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metro:il est prêt ou il n’est pas prêt ? Faut savoir !
Par Hakim Laâlam
Email : [email protected]
Le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Inde a été
fêté en grande pompe hier à Alger.
Un barbecue géant !
L’énigmatique Monsieur Tou, Si Tou pour les intimes, m’a encore scotché. Au travers de l’une de ses déclarations dont lui seul a le secret. A propos du métro d’Alger et de sa ligne numéro 1, le ministre des Transports virtuels a fièrement déclaré : «Ça y est ! La ligne est achevée, mais il reste quelques petits problèmes administratifs à régler.» Wallah que ça, c’est un langage dont la subtilité m’échappe complètement. Il est vrai que je suis plutôt du genre «habbes», très obtus, pas négociateur du tout (avec le T cette fois-ci) et vachement attaché à la valeur des mots et à leur signification. Un mec brut de décoffrage, quoi ! Quand quelqu’un vient se planter devant moi pour me dire que son projet, celui dont il a la charge depuis un bon moment, est enfin achevé, je ne peux lui faire qu’une seule réponse, ne lui rétorquer qu’un seul truc : «Tu l’inaugures quand, alors ?» Ça oui, je sais le faire, parce que ça rentre complètement dans ma logique de cartésien intégriste. Par contre, quelqu’un, disons le même monsieur, qui viendrait se planter en face de moi de la même manière que la première fois pour me dire : «Tu sais, mon projet est terminé, mas il reste quelques petits trucs qui retardent sa mise en fonction», celui-là, je ne sais pas faire avec. C’est hors de mes compétences. C’est en dehors de mes codes de compréhension et de mes grilles de lecture. Je vous avais prévenus, je suis un habbes de chez habbes. Pour moi, un projet est, soit abouti, soit pas abouti. Soit il est livré, auquel cas, cela veut dire qu’il est réellement achevé. S’il n’est pas encore livré, c’est tout simplement qu’il n’est pas bouclé. Le projet, pas Tou, bien sûr. Non ! Tou, faut surtout pas me le boucler. Il faut me le garder. Parce que sans Tou, nous serions privés de ses succulentes énigmes dont personnellement je me régale. Et moi, quelqu’un qui arrive à me régaler en plein mois de Ramadan, en public, en direct-live, en plein jour, avant l’adhan, sans risque de me voir choper par les brigades des mœurs œsophagiques, je demande qu’on le garde, qu’on le maintienne, coûte que coûte, à son poste. J’en viendrais presque à jalouser Abdekka qui va avoir l’insigne honneur d’auditionner Si Amar et son incroyable histoire de métro prêt, mais pas Tou à fait. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Email : [email protected]
Le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Inde a été
fêté en grande pompe hier à Alger.
Un barbecue géant !
L’énigmatique Monsieur Tou, Si Tou pour les intimes, m’a encore scotché. Au travers de l’une de ses déclarations dont lui seul a le secret. A propos du métro d’Alger et de sa ligne numéro 1, le ministre des Transports virtuels a fièrement déclaré : «Ça y est ! La ligne est achevée, mais il reste quelques petits problèmes administratifs à régler.» Wallah que ça, c’est un langage dont la subtilité m’échappe complètement. Il est vrai que je suis plutôt du genre «habbes», très obtus, pas négociateur du tout (avec le T cette fois-ci) et vachement attaché à la valeur des mots et à leur signification. Un mec brut de décoffrage, quoi ! Quand quelqu’un vient se planter devant moi pour me dire que son projet, celui dont il a la charge depuis un bon moment, est enfin achevé, je ne peux lui faire qu’une seule réponse, ne lui rétorquer qu’un seul truc : «Tu l’inaugures quand, alors ?» Ça oui, je sais le faire, parce que ça rentre complètement dans ma logique de cartésien intégriste. Par contre, quelqu’un, disons le même monsieur, qui viendrait se planter en face de moi de la même manière que la première fois pour me dire : «Tu sais, mon projet est terminé, mas il reste quelques petits trucs qui retardent sa mise en fonction», celui-là, je ne sais pas faire avec. C’est hors de mes compétences. C’est en dehors de mes codes de compréhension et de mes grilles de lecture. Je vous avais prévenus, je suis un habbes de chez habbes. Pour moi, un projet est, soit abouti, soit pas abouti. Soit il est livré, auquel cas, cela veut dire qu’il est réellement achevé. S’il n’est pas encore livré, c’est tout simplement qu’il n’est pas bouclé. Le projet, pas Tou, bien sûr. Non ! Tou, faut surtout pas me le boucler. Il faut me le garder. Parce que sans Tou, nous serions privés de ses succulentes énigmes dont personnellement je me régale. Et moi, quelqu’un qui arrive à me régaler en plein mois de Ramadan, en public, en direct-live, en plein jour, avant l’adhan, sans risque de me voir choper par les brigades des mœurs œsophagiques, je demande qu’on le garde, qu’on le maintienne, coûte que coûte, à son poste. J’en viendrais presque à jalouser Abdekka qui va avoir l’insigne honneur d’auditionner Si Amar et son incroyable histoire de métro prêt, mais pas Tou à fait. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.