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L’offre, la demande et la schizophrénie

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    L’offre, la demande et la schizophrénie

    Le gouvernement va, durant ce mois sacré, démontrer son incapacité à juguler un phénomène récurrent qui s’accentue dès l’approche du croissant du Ramadhan. On importe, on déstocke, on inonde le marché, mais le marché ne répond pas.

    Devenu un mois exclusivement alimentaire, le Ramadhan 2010 n’échappe pas à la règle de l’arithmétique des tableaux de tarifs virtuels. C’est encore une fois ces derniers qui vont ponctuer le quotidien des Algériens durant les 30 prochains jours. Les discours sur la piété qui enrobent le rituel des préparatifs du jeûne n’y changeront rien.
    L’autorité de l’état s’étant graduellement érodée au fil des années, ne restent dans l’arène du marché que le spéculateur et le consommateur qui aggrave consciencieusement sa boulimie.
    Avec ses petites improvisations, le gouvernement va, durant ce mois sacré, démontrer son incapacité à juguler un phénomène récurrent qui s’accentue dès l’approche du croissant du Ramadhan. On importe, on déstocke, on inonde le marché, mais le marché ne répond pas. Et aucune influence de la loi de l’offre et de la demande. La preuve : l’agriculture a déstocké du poulet, les prix ont fait un bond vers le haut alors que c’est la tendance inverse qui était attendue. C’est une équation répétitive qui ne trouve toujours pas de solution… fait-on appel parfois, dans l’urgence, à l’ordre de Bouteflika pour parer le déséquilibre du marché et au risque d’explosion sociale. Prend-il de son côté un malin plaisir à le rappeler à l’Exécutif.
    Cette année encore, c’est le même scénario, la même recette et les mêmes ingrédients pour nous offrir en cet août caniculaire conjugué au jeûne une sauce des plus salées. Et le consommateur avec son attitude à la fois de rejet et d’acceptation des faits se ruera, avec cet air désabusé, sur tous les produits. Un comportement schizophrénique qui s’accompagne d’une série d’actes absurdes et stupides qui situe le jeûneur algérien “spécifique” bien loin des valeurs du Ramadhan puisqu’il réduit personnellement cette pratique religieuse à une simple question de tube digestif.
    Il critique avec une rare virulence le commerçant, fustige le gouvernement, mais ne fait rien. Il achète tout et rien et encourage ainsi le spéculateur. Il perd toute capacité de résistance, même celle de contester les prix “inhumains” pratiqués sur des produits soutenus par l’État. Là, s’applique l’adage populaire qui dit : “quand le ventre est plein, la tête chante.”
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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