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Pour la deuxième année consécutive, l’Algérie enregistre une autosuffisance en production de blés durs, à ne pas confondre avec les blés tendres qu’on continue d’importer à des quantités plus ou moins importantes. L'Office algérien inter-professionnel des céréales (OAIC) n’a pas recouru à l’importation du blé dur depuis le mois d’avril 2009 du fait d’une production record en céréaliculture réalisée au cours de la campagne 2008-2009 avec 61,2 millions de quintaux de céréales, dont 24,3 millions quintaux de blé dur, 11,3 millions de quintaux de blé tendre, 2,4 millions de quintaux d'orge et 1,4 million de quintaux d'avoine. «L’Algérie n’a jamais réalisé une telle production», a récemment souligné Ammar Essabah, directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en marge des assises nationales sur les industries agroalimentaires. Selon ce responsable «à l’heure actuelle, l’Algérie s’autosuffit en blé dur», mais, a-t-il précisé, il s’agit d’une autosuffisance «pour un certain temps». Le ministère de l’Agriculture confirme cette tendance haussière en annonçant que le niveau de collecte réalisée par 39 CCLS a atteint 2.722.500 quintaux au 26 juin 2010. Le blé représente 57 % du total de cette collecte. Lors de la campagne écoulée à la même date, la collecte de blé dur ne représentait que 20 % du total de la collecte. Les responsables du secteur indiquent que deux faits majeurs caractérisent la campagne céréalière 2009/2010. Le premier est le saut qualitatif très remarqué dans les conditions de la mise en place de conduite et d’entretien des cultures en comparaison avec la campagne céréalière 2008/2009 en termes d’augmentation des niveaux d’utilisation (semences, engrais, désherbants et fongicides). Le deuxième est lié aux conditions très contrastées marquées par une pluviométrie suffisante et bien répartie d’octobre 2009 à mars 2010 et une saison printanière (fin mars à fin juin) par une insuffisance et une mauvaise répartition des pluies au niveau de toutes les zones agro-pastorales (sud de Tébessa, Batna, M’sila, Laghouat, sud de Kenchela et Naâma..) cette situation a affecté particulièrement la production des orges. En dépit de ces difficultés, au 20 juin dernier, 21% des surfaces ont été moissonnées alors qu’il a été enregistré une production de 26,3 millions de quintaux de fourrages à la date du 30 juin. La campagne a également enregistré un renforcement du parc des moissonneuses-batteuses avec près de 8 500 machines en 2009 et l’acquisition en début 2010 de 350 machines sur les 500 prévues. Le ministère de l’Agriculture se prépare d’ores et déjà pour la campagne labours-semailles 2010/2011. Les quantités d’engrais phosphatés mobilisées actuellement au niveau des CCLS et UCC sont de 250.700 quintaux. En revanche, la mobilisation à la même date de la campagne précédente était de 88.000 quintaux. A cet effet, l’on estime que la mobilisation prévisionnelle de semences est de 1,8 million de quintaux alors que le stock actuellement disponible est de près de 5.800.000 quintaux. Les efforts importants déployés par l’Algérie pour augmenter la production céréalière commencent donc à porter leurs fruits, dans la mesure où les récoltes records de l’année dernière et les rendements importants de 2010 aideront à réduire les coûts d’importation et à créer des emplois sûrs dans les zones rurales. Depuis 2008, l’Etat multiplie ses efforts pour augmenter la production en combinant des mesures telles que la subvention des produits comme les semences et les pesticides, un prix minimum strict pour les récoltes et un programme d’amélioration de l’irrigation. Les bons résultats de l’initiative se sont manifestés par le retour de l’Algérie sur le marché des exportations, grâce à l’expédition après une absence de près de 40 ans !
A. Fadila
el moudjahid
A. Fadila
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