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Trente ans après sa mue capitaliste, la Chine devient la deuxième économie mondiale

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  • Trente ans après sa mue capitaliste, la Chine devient la deuxième économie mondiale

    Au cours du deuxième trimestre 2010, l'activité a été si faible au Japon que, pour la première fois, la richesse nationale a été inférieure à celle de la Chine. Au-delà des chiffres à court terme, une certitude : 2010 sera l'année du basculement qui verra Pékin détrôner Tokyo pour devenir la deuxième économie mondiale. Objectif suivant : dépasser les Etats-Unis.

    Les sceptiques pourront objecter que la statistique n'est que trimestrielle et que la proposition devient caduque lorsqu'on observe l'ensemble du premier semestre 2010. Le chiffre publié, hier, par les autorités japonaises n'en est pas moins symptomatique d'une évolution inéluctable, dont tous les économistes savent qu'elle sera définitivement parachevée à la fin 2010 : au cours du deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) du Japon s'est établi à 1.288 milliards de dollars, contre 1.337 milliards pour la Chine.

    Même si ces chiffres devraient être affinés d'ici à quelques mois, c'est la première fois que la conclusion s'impose officiellement : trente ans après avoir amorcé sa mue capitaliste, la Chine est montée, hier, sur la première marche du podium économique asiatique et est en train de détrôner le Japon pour devenir la deuxième économie mondiale.

    Les mauvais chiffres japonais ne sont pas pour rien dans ce basculement. Dans l'Archipel, le deuxième trimestre s'est soldé par une hausse négligeable du PIB (0,1 %). Au moment où la hausse des exportations ralentissait, le Japon a dû faire face à une baisse de l'investissement public, conséquence de la fin progressive des plans de relance. Et ce, alors que la consommation des ménages était, une fois de plus, atone. Le gouvernement a annoncé, hier, qu'il envisageait de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

    Mais, derrière ce constat à court terme, l'inversion des rôles entre la Chine et le Japon est un événement logique une fois replacé dans une perspective historique. Sans remonter aux siècles anciens, l'ascension de la Chine, depuis 1978, s'est faite à vitesse accélérée et relativement constante. Tandis que le Japon est passé, au cours des trois mêmes décennies, d'une trajectoire dont l'insolence inquiétait l'Occident au statut de pays englué dans la stagnation.

    Les signes avant-coureurs de cette accession de la Chine au statut de leader asiatique étaient visibles depuis plusieurs années. D'après le Fonds monétaire international (FMI), c'est en 2001 que Pékin a dépassé Tokyo en parité de pouvoir d'achat, c'est-à-dire en ajustant les statistiques en fonction des taux de change.
    Aucun triomphalisme officiel

    La prochaine étape sera de monter sur la première marche du podium mondial. Selon les études, les Etats-Unis pourraient être dépassés entre 2020 et 2030. Des scénarios trop lointains pour être réellement crédibles, car ils sont conditionnés par une multitude de paramètres, mondiaux mais aussi internes à la société chinoise. Mais, d'ores et déjà, Pékin est devenu le premier moteur de l'économie mondiale, assurant à lui seul un tiers de la croissance mondiale en 2010 selon l'OCDE. Et le pays a détrôné l'Allemagne en tant que champion du monde des exportations, tandis qu'il a surpassé les Etats-Unis pour devenir le premier marché automobile mondial.

    Aucun triomphalisme officiel, pour l'instant, du côté chinois. La journée d'hier s'est passée sans réaction politique. En janvier dernier, le chef des Statistiques chinoises, Ma Jiantang, avait insisté sur la nécessité de rester « sobre » du fait que la Chine reste un « pays en développement ». Une posture destinée, à l'évidence, à ne pas attiser les sentiments antichinois dans un monde de plus en plus désemparé face à l'irrésistible ascension de Pékin.

    Mais un discours réaliste également. Même si, selon les Nations unies, 300 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté en trente ans, le PIB par habitant était légèrement inférieur à 3.000 dollars en 2008, ce qui classait le pays au 127 e rang mondial. Et si la trajectoire du pays a été relativement linéaire jusqu'ici, tout porte à croire qu'elle le sera moins désormais. Il faudra compter avec la concurrence croissante d'autres pays comme l'Inde. Morgan Stanley a déclaré hier s'attendre à ce que la croissance indienne dépasse celle de la Chine à partir de 2015. De plus, la dépendance par rapport aux exportations de l'économie chinoise pourrait devenir une fragilité si les consommateurs occidentaux devenaient durablement économes.

    GABRIEL GRÉSILLON, Les Echos
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    De là où il est ... Deng Xiaoping doit jubiler !

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par ould omar
      De là où il est ... Deng Xiaoping doit jubiler !
      Deng Xiaoping est un exemple à suivre...Dans la chine communiste de l'époque tout le monde n'avait pas son back ground et son expérience.

      Son père, Deng Wenming, propriétaire terrien de moyenne importance, a étudié à l'Université de droit et de science politique de Chengdu.

      À l'âge de cinq ans, le petit Xiaoping est envoyé dans une école privée démodée, avant de rejoindre une école primaire plus moderne à sept ans et enfin l'école secondaire de son conté. En 1919, Wu Yuzhang, responsable à Chongqing du mouvement Travail-Études qui envoie des jeunes chinois étudier en France, le repère et l'intègre dans le programme, avec son oncle Deng Shaosheng de trois ans plus aîné[5].

      Après une année d'enseignement du Français, Deng Xiaoping rejoint Shanghai et débarque en France le 19 octobre 1920, à Marseille, avant de rejoindre Paris en train[5]. Il est fortement soutenu par son père dans cette entreprise qui lui confie comme mission d'apprendre de l'occident pour sauver la Chine en prise à d'importants troubles[6].

      Jeunesse en France et en Union Soviétique

      Fiche personnelle de Deng Xiaoping à l'usine Hutchinson

      Dans un premier temps, la Société d'éducation franco-chinoise (SEFC), qui soutient les étudiants chinois en France, place Deng dans un collège de Bayeux. Malheureusement, en quelques mois, la SEFC n'est plus en mesure de soutenir financièrement les étudiants chinois à cause d'une importante augmentation du prix de la vie[5]. Les migrants chinois n'ont d'autre choix que de travailler pour subvenir à leurs besoins[5].

      Deng travaille aux laminoirs de l'usine Schneider du Creusot puis à la fabrique de galoches Hutchinson, à Châlette-sur-Loing, sous le nom de « Teng Hi Hien ».

      Du fait de sa petite taille (1,50m), Deng y effectue un travail habituellement destiné aux femmes : la fabrication de semelles de chaussures[8],[5]. Il travaille ensuite comme assembleur à l'usine Renault de Billancourt, avant de revenir à Hutchinson, où il est renvoyé un mois plus tard, probablement victime de sa personnalité contestataire naissante. Un contre-maître indique comme motif de licenciement : « A refusé de travailler. Ne pas reprendre »[8].

      Dans le cadre de son activité professionnelle, Deng Xiaoping découvre le marxisme, dont les idées n'ont pas encore atteint la Chine, faute de traduction en chinois. Deng devient alors communiste et un fervent opposant au système capitaliste[9]. Nouant des contacts avec d'autres migrants chinois, il rencontre Zhou Enlai, avec qui il partage notamment un appartement près de la place d'Italie à Paris[10],[11],[12]. Zhou Enlai est le fondateur du parti communiste chinois avec Chen Duxiu et Li Dazhao, ainsi que l'aide de l'Union soviétique en 1921.

      Deng les rejoint en adhérant au parti en 1923, devenant un des chefs du mouvement de la jeunesse communiste chinoise en Europe. Au cours de ces années en Europe, il commence à écrire des articles dans un magazine, Red Light, publié par les communistes chinois en France. Ses premiers écrits révèlent une idéologie radicale, qui voit en la révolution communiste la seule solution à la résolution des problèmes de la Chine[13].

      En 1926, Deng se rend à Moscou, où il passe onze mois à étudier avec d'autres communistes chinois, d'abord à l'Université communiste des travailleurs de l'Est, qui vise à former des jeunes d'Asie orientale, avant de rejoindre l'université Sun Yat-sen, également orientée vers l'Asie. Là, Deng passe un an à étudier les principes du marxisme-léninisme. Parmi ses camarades de classe, il rencontre Chiang Ching-kuo, le fils de Tchang Kaï-chek, le leader du Kuomintang, parti nationaliste chinois.

      (...)À partir de 1979 le nombre de réformes économiques de type capitalistes s'accélère, tout en conservant la rhétorique de style communiste. Le système des communes est progressivement démantelé et les paysans commencent à avoir plus de liberté pour gérer les terres qu'ils cultivent et vendre leurs produits sur les marchés. Dans le même temps, l'économie chinoise s'ouvre vers l'extérieur.(...)

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Deng_Xiaoping
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      • #4
        mdrr si les consommateurs occidentaux devenaient économes,ca serait surement pas les produits chinois qui seraient touchés,puisque la chine n'a pas d'equivalent dans les produits aussi divers que pas chers.

        les produits chinois ont amelioré leur qualité en plus ces dernieres années.

        ca serait plutot les produits locaux plus chers en europe et amerique bourées d'aides des etats qui en patiraient

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