Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Coup de torchon sur l’agriculture marocaine

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Coup de torchon sur l’agriculture marocaine

    Coup de torchon sur l’agriculture
    13 Août 2010

    · Champs de pastèques, courgettes, et laitues ravagés

    · Apiculture et aviculture également frappées

    · Augmentation des charges et baisse de rendement

    Sale temps pour les agriculteurs. Si les cultures annuelles et industrielles sont sauvées, le maraîchage de saison et l’arboriculture fruitière sont menacés par la canicule qui sévit par intermittence. Pis encore, des dégâts sont déjà enregistrés sur certaines cultures comme la pastèque, la laitue, l’haricot vert et la courgette. L’apiculture et l’aviculture ne sont pas non plus épargnées. La région du Gharb, forte productrice de miel, est particulièrement touchée.

    Pourtant, des opérateurs se veulent rassurants. D’abord parce que la vague de chaleur n'a pas été jusqu’à présent accompagnée du chergui. Ensuite, les activités agricoles concernées sont situées pour l’essentiel dans les zones irriguées et la ressource hydrique ne fait heureusement pas défaut. C’est le cas de l’arboriculture fruitière, le maraîchage, la production laitière et de l’aviculture. Plus précisément, la production des viandes lanches est en tête des activités les plus sensibles à la chaleur.
    «Baisse de performance mais pas de mortalité exceptionnelle», affirme Khair Eddine Soussi, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Et d’ajouter, «l’effet canicule est toujours en cours d’évaluation».

    Mais a priori, le secteur est loin du scénario catastrophe de l’année dernière où les fortes chaleurs ont décimé une bonne partie de l’élevage avicole. Pour rappel, les taux de mortalité ont varié entre 25 et 45% selon les régions. «Pour l’instant, nous constatons plutôt une baisse des performances du poulet de chair. Les élevages n’assimilent pas de façon convenable l’alimentation qu’ils consomment. Pour preuve, le poulet de 2 kilos et plus se fait rare sur le marché», précise Khair Eddine Soussi.

    Mais la situation s’annonce probablement plus grave pour les petites exploitations dont le nombre demeure important. Surtout qu’elles ne disposent pas d’établissements appropriés pour l’activité avicole. «Une à deux heures de canicule suffisent pour décimer la moitié d’un élevage non protégé», précise un professionnel. Or même les élevages structurés ne sont pas à proprement dit équipés pour faire face aux fortes chaleurs. A peine 30% disposent d’équipement «de refroidissement d’air». A l’opposé, la plupart des éleveurs opérant dans l’activité de reproduction (couvoirs) disposent de «climatiseurs». Pourtant l’activité avicole bénéficie d’une subvention de 30% pour l’équipement en systèmes de refroidissement et aussi de taux de crédit bonifiés.

    L’aviculture n’est pas la seule à être affectée par la hausse des températures. D’autres activités agricoles sont également exposées. C’est notamment le cas de l’arboriculture fruitière, les maraîchages et la production laitière. Au demeurant, les seules activités qui sont en cours d’exploitation, la campagne des cultures annuelles étant pratiquement terminée.

    Mais encore faut-il préciser que l’essentiel des activités concernées sont pratiquées dans les périmètres irrigués. «Autrement dit, l’impact de la canicule sera plus ou moins atténué par le recours à une irrigation plus intensive», soutient un opérateur du Gharb. Mais ce n’est pas suffisant, nuance un autre agriculteur. Car, en période de fortes chaleurs, la plante ne répond généralement pas de manière favorable à l’irrigation. D’où une perte de performance. C’est surtout valable pour l’arboriculture fruitière notamment l’olivier, les agrumes et les rosacées.

    Dans le cas de l’olivier dont les fruits ont atteint un stade avancé de développement, il y a surtout risque de blocage du grossissement du calibre. Pour les agrumes dont certaines variétés sont encore au stade de floraison, il y a de gros risques d’accélération de chute naturelle des fleurs et d’un retard accentué de la nouaison (formation des fruits).

    Concernant les rosacés (pommes, poires, prunes, etc.), la hausse des chaleurs va accélérer la maturité sans pour autant profiter au développement du profil du calibrage. Une aubaine pour le consommateur dans la mesure où l’arrivée généralisée à maturité des fruits développera l’offre. Ce qui, en principe, devrait entraîner une baisse des prix. Sauf, si la spéculation s’en mêle via le stockage frigorifique!

    En somme, c’est le producteur qui aura à faire face à une augmentation des charges du fait des multiples irrigations sans pour autant prétendre à des rendements conséquents. Le constat est aussi valable pour le maraîchage de saison (poivron, tomate, concombre, artichaut, etc.). Quant à la production laitière, elle risque aussi de pâtir des fortes chaleurs. C’est même une situation aggravante de la période de basse lactation qui intervient comme à l’accoutumée durant l’été. Avec cette nuance qu’elle coïncide cette année avec le mois de Ramadan où la demande est importante. «Aussi faut-il s’attendre à une baisse de la production laitière si la canicule perdure encore», prédit un producteur.

    A. G. & K. M.

  • #2
    Excellent article

    Commentaire


    • #3
      c'est dommage, ALLAH ykoun fel 3awn, mais ces agriculteurs doivent investir dans des technologies modernes...

      Commentaire


      • #4
        Pourtant, des opérateurs se veulent rassurants. D’abord parce que la vague de chaleur n'a pas été jusqu’à présent accompagnée du chergui. Ensuite, les activités agricoles concernées sont situées pour l’essentiel dans les zones irriguées et la ressource hydrique ne fait heureusement pas défaut. C’est le cas de l’arboriculture fruitière, le maraîchage, la production laitière et de l’aviculture. Plus précisément, la production des viandes lanches est en tête des activités les plus sensibles à la chaleur.
        «Baisse de performance mais pas de mortalité exceptionnelle», affirme Khair Eddine Soussi, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Et d’ajouter, «l’effet canicule est toujours en cours d’évaluation».
        ça répond à jawzia

        Commentaire


        • #5
          et pourtant, le prix de la tomate ( 1 dh a 2,5 dhs le kg) et la pasteque ( 2 dhs a 2,5 dhs le kg) est tres bas cette année .

          Commentaire


          • #6
            Oui cette année les fruit et légume sont disponible à bas prix , à kenitra hier la tomate s'est vendue 1 DH le KG sur les marché populaire ( swi9a)

            Commentaire

            Chargement...
            X