À l’école de la démocratie
Un tel plaidoyer, pour ces valeurs qui constituent les fondamentaux de la démocratie et de la citoyenneté, vaut programme politique. Il n’a malheureusement aucune chance de se voir adopter, aujourd’hui et avec un tel consensus, en terre d’islam.
L’initiative du Conseil des imams canadiens mérite qu’on s’y arrête. D’abord, parce que la déclaration commune signée par une quarantaine de religieux musulmans en ce début de Ramadhan n’est pas une fetwa ordinaire. Elle ne porte pas sur les questions du ventre ou du bas-ventre comme celles servies généreusement, depuis quelques décennies, depuis les capitales de cet Orient en proie à une véritable campagne de “réislamisation”. Ensuite, parce que le lancement d’une telle initiative par des imams officiant dans un pays occidental n’est pas sans signification.
C’est en effet du Canada, et non du Caire, de Riyad ou d’Alger, que l’appel est lancé en faveur de la tolérance, de la liberté religieuse, du respect de la vie humaine, de la coexistence pacifique et de l’égalité des sexes. Au nom de l’islam, faut-il le souligner. Un tel plaidoyer, pour ces valeurs qui constituent les fondamentaux de la démocratie et de la citoyenneté, vaut programme politique. Il n’a malheureusement aucune chance de se voir adopter, aujourd’hui et avec un tel consensus, en terre d’islam.
Issus d’une école ravagée par les menées fondamentalistes, élevés dans le giron de l’intégrisme international perçu comme alternative aux injustices en cours, inondés de cette littérature subversive transfrontalière, des salafistes qui peuvent même, désormais, compter sur l’apport de chaînes de télévision satellitaires, nos imams en sont à défier l’hymne national. Témoins directs de la vie en démocratie, acteurs de la vie sociale, à l’abri des diktats et des abus de pouvoir toujours de mise dans les contrées musulmanes, les imams installés au Canada ont eu, au contraire, toute la latitude de s’imprégner de la culture démocratique et des valeurs citoyennes. D’où leur capacité à s’affranchir des pesanteurs et des tabous séculaires qui pèsent encore sur la vie des musulmans dans leurs pays. D’où surtout cette initiative courageuse, presque révolutionnaire, qui disqualifie l’islam radical. Faut-il envoyer nos imams au Canada ?
C’est en effet du Canada, et non du Caire, de Riyad ou d’Alger, que l’appel est lancé en faveur de la tolérance, de la liberté religieuse, du respect de la vie humaine, de la coexistence pacifique et de l’égalité des sexes. Au nom de l’islam, faut-il le souligner. Un tel plaidoyer, pour ces valeurs qui constituent les fondamentaux de la démocratie et de la citoyenneté, vaut programme politique. Il n’a malheureusement aucune chance de se voir adopter, aujourd’hui et avec un tel consensus, en terre d’islam.
Issus d’une école ravagée par les menées fondamentalistes, élevés dans le giron de l’intégrisme international perçu comme alternative aux injustices en cours, inondés de cette littérature subversive transfrontalière, des salafistes qui peuvent même, désormais, compter sur l’apport de chaînes de télévision satellitaires, nos imams en sont à défier l’hymne national. Témoins directs de la vie en démocratie, acteurs de la vie sociale, à l’abri des diktats et des abus de pouvoir toujours de mise dans les contrées musulmanes, les imams installés au Canada ont eu, au contraire, toute la latitude de s’imprégner de la culture démocratique et des valeurs citoyennes. D’où leur capacité à s’affranchir des pesanteurs et des tabous séculaires qui pèsent encore sur la vie des musulmans dans leurs pays. D’où surtout cette initiative courageuse, presque révolutionnaire, qui disqualifie l’islam radical. Faut-il envoyer nos imams au Canada ?
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