirme lutter contre les «atrocités de l'Inde contre les Cachemiris musulmans».

    Des zones tribales insoumises

    Sur son front ouest, en revanche, le général Musharraf ferraille plus vigoureusement que jamais. Dans le verbe et dans l'action. Il est accusé par le président afghan Hamid Karzaï de ne pas faire assez pour mettre un terme aux infiltrations en Afghanistan de rebelles talibans, de membres d'al-Qaida et autres terroristes. Il a été rappelé à l'ordre par George W. Bush, lors de sa visite au Pakistan samedi dernier, pour ne pas avoir réussi à livrer Ben Laden.

    En réponse au président américain, Islamabad a lancé une opération militaire d'envergure au Nord-Waziristan, l'une des zones tribales les plus insoumises, où se cacheraient des myriades de terroristes. Bilan : plus de 120 morts, pilonnés par les hélicoptères de l'armée pakistanaise au cours du week-end. Pour ce qui est de Karzaï, le général-président a été sans détour. Il «oublie un peu vite» ce qui se passe dans son propre pays, a-t-il déclaré à CNN. Lors de sa dernière visite à Islamabad, mi-février, le président afghan avait transmis à Musharraf une liste de militants supposés se cacher au Pakistan. Le général-président l'a jugée «obsolète».

    Réponse du berger à la bergère, mercredi, Karzaï a lancé à Kaboul : «Nous attendons de nos frères, de son excellence le président du Pakistan, du respecté gouvernement pakistanais, qu'ils coopèrent sérieusement et activement avec nous dans notre campagne conjointe contre le terrorisme.»

    «Les Pachtounes (ethnie à laquelle appartient Karzaï, NDLR) sont de formidables amis, mais ce sont des ennemis redoutables», soupire un diplomate pakistanais en poste à Delhi. Avant de tourner casaque en septembre 2001, Islamabad était le meilleur allié du régime taliban à Kaboul.

    Par Le Figaro
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