L'Iran s'est proposé d'aider l'armée libanaise, quelques heures à peine après la décision du Congrès américain de bloquer des fonds qu'il lui destinait en raison de son implication la semaine dernière dans un incident frontalier meurtrier avec Israël.
Susceptible d'alimenter les inquiétudes occidentales quant à l'influence croissante du régime de Téhéran à la frontière nord d'Israël, où il soutient déjà le Hezbollah, l'offre iranienne a été formulée par l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth.
Téhéran est "prêt à coopérer avec l'armée libanaise dans tout domaine où cela aiderait les militaires à remplir leur rôle national de défense du Liban", a déclaré le diplomate iranien lors d'une rencontre avec le général Jean Kahouadji, chef de l'armée libanaise.
Cinq jours après l'incident frontalier libano-israélien qui a fait quatre morts, dont un lieutenant-colonel israélien et deux soldats libanais, le président libanais Michel Souleïmane avait annoncé un renforcement de l'armée, malgré les réticences de "certains pays", afin de "pouvoir protéger la dignité de la nation".
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a dit avoir fait part à la France et aux Etats-Unis, sans être vraiment écouté, des inquiétudes de son pays face à cette perspective "troublante", estimant que ce serait "une erreur de doter l'armée libanaise d'armes, de systèmes avancés".
TOUS LES CAMPS PROPOSENT LEUR AIDE
Le Congrès américain semble avoir été plus attentif aux craintes d'Israël, en décidant de suspendre 100 millions de dollars d'aide à l'armée libanaise au titre de 2010, après ce que la présidente de la sous-commission de l'aide étrangère à la Chambre des représentants, Nita Lowey, a qualifié d'"incident scandaleux" qui aurait pu être évité.
Le département d'Etat a toutefois fait savoir que Washington ne remettait pas en cause sa coopération militaire avec le Liban, qui, selon son porte-parole P. J. Crowley, est "dans l'intérêt de nos deux pays et de la stabilité régionale dans son ensemble".
Depuis l'offensive israélienne de 2006 contre le Hezbollah au Liban, les Etats-Unis ont fourni une aide de plus de 720 millions de dollars à l'armée libanaise, dont le sous-équipement par rapport au mouvement armé chiite est d'autant plus criant que celui-ci passe pour s'être considérablement réarmé depuis quatre ans.
Selon un communiqué de la présidence libanaise, Souleïmane a reçu d'innombrables appels téléphoniques "du Liban et des amis du Liban" qui "exprimaient leur désir de contribuer à l'armement de l'armée" à la suite de l'incident du 3 août, auquel le Hezbollah n'a pas pris part.
La coexistence au sein du gouvernement libanais de factions soutenues par les Etats-Unis, la France et l'Arabie saoudite, d'une part, et, de l'autre, du Hezbollah, appuyé par l'Iran et la Syrie implique, en théorie du moins, que l'armée pourrait recevoir de l'aide de chacun d'entre eux.
Reste à savoir, selon l'analyste Rami Khouri, si l'armée libanaise qui s'efforce de maintenir sa neutralité par rapport aux divers protagonistes pourrait, sans risque d'éclatement, être aidée par tous les camps.
source : Reuters
Susceptible d'alimenter les inquiétudes occidentales quant à l'influence croissante du régime de Téhéran à la frontière nord d'Israël, où il soutient déjà le Hezbollah, l'offre iranienne a été formulée par l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth.
Téhéran est "prêt à coopérer avec l'armée libanaise dans tout domaine où cela aiderait les militaires à remplir leur rôle national de défense du Liban", a déclaré le diplomate iranien lors d'une rencontre avec le général Jean Kahouadji, chef de l'armée libanaise.
Cinq jours après l'incident frontalier libano-israélien qui a fait quatre morts, dont un lieutenant-colonel israélien et deux soldats libanais, le président libanais Michel Souleïmane avait annoncé un renforcement de l'armée, malgré les réticences de "certains pays", afin de "pouvoir protéger la dignité de la nation".
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a dit avoir fait part à la France et aux Etats-Unis, sans être vraiment écouté, des inquiétudes de son pays face à cette perspective "troublante", estimant que ce serait "une erreur de doter l'armée libanaise d'armes, de systèmes avancés".
TOUS LES CAMPS PROPOSENT LEUR AIDE
Le Congrès américain semble avoir été plus attentif aux craintes d'Israël, en décidant de suspendre 100 millions de dollars d'aide à l'armée libanaise au titre de 2010, après ce que la présidente de la sous-commission de l'aide étrangère à la Chambre des représentants, Nita Lowey, a qualifié d'"incident scandaleux" qui aurait pu être évité.
Le département d'Etat a toutefois fait savoir que Washington ne remettait pas en cause sa coopération militaire avec le Liban, qui, selon son porte-parole P. J. Crowley, est "dans l'intérêt de nos deux pays et de la stabilité régionale dans son ensemble".
Depuis l'offensive israélienne de 2006 contre le Hezbollah au Liban, les Etats-Unis ont fourni une aide de plus de 720 millions de dollars à l'armée libanaise, dont le sous-équipement par rapport au mouvement armé chiite est d'autant plus criant que celui-ci passe pour s'être considérablement réarmé depuis quatre ans.
Selon un communiqué de la présidence libanaise, Souleïmane a reçu d'innombrables appels téléphoniques "du Liban et des amis du Liban" qui "exprimaient leur désir de contribuer à l'armement de l'armée" à la suite de l'incident du 3 août, auquel le Hezbollah n'a pas pris part.
La coexistence au sein du gouvernement libanais de factions soutenues par les Etats-Unis, la France et l'Arabie saoudite, d'une part, et, de l'autre, du Hezbollah, appuyé par l'Iran et la Syrie implique, en théorie du moins, que l'armée pourrait recevoir de l'aide de chacun d'entre eux.
Reste à savoir, selon l'analyste Rami Khouri, si l'armée libanaise qui s'efforce de maintenir sa neutralité par rapport aux divers protagonistes pourrait, sans risque d'éclatement, être aidée par tous les camps.
source : Reuters
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