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Expulsion des Roms : la Roumanie et la Bulgarie haussent le ton

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  • Expulsion des Roms : la Roumanie et la Bulgarie haussent le ton

    LEMONDE.FR avec AFP | 18.08.10 |

    es critiques se multiplient en Roumanie et en Bulgarie contre la politique française à l'égard des Roms, alors que la France compte expulser 700 Roms de son territoire d'ici à la fin août. Le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Baconschi, s'est dit mercredi 18 août inquiet des "risques de dérapage populiste" et de "réactions xénophobes", et espère que la légalité sera respectée pour chacune des "expulsions" effectuées par la France, faisant écho à des craintes exprimées lundi par des ONG roumaines de défense des Roms.

    Le chef de la diplomatie a surtout insisté sur la nécessité d'une coopération réelle entre Paris, Bucarest et l'Union européenne, "sans fièvre électoraliste artificielle" pour résoudre les problèmes de pauvreté, d'accès aux soins et d'éducation auxquels font face les Roms dans toute l'Europe. La communauté compte entre 530 000 et 2,5 millions de membres en Roumanie et environ 800 000 en Bulgarie.

    UNE POLITIQUE DE "DÉPORTATION"

    Interrogé sur le retour en France de Roms reconduits, le ministre roumain a rappelé que la Roumanie "ne peut pas bloquer à la frontière" ses citoyens, membres de l'UE, s'ils "n'ont pas commis une infraction prouvée en justice par un verdict définitif".

    Des critiques qui rejoignent celles exprimées en Bulgarie. Le président de la section bulgare du comité Helsinki, une ONG de défense des droits de l'homme, s'est ainsi déclaré "inquiet de ce que la mesure (adoptée par la France) vise un groupe ethnique". Le journal bulgare d'opposition Sega a pour sa part dénoncé mardi la politique de "déportation" des Roms, estimant que Sofia et Bucarest n'ont aucun moyen de les empêcher de circuler en Europe sauf "par un retour du communisme avec l'exigence de visas de sortie".

    Ilona Tomova, chercheuse spécialisée sur les Roms à l'Académie bulgare des sciences, a pour sa part indiqué être "attristée que la France, pays symbole de la démocratie (...) contribue à la stigmatisation" des Roms.

    "APPROCHE LIMITÉE"

    Le ministre roumain des affaires étrangères a également réagi contre les critiques et les menaces de la France sur la gestion de la communauté rom en Roumanie et en Bulgarie. Le secrétaire d'Etat français aux affaires européennes, Pierre Lellouche, avait même évoqué un possible report de l'intégration des deux pays au sein de l'espace Schengen, prévue en 2011.
    "Si nous échangeons des accusations, ou criminalisons à titre collectif des groupes ethniques, nous ressuscitons des souvenirs parmi les moins plaisants. Et au lieu de trouver des solutions nous générons des tensions", a réagi le ministre roumain, en égratignant au passage Pierre Lellouche et son approche "généralement limitée à sa circonscription dans le 8e arrondissement de Paris".

    Teodor Baconschi a néanmoins renouvelé sa confiance pour "aborder avec le calme nécessaire ce problème commun sans en faire une occasion de porter ombrage aux excellentes relations franco-roumaines". Deux secrétaires d'Etat roumains se rendront à Paris le 30 août pour aborder la question des Roms. Le ministre français de l'immigration, Eric Besson, et Pierre Lellouche sont attendus à Bucarest en septembre.

  • #2
    A Vienne, le porte-parole de la communauté rom s'appelle Rudolf Sarközi

    LEMONDE.FR | 18.08.10 | 14h50

    Vienne, correspondante


    Le blog de Rudolf Sarközi, qui a reçu de l'Etat autrichien le titre honorifique de "professeur" en récompense de ses années d'activité au service de la communauté. .

    Hormis les syllabes d'origine hongroise de leur nom et un goût affirmé pour la politique, ils n'ont pas grand-chose en commun : l'un, Nicolas Sarkozy, est chef de l'Etat français, et glabre ; l'autre, Rudolf Sarközi, visage rond et fières moustaches grisonnantes, n'est que conseiller d'arrondissement à Vienne, où il a travaillé jadis comme éboueur.

    Il est aussi le porte-parole le plus connu en Autriche de la communauté rom, un groupe protégé, depuis 1993, au même titre que les autres minorités – slovène, hongroise, tchèque, croate ou slovaque – issues de l'ancien empire des Habsbourg.


    "Au Burgenland, à la frontière avec la Hongrie, il est possible d'enseigner dans les écoles publiques en langue romani", rappelle au Monde M. Sarközi, né en 1944 dans un camp de concentration.

    Vieux militant du Parti social-démocrate SPÖ, il suit avec inquiétude les mesures prises par les autorités françaises contre les Roms venus de Roumanie et de Bulgarie.

    "Bien sûr, on ne peut laisser se développer des campements sans contrôle, il ne s'agit pas non plus de défendre la délinquance ou l'oisiveté. Mais si on offrait à ces gens des terrains où ils puissent vivre dignement, ce serait un pas vers l'intégration. Le point capital, qui exige le plus d'efforts, étant la formation des jeunes", souligne celui que l'extrême droite a surnommé "le roi tzigane".

    UN PATRONYME TYPIQUE

    Un million d'euros, reliquat des sommes allouées aux Roms autrichiens par le Fonds national d'indemnisation des victimes du nazisme (9 000 Roms et Sinti, sur 12 000 recensés avant-guerre, ont été exterminés), a été investi dans une fondation d'aide à la formation des jeunes, à condition qu'ils donnent des preuves de leur bonne volonté.

    Sédentarisés de longue date, les Roms autrichiens restent trop souvent en marge ; leur nombre est estimé à quelque 30 000, sur 8,3 millions d'habitants, grâce aux immigrants poussés par les guerres interethniques dans l'ex-Yougoslavie.

    "Nous avons alors connu des situations de précarité semblables à ce qu'on voit en France aujourd'hui", relève M. Sarközi. En février 1995, un attentat à la bombe avait tué quatre Roms à Oberwart, dans le Burgenland, suscitant l'émoi en Autriche.

    Depuis cet épisode, attribué à l'extrémiste solitaire Franz Fuchs, qui s'est suicidé en prison, le calme est revenu. Mais M. Sarközi déplore que sa communauté, comme dans les autres pays d'Europe, soit trop peu présente dans le champ politique, notamment à cause de ses divisions.

    Les choses étaient sans doute plus simples à l'époque féodale, quand le comte Batthyany accordait sa protection aux Roms du Burgenland et les plaçait sous l'autorité exclusive de leur "voïvode" (chef régional), un certain Martin Sarközi.

    Ce "voïvode" peut-il avoir une lointaine parenté avec la famille hongroise de Nicolas Sarkozy – version francisée de Sarközy –, anoblie en 1626 par l'empereur d'Autriche ? "Qui sait ?", se demande Rudolf Sarközi, qui note que ce patronyme est typiquement rom : "Certains, dans un souci d'intégration, l'ont même abandonné de crainte d'être stigmatisés."
    Après l'élection de M. Sarkozy, en 2007, le président de l'Association culturelle des Roms d'Autriche lui a envoyé le livre où il raconte son combat pour la reconnaissance politique et juridique de sa communauté. Il a reçu un mot courtois du bureau de l'Elysée.

    Joëlle Stolz

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    • #3
      Qu'ont fait les Bulgares et les Roumains pour intégrer ces populations ?

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      • #4
        Qu'ont fait les Bulgares et les Roumains pour intégrer ces populations ?
        ils n'ont rien fait, mais ça ne justifie pas ce que la France est entrain de faire...

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        • #5
          ils n'ont rien fait, mais ça ne justifie pas ce que la France est entrain de faire...
          Ce n'est pas qu'ils n'ont rien fait, ils les ont discriminés comme jamais ! A part ça, la France doit donc réparer les erreurs des Etats du monde entier en acceptant les populations à problème ?

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          • #6
            ca sert a quoi l europe

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            • #7
              la France doit donc réparer les erreurs des Etats du monde entier en acceptant les populations à problème ?

              oulllaaaaaa,, qu'elle commence juste par réparer ses erreurs...

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              • #8
                @Gascogne : Tu as raison, les roums sont détestés comme pas possible en Roumanie.
                «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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                • #9
                  Mais la roumanie et la bulgarie font partie de l'union européenne, la france a-t-elle seulement le droit de les expulser? De toute manière, la majorité d'entre eux reviendront car ils préfèrent vivre dans la mendicité en france que de rester dans ces pays où ils sont traités comme des "sous hommes".

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                  • #10
                    @Zia : Oui, troubles à l'ordre public, la France a le droit de les expulser.

                    Mais ils peuvent revenir facilement comme tu dis.
                    «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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                    • #11
                      c EST AU BULGARES ET AU ROUMAINS DE REGLER LEURS PROBLEMES;

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                      • #12
                        oui la Bulgarie, La Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie .....


                        mais reste un problème juridique qui devait eclater tôt ou tard.


                        Roumanie et Bulgarie ( en voie de devenir Etats Schengen ) et encore moins Slovaquie et Hongrie ( Etats pleinement Schengen) ne peuvent juridiquement s'opposer à la circulation des Rroms , à leur départ.C'est ce qu'a soulevé un ministre roumain recemment ( quand bien m^me la condition des Rroms en Roumanie s'ameliorerait )


                        Je savais que ce problème allait surgir dans l'UE.

                        Y a quelques temps, quelques années ..la Commission de Bruxelles avait pointé du doigt la Slovaquie......je crois qu'il y a eu des progres là bas. J'avais vu un reportage sur les Slovaques Rroms dans une cité populaire en Slovaquie ......

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                        • #13
                          Ils traitent leurs Rroms comme de la merde et ils en veulent aux francais. Les Rroms sont mille fois plus discrimines en Roumanie que dans les pays d'Europe de l'Ouest.
                          @ Sioux:
                          La Roumanie et la Bulgarie ne sont pas dans l'espace Schengen. En Algerie, il existe une loi qui oblige les algeriens a ne pas sortir de leur pays sans le signaler aux autorites, c'est pour cette raison que les Harragas sont emprisonnes.

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                          • #14
                            Je sais Aanis , je l'ai ecrit.

                            Mais ils peuvent pas empêcher de sortir. Ils ont droit il me semble d'aller 3 mois partout.

                            Je vais quand m^me reverifier.

                            La Roumanie ne peut juridiquement bloquer les Roumains Rroms et et ne pas bloquer les Roumains non Rroms................c'est direct la condamnation de l'Etat roumain à la Cour Europeenne des Droits de l'Homme

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                            • #15
                              Non, ce que je veux dire, c'est que la Roumanie pourrait sanctionner les roumains qui quittent son territoire illegalement, sans visa ou passeport valable, qu'ils soient Rroms ou pas. Faire ce que l'Algerie fait avec les Harragas.
                              En meme temps, ce n'est pas LA solution miracle, le mieux serait de les integrer.

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