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L’Iran veut cesser tout commerce en dollar ou euro

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    En réponse aux nouvelles sanctions occidentales
    L’Iran veut cesser tout commerce en dollar ou euro

    L’Iran veut cesser tout commerce en dollar ou en euro, y compris pour ses exportations pétrolières, en représailles aux sanctions économiques occidentales, a affirmé hier le premier vice-président iranien Mohammad-Reza Rahimi, cité par la presse iranienne. «Nous allons sortir le dollar et l’euro de notre panier de devises et les remplacer par le rial et toute autre monnaie de pays qui acceptent de coopérer avec nous.
    Ces monnaies (dollar et euro) sont sales, et nous ne vendrons plus notre pétrole en dollar ou en euro», a déclaré M. Rahimi lors d’un discours devant des responsables éducatifs iraniens, rapporté par les agences de presse. Il n’a pas précisé comment l’Iran allait procéder pour parvenir à cet objectif, notamment pour les exportations ou importations pétrolières du pays, deuxième exportateur de l’OPEP sur un marché dominé par le dollar. M. Rahimi a, par ailleurs, affirmé que l’Iran allait limiter ses achats à l’Union uropéenne, qui ont représenté en 2009 11,4 milliards d’euros, soit 27% des importations iraniennes, selon les statistiques officielles de l’UE. L’Iran, a-t-il précisé, va cesser notamment les importations européennes de produits alimentaires comme le blé et le soja, et va lancer un programme pour produire localement tous
    «les équipements et pièces détachées complexes» qu’il achète actuellement en Europe. «Cela va prendre du temps», a reconnu M. Rahimi, mais ensuite «nous ne serons plus dépendants des Occidentaux». Les Etats-Unis et l’UE ont adopté, en juillet dernier, de nouvelles sanctions économiques sévères contre l’Iran qu’ils soupçonnent, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l’arme nucléaire. Ces sanctions, dans la foulée d’une nouvelle condamnation de l’Iran par le Conseil de sécurité de l’ONU le 9 juin, visent notamment à paralyser le système bancaire iranien et à empêcher tout commerce, investissement ou transfert de technologie dans le secteur pétrolier et gazier, vital pour Téhéran.
    M. Rahimi a également affirmé que l’Iran «va augmenter les taxes jusqu’à 200% pour que plus personne n’achète de produits étrangers, car il ne faut pas acheter les produits des ennemis». C’est «un des moyens de contrer les sanctions occidentales», a-t-il souligné en annonçant également la suppression de «toute publicité pour les produits allemands, anglais ou coréens» dans les rues de Téhéran.
    Outre l’Union européenne, M. Rahimi s’en est pris nommément à deux autres pays ayant décrété des sanctions contre l’Iran : la Corée du Sud «qui doit recevoir une gifle», et l’Australie dont les dirigeants sont «une bande de cow-boys qui se sont joints aux sanctions européennes». Dimanche dernier, le chef de la Banque centrale iranienne Mahmoud Bahmani avait déjà annoncé que l’Iran devrait réduire ses importations pour faire face aux sanctions internationales.
    «Il faut réduire les importations et autoriser seulement les importations de produits nécessaires», a-t-il affirmé en soulignant que cela «empêchera la sortie de devises» et permettra de «développer l’industrie locale». L’Iran a importé au cours de la dernière année iranienne (mars 2009 - mars 2010) plus de 55 milliards de dollars (environ 42 milliards d’euros) de produits, selon les chiffres du ministère du Commerce.
    La tribune
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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