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Nouveaux historiens israéliens

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  • Nouveaux historiens israéliens

    Benny Morris, Ilan Pappé, Avi Schlaïm, les nouveaux historiens israéliens revisitent l'histoire d'Israël en consultant les archives rendues publiques.
    Ils affirment: oui, les Palestiniens ne se sont pas partis volontairement à l'appel des pays arabes (thèse israélienne), ce sont les milices paramilitaires puis l'armée qui les a chassé à la suite de plusieurs massacres.
    Un tollé dans la société israélienne, mais certains commencent à prendre conscience.
    On peut se demander pourquoi ces travaux israéliens ont mis douze ans avant d'être traduits en français.
    En France c'est Dominique Vidal (du Monde Diplomatique qui a fait connaître ces travaux).

  • #2
    zoubir, ces historiens ne sont pas des avatars.......il y avait une conscience de l'histoire en Israel , plus que tu ne crois ..........IL suffit de s'y interesser et de lire........il ne faut pas généraliser , surtout pas.
    De plus , il faut regarder pour cette question de conscience, le début du sionisme et l'implantation des tous premiers colons juifs..........

    pense à hannah arendt ....


    ne crois pas que tous les israeliens ( n'oublies pas que beaucoup sont arabe chrétiens ou musulmans) sont dans une vision amnésique de l'histoire.

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    • #3
      l'Historien, le stratege de la nation

      Bonjour Zoubir

      Ils affirment: oui, les Palestiniens ne se sont pas partis volontairement à l'appel des pays arabes (thèse israélienne),

      Comme si c'etait necessaire d'avoir recours a des documenet secrets a ce seujet (si jamais de telle document existent !!!) pour prouver cette verité !!!!

      pour les histoirens (et c'est le role le plus important des historiens) il est grand temps d'assainir l'ideologie de l'etat hebreux se basant sur la situaion actuelle mondiale, les aquis des hebreux durant 50 ans et surtout et dans le but de donner au pays une vision futuristique et une stragie qui trouvera son applaication dans tous les secteurs de la societes: education, art, literature, economie, politique ...etc.

      L'Historie reste pour moi le grand stratege de chaque nation prospere !!

      Pour comprendre l'evolution d'un continent, comme l'europe pa ex et sa strategie. il suffit de jetter un coup d'oeil sur le calendrier des seminaires et congres des historins et des sociologues !!!!
      Dernière modification par Tizinissa, 11 mars 2006, 13h35.

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      • #4
        Alya

        "il ne faut pas généraliser"
        Vous avez tout a fait raison.
        Reste maintenant qu'il y a un pathos particulier concernant les Israéliens: l'holocauste. Certains croient que reconnaître le droit des Palestiniens revient à les remettre en cause. Ils font alors un blocage.
        Mais rassurez vous Alya, je ne généralise pas.

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        • #5
          Tizinissa

          "Comme si c'etait necessaire d'avoir recours a des documenet secrets a ce seujet (si jamais de telle document existent !!!) pour prouver cette verité !!!!"

          Les documents existent. Le chef des archives militaires israéliens a reconnu qu'il y avait eu en 1948 une quinzaine de masacres concernant une centaine de personnes et une cinquantaine de cas d'exécutions de groupes de villageois.

          Cela est nécessaire que ce soient des Israéliens qui l'affirment. Il faut savoir qu'ils baignent dans un consensus moral: nous sommes les victimes de la Shoah, nous sommes des victimes éternelles. Les nouveaux historiens abattent un brêche, en Israël!!!

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          • #6
            tu généralises meme avec ce pathos..........
            il ya des jeunes israeliens qui ne connaisent de la shoah que les souvenirs du grand pere et encore ....
            tu sais , je trouve que lorsque tu parles d'israeal tu ne parles que du cote négatif, des méchants, des pas gentils , ........................tout pays à son opposition politique...

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            • #7
              Alya

              Alya, quand je parle des Israéliens, je suis d'accord qu'on ne peut globaliser. Je ne crois pas à l'homogénéité des peuples, ni à une psychologie des peuples.
              Je voulais signaler:
              - il y a une histoire des Juifs que s'approprie le gvt israélien. Cette histoire marque les esprits israéliens (nous serons d'éternelles victimes). Voir à ce sujet le trés beau texte d'Elias Sambar (humaniste) sur le droit au retour (Actes Sud) et les "peurs israélienes".
              - il y a maintenant, des Israéliens qui dépassent leur histoire et qui disent nous ne pouvons avoir une innocence immaculée aprés l'Holocauste: nous sommes à l'origine de Deir Yassine et Tantoura (Ouradour sur Glane israéliens).
              Ces gens, cette opposition (pour reprendre votre formule), ce camp moral pour reprendre l'expression de Sylvain Cypel existe. Je le sais. Au lendemain de Sabra et Chatila, 400 000 Israéliens réclamaient la démission de Sharon.

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              • #8
                Je crois qu'on ne peut parler d'Israel sans faire allusion aux massacres qu'elle ne cesse de perpetuer depuis sa naissance !!

                Si Isarel veut qu'on la voit aussi comme une societé "normale" et qu'on distingue donc le bon et le mauvais dans cette societé comme dans toute les autres, il faut alors qu'elle se tranforme elle meme en une societé normale !! et pour commencer regler son probleme avec la palestine.

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                • #9
                  Tzinissa

                  Je suis d'acord avec toi. Il y a une question morale à résoudre: reconnaître que Israël s'est faite sur l'expuslsion de 800 000 Palestiniens.
                  Elias Sambar parle de peurs israéliennes.
                  Cela est trés fort. Jamais un Palestinien n'avait essayer de préciser les craintes israéliennes. Il voit donc deux types de peurs:


                  - "La peur de "rentrer dans les rangs" - "Israël n'est pas un Etat comme les autres" - et de perdre par voie de conséquence l'impunité absolue dont a joui à ce jour la politique israélienne. Cette appréhension, même si elle n'est jamais exprimée dans les termes qui précèdent, est néanmoins bien présente chez les dirigeants israéliens. Accepter qu'Israël soit un pays comme n'importe quel autre, issu d'une histoire qui ne fut pas toujours "acceptable" et qu'à ce titre il puisse être soumis comme n'importe quel autre à la critique, et donc être requis de respecter le droit international, rebute ses dirigeants qui ne cessent de confondre sciemment normalisation et disparition. Or, c'est à ce niveau que nous retrouvons le droit au retour, dans la mesure où la reconnaissance de ce droit est indissociable de celle des événements survenus en 1948. Car, si paradoxal que cela puisse paraître, mais ce n'est que pure apparence, la normalité qu'Israël affirme appeler de ses vœux lui impose d'assumer les épisodes très peu glorieux de son histoire."
                  -" La peur de "son miroir". Il s'agit là de la plus profonde des peurs, celle qui dépasse le politique, le social, le démographique pour aborder le territoire de l'intime. Cette peur est certainement la plus difficile à vaincre. Elle opère de façon sourde dans le cœur des Israéliens. Elle se nourrit du fait que tout un chacun en Israël sait ce que fut le sort des Palestiniens. Elle alimente en permanence cette déchirure intérieure entre ce que les hommes affirment être et ce qu'ils savent qu'ils sont."

                  Il conclu ensuite sur le pas que doivent franchir les Israéliens pour aller vers la réconciliation.

                  "Manifestation de l'humain en l'homme, cette déchirure est universelle mais elle est plus sourde et plus lourde en Israël : nourris de l'idée qu'ils sont l'expression vivante de la justice et du bien, les Israéliens, s'ils abandonnaient cette conviction, se verraient acculés à cesser de mettre l'image du Palestinien entre eux et leur miroir pour, enfin, s'y regarder eux-mêmes."
                  ps: je dispose l'ensemble de ce texte (le plus beau que j'ai jamais lu sur la Palestine). Je peux l'envoyer par mail à ceux qui sont intéressé.

                  Commentaire


                  • #10
                    Pathos israélien

                    Afin de nourrir la discussion j'aimerais signaler l'analyse de Sylvain Cypel (journaliste au Monde et possédant la double nationalité israélienne et française) quant à la difficulté des Israéliens d'admettre les massacres de Palestiniens en 1948. Il parle de " La mémoire épurée de la «génération de 1948":

                    "Les événements de 1948, connus, vaguement appréhendés ou, comme le plus souvent, parfaitement inconnus de l'immense majorité des Israéliens, dont 90 % ne les ont pas vécus et auxquels leur en a été présentée une version fictive, ces événements, donc, hantent pourtant leur mémoire collective.

                    Et leur occultation de la mémoire, incommensurable, explique pour beaucoup leurs attitudes du présent.

                    Enseignante à la retraite, Tikva Honig-Parnass, 74 ans, troisième génération en Israël, dont le grand-père, Eliahou Honig, fut le premier directeur de la poste ottomane à Jérusalem, était, en 1948, membre du régiment Harel du Palmakh, les brigades d'élite travaillistes. Dans les années 1970, elle devint une opposante farouche à l'occupation des Territoires et commença de faire la connaissance de nombreux Palestiniens. En 1995, elle se promenait un jour dans les montagnes qui entourent Jérusalem avec un ami palestinien, Mahmoud Haouari, archéologue, lorsque ce dernier commença d'évoquer le village originel de sa famille, qui s'était trouvé exister là. Nommé Saris, le village, près du lieu-dit israélien Choresh, ne disait absolument rien à Tikva. Or elle avait combattu dans cette zone, elle se souvenait bien des lieux et des villages aujourd'hui disparus : Irtouf, Beit Jamal... Elle se souvenait évidemment du village de chrétiens palestiniens Abou Gosh, toujours existant, près duquel était installé le quartier général de sa brigade. Elle revoyait sur la route les habitations des fonctionnaires britanniques, les pompes à eau un peu au delà. Mais le village de Saris, non.

                    « Durant de longues minutes, raconte-t-elle, j'ai soutenu mordicus que Mahmoud se trompait : "À cet endroit il n'y avait rien." Il était impossible, martelai-je, que je ne m'en souvienne pas. Lui affirmait l'inverse aussi mordicus. "Si tu as combattu ici, tu ne peux pas ne pas l'avoir vu", me disait-il. Soudainement, j'ai ressenti une immense tension intérieure. Tout m'est revenu. Non seulement son village avait bien existé, mais je m'y suis revue moi-même, déambulant, un soir, dans les rues vides, après l'évacuation de sa population. Et je me suis souvenue du plaisir que j'éprouvais alors. Non seulement j'avais effacé les pierres de ma mémoire, mais j'avais oublié les gens qui avaient habité ici. Mentalement, on nous avait préparés à l'expulsion et à l'effacement mental de ce que nous faisions »

                    Tikva Parnass racontera, dans un texte émouvant, comment sa mère, avant de mourir, lui avait rendu les lettres qu'elle lui envoyait, soldate en guerre, lorsqu'elle avait 18 ans. Et comment l'une d'elles, rédigée dans un village fraîchement conquis, sur du papier qui portait encore, en arabe et en anglais, l'en-tête du propriétaire désormais « parti » — « Ahmed N. Sharabati, directeur de la station d'essence d'Irtouf, B. P. 712, Jérusalem, Palestine 27 » —, avait joué un rôle moteur dans son début de prise de conscience des conditions dans lesquelles était née la tragédie des réfugiés palestiniens.
                    Tikva Parnass a depuis évoqué comment elle avait dû progressivement « déconstruire » sa mémoire pour retrouver les faits, non seulement ceux auxquels elle avait participé, mais les faits généraux de l'expulsion, occultés, gommés de la mémoire collective et de sa transmission.

                    Le cas de Tikva Parnass est exemplaire, dans sa radicalité, de l'entreprise menée par toute une génération, qu'on nomme en Israël « Dor Tachakh » — la génération qui a combattu en 1948, celle qui a créé l'État —, pour brouiller les pistes du passé, rejeter les faits les plus fondamentaux dans les abîmes du refoulement collectif. Peu nombreux sont les Israéliens qui,
                    comme elle, entreprennent ce travail de mémoire, y décèlent les failles, les béances, parfois — travail qui mène, quasi inéluctablement, à une « déconstruction » des mythologies fondatrices du pays.

                    L'étude des travaux d'historiens palestiniens comme Rashid Khalidi, Nur Masalha ou Elias Sanbar28, et celle des « nouveaux historiens » israéliens, permettent cependant de dégager l'essentiel de ce qui s'est réellement passé en 1948, et ce que l'historiographie israélienne « officielle » a longtemps tenu à réécrire de fond en comble, en inversant littéralement le sens et la portée des événements — une réécriture qui pèse toujours très lourdement sur l'image d'eux-mêmes qu'ont les Israéliens

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                    • #11
                      Magnifique

                      Cette phrase d'elias Sambar est tout simplement universelle .

                      Elle touche tout être humain .

                      -" La peur de "son miroir". Il s'agit là de la plus profonde des peurs, celle qui dépasse le politique, le social, le démographique pour aborder le territoire de l'intime.

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                      • #12
                        citation
                        "ne crois pas que tous les israeliens ( n'oublies pas que beaucoup sont arabe chrétiens ou musulmans) sont dans une vision amnésique de l'histoire."

                        non mais on parle des "produits" a la consommation pour la communauté internationale
                        « Puis-je rendre ma vie
                        Semblable à une flûte de roseau
                        Simple et droite
                        Et toute remplie de musique »

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                        • #13
                          Safyo

                          Moi aussi, cette phrase m'a retourné.
                          C'est pour cela que, pour moi, ce texte est l'un des plus beau écrit sur le thème de la Palestine.

                          Merci d'avoir remarqué cette phrase.

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                          • #14
                            Tellement de choses dans ce monde sont biaisées car l'histoire est toujours écrite par les vainqueurs afin entre autres de montrer qu'ils avaient raison !
                            En tout cas, les choses commencent à bouger dans la région. On fait preuve de plus de raisons, il faut que ça continue !
                            La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

                            Commentaire


                            • #15
                              James

                              Histoire écrite par les vainqueurs, exactement!

                              - Israël: en 48 les Palestiniens sont partis à l'appel radio des gouvernements arabes
                              - la réalité: aucun appel radio dans les archives, mais des massacres à Deir Yassine et Tantoura.

                              - Israël: les armées arabes nous ont attaqué en 1948
                              - la réalité: ce sont des contigents sous équipés et non des armées entières

                              - Israël: les pays arabes étaient tous contre nous
                              - la réalité: la Transjordanie du roi Abdallah avait signé un accord secret avec Ben Gourioun

                              ps: sur cette question je conseillle le best seller "Le peche originel d'Israël (nlle édition) de Joseph Algazy et Dominique Vidal. EUR 15,20 Edition de l'Atelier.

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