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Le président sud-coréen en visite d’Etat en Algérie

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  • Le président sud-coréen en visite d’Etat en Algérie

    Le président sud-coréen, Roh Moo-hyun, entamera aujourd’hui, une visite d’Etat de trois jours en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

    Le président Roh aura une série d’entretiens avec les autorités algériennes dont deux rencontres en tête-à-tête avec le président de la République. Il est prévu également un forum des hommes d’affaires des deux pays. La venue du président Roh en Algérie, une première dans les relations bilatérales, se situe dans le cadre de la diplomatie déployée par Séoul vis-à-vis de l’Afrique, laquelle se caractérise par une reprise des visites d’Etat qui ont été interrompues en 1982.

    Il est attendu de cette visite d’Etat qu’effectue Roh Moo-Hyun en Algérie, qu’elle «apportera à la Corée la précieuse opportunité d’élargir ses activités diplomatiques, et de consolider ses relations avec l’Algérie», selon les termes utilisés dans un communiqué du service d’information coréen. Dans ce contexte, les deux chefs d’Etat annonceront conjointement «le début d’une coopération plus approfondie, reposant sur un nouveau partenariat dynamique», souligne la même source qui ajoute, qu’ils présenteront également un «projet de collaboration davantage axé sur l’avenir, et accompagné de principes d’échanges s’articulant autour d’une compréhension et d’une confiance réciproques, tout en proposant les lignes directrices qui dicteront les modalités de coopération à venir». Pour la Corée, la visite de son président constitue un «événement significatif», et répond à un double objectif économique et politique.

    Sur le plan économique, ce pays est intéressé par l’Algérie pour ses ressources naturelles. En effet, elle occupe la 14ème place mondiale en matière de réserves de pétrole, et la 5ème en matière de gaz. Elle a en outre lancé un plan quinquennal de développement économique (2005-2009) qui représente un budget de 60 milliards de dollars. Prenant en compte ces facteurs, la Corée entend bénéficier de la visite de son président pour entamer des discussions concernant la stabilisation de l’offre en énergie, ainsi que les grands projets d’infrastructures pouvant intéresser des entreprises coréennes.

    Sur le plan politique, les deux chefs d’Etat pourront également mettre à profit cette rencontre pour «échanger leurs points de vue sur les enjeux majeurs actuels, et tenter de coordonner leurs actions à l’échelle mondiale, plus particulièrement au sein de l’ONU et des autres organisations internationales». Il s’agit en fait du prolongement de la démarche qui a été entamée lors de la visite du président Bouteflika à Séoul en 2003. Cette visite a «jeté les bases pour un approfondissement des relations bilatérales», et s’est soldée par la multiplication des échanges dans divers domaines, notamment dans les secteurs de l’énergie et de la construction, mais aussi sur les plans diplomatique et de la lutte antiterroriste.

    A l’ordre du jour de la visite du président Roh figurent, la signature de, deux traités, l’un pour l’entraide judiciaire en matière pénale, l’autre pour l’extradition des criminels. Ces traités s’ajoutent aux échanges en cours au niveau des collectivités locales et des instituts de recherche. Un accord de partenariat a été signé entre l’Université maritime de Corée et l’Institut supérieur maritime (ISM),il sera suivi de la signature d’un autre accord de même nature lors de la visite de M. Roh, mais cette fois ci entre la ville d’Alger et celle de Daejeon. Les maires des deux villes signeront un accord de jumelage pour accélérer la collaboration dans les domaines informatique et énergétique. En termes de volumes d’échanges -595 millions de dollars en 2004-, l’Algérie est le 5ème partenaire commercial de la Corée en Afrique. En novembre 2005, la Corée totalisait pour un montant de 340 millions de dollars d’investissement, et selon les estimations, il est fort probable que ce volume va augmenter durant la période de plan quinquennal de développement économique, notamment dans les secteurs de la pétrochimie, de la sidérurgie et de la production d’engrais, que le gouvernement a décidé de privatiser. Sur le plan de la coopération énergétique entre les deux pays, les entreprises coréennes devront adopter une approche à plus ou moins long terme, à travers la relance des projets qu’elles avaient entamés avant la crise financière de 1990.

    La participation au développement des infrastructures (construction de barrages, de logements, l’autoroute Est-Ouest, l’installation d’unités de dessalement d’eau de mer, et le gazoduc reliant l’Algérie à l’Europe avant 2010), la construction des nouvelles villes (création de la cité scientifique CyberPark à Sidi Abdallah) et la coopération informatique (établissement d’un e-gouvernement et la privatisation d’AT), tels semblent être les domaines qui suscitent les intérêts des entreprises coréennes en Algérie.

    Par La Tribune
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