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Discriminations: la France clouée au pilori par l'ONU

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  • Discriminations: la France clouée au pilori par l'ONU

    Particulièrement attaquée sur le sort des quelque 15.000 Roms du pays après l'annonce par le président Nicolas Sarkozy fin juillet de l'évacuation de camps illégaux et l'expulsion de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie, la délégation française a expliqué jeudi que, selon le traité d'adhésion à l'UE de ces deux derniers pays (membres de l'Union européenne depuis 2007), il est possible de maintenir certaines restrictions de circulation durant 7 ans à l'encontre de leur ressortissants.

    De vives critiques faites à Genève par les experts du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) qui ont dénoncé "une recrudescence" des actes racistes dans le pays des droits de l'homme.

    Quant au renvoi des Roms dans leur pays d'origine, il est également "conforme", selon Paris, au droit européen qui stipule que tout Etat peut mettre fin au séjour d'une personne sans emploi et qui constitue un poids social. "Toutes les mesures sont prises dans le cadre de départ volontaire assorti d'une aide humanitaire", a insisté une responsable du ministère français de l'Immigration, Frédérique Doublet.

    Pour les gens du voyage, une population en majorité française de plus de 300.000 personnes, des modifications de la loi datant de 1969 sont à l'étude, a ajouté la délégation française. Elles concernent notamment la question du visa de circulation devant être tamponné tous les trois mois par la police et celle du droit de vote, jugés très discriminatoires par les ONG.

    Sur la question également d'actualité de la déchéance de la nationalité française qui a provoqué l'ire de nombre d'experts mardi, elle a en revanche botté en touche, estimant impossible de commenter un projet de loi dont les contours n'ont pas été encore définis.

    Enfin, la France a réaffirmé la spécificité de son droit concernant les minorités, qu'elle refuse de reconnaître spécifiquement, faisant primer le principe fondamental de l'égalité de traitement pour tous.


    Les 18 experts du comité qui n'ont pas mâché leurs mots pour s'inquiéter du traitement fait aux gens du voyage ainsi qu'aux Roms. Ils ont dénoncé le débat sur l'identité nationale, instauré par le gouvernement, ainsi que la déchéance de la nationalité pour des criminels d'origine étrangère réclamée par le président Nicolas Sarkozy fin juillet.

    "Ce qui manque en France c'est une vraie volonté politique", a relevé mercredi le Rapporteur spécial de la session, l'Américain Pierre-Richard Prosper. Une situation très préoccupante, selon les experts, d'autant que la France est confrontée à une "recrudescence notable du racisme et de la xenophobie", a relevé l'expert togolais, Ewomsan Kokou. Les ONG, qui dénoncent "une régression (...) vers une rupture de l'égalité de traitement" dans l'Hexagone, se sont félicitées. "La France a été mise sur le grill" comme jamais auparavant, a estimé Malik Salemkour de la Ligue des droits de l'homme.

    humanite.fr




    De vives critiques faites à Genève par les experts du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) qui ont dénoncé "une recrudescence" des actes racistes dans le pays des droits de l'homme.
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