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L’islam Dine et Dounya: L’organisation sociale

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  • L’islam Dine et Dounya: L’organisation sociale

    L’islam Dine et Dounya
    L’organisation sociale

    Par : Dr Ahmed BENBITOUR

    Nous avons exposé dans une précédente contribution les raisons de l’expansion rapide de l’Islam au début. Nous poursuivons aujourd’hui cette analyse en proposant les principes de l’organisation sociale de la société tels que proposés par le Coran et la sunna.
    Le Coran nous propose plusieurs principes de l’organisation de la société. Il est dit : “Nous n’avons, dans le Livre, rien manqué.” 6-38. Je me limite, dans cet exposé, à cinq principes que je considère très importants, au moment où tout le monde s’inquiète de la bonne gouvernance et du droit de l’homme.
    Le premier principe est l’anoblissement de l’être humain et sa prédilection. Il est écrit dans le Livre : “Et très certainement, Nous avons donné de la noblesse aux enfants d’Adam. Et Nous leur avons procuré, sur terre comme sur mer, de quoi monter et attribué d’excellentes choses comme nourriture, et les avons fait exceller d’excellence sur beaucoup de ce que Nous avons créé !” 17-70.
    Le deuxième principe est l’égalité ; alors que la différenciation ne se justifie que par le niveau de piété : “Ô les gens ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et vous avons désignés en nations et tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Oui, le plus noble des vôtres, auprès de Dieu, c’est le plus pieux des vôtres. Dieu est savant, informé, vraiment.” 49-13.
    Comme il est aisé de le constater, ce principe s’oppose aux systèmes de classes et au racisme.
    Il appelle à l’égalité et la justice : les gens sont égaux. Il ne peut y avoir de différenciation pour des raisons de race, de couleur, de langue, de religion, de genre ou de nationalité. Le troisième principe est la fraternité humaine : “Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant créé de celui-ci une épouse, fit naître de leur union un grand nombre d’hommes et de femmes. Craignez Dieu que vous invoquez dans vos requêtes mutuelles ; craignez (de rompre) les liens du sang. Certes, Dieu vous observe.” 1-4.
    De même, le droit à la charité et à la justice est protégé pour les frères humains, y compris pour les non-musulmans, comme l’atteste ce verset : “Dieu ne vous empêche pas, à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures, de leur faire la charité et d’être, envers eux, à la balance. Oui, Dieu aime ceux qui traitent à la balance.” 8-60.
    Le quatrième principe est la fraternité islamique : “Les croyants ne sont rien moins que des frères. Réconciliez donc vos frères (quand ils sont séparés par un différend) et craignez Dieu pour (mériter) sa miséricorde.” 10-49.
    Et le Prophète nous enseigne : “L’un de vous ne peut être considéré croyant que lorsqu’il aime à son frère ce qu’il aime à lui-même.”
    Le cinquième principe est la sacralisation du respect de la vie privée : “Croyants ! Abstenez-vous de vous livrer aux conjectures (sur autrui) car il est des suppositions qui sont des péchés. N’espionnez point et ne médisez pas les uns des autres. Lequel d’entre vous voudrait manger la chair de son frère mort ? Vous en auriez horreur ! Craignez Dieu ! Il est très clément et très compatissant.” 12-49.
    C’est sur ces cinq principes que devrait se baser l’organisation de la société musulmane dans sa dimension sociale : l’anoblissement de l’être humain, l’égalité, la fraternité humaine, la fraternité islamique et la sacralisation du respect de la vie privée. Mais, lorsque nous parlons de l’organisation sociale, nous devons porter une attention particulière à la question du pouvoir politique.
    Dans la société musulmane, le pouvoir est organisé autour de trois principes : la non-appropriation du pouvoir, le pouvoir est éphémère, le pouvoir se réalise par la consultation, la finalité et l’effort.
    Le pouvoir n’appartient ni à une lignée, ni à une oligarchie, ni à une catégorie sociale. “El moulkou lillah.” Le pouvoir (comme la richesse) est éphémère. Ce n’est qu’un dépôt (amana).
    C’est une mission devant laquelle les montagnes ont reculé, nous dit le Coran : “Nous avons proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges, de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste (envers lui-même) et très ignorant.” 72-33. Dieu qualifie l’homme d’être devenu injuste et insensé dans une telle situation.
    Le pouvoir en Islam repose sur la consultation (choura), la finalité (maqsad) et l’effort (ijtihad).
    La consultation est un principe constitutionnel dans la société musulmane : “…qui répondent à l’appel de leur Seigneur, accomplissent la Salât, se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons, et qui atteint par l’injustice, ripostent.” 38/39-42.
    Mais la consultation doit nécessairement déboucher sur la décision et l’action : “Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance.” 3-159. Le pouvoir repose sur une finalité ; il doit aller aux opprimés et aux méritants : “…Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salât, acquittent la zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l’issue finale de toute chose appartient à Allah.” 22-41.
    Mais aussi : “Or, Nous voulions favoriser ceux qui étaient opprimés dans le (dit) pays, faire d’eux des dirigeants, des héritiers.” 28-5.
    Le pouvoir s’appuie sur l’effort (ijtihad), à savoir un engagement vers le développement scientifique et éducatif en s’ouvrant sur le monde.
    La motivation pour ce développement scientifique et éducatif est assurée par une incitation au savoir et une considération particulière pour les gens du savoir. Les savants musulmans se sont empressés, dès les premières heures, d’étudier les sciences des différentes sources : asiatiques, grecques et autres.
    C’est ce qui a permis l’izdihar. Et c’est lorsque, autour du quatorzième siècle de l’ère chrétienne, les musulmans ont fermé les portes de l’ijtihad que la communauté musulmane a commencé sa décadence.
    C’était alors les conflits internes pour l’accession au pouvoir, la répression des peuples et leur éloignement de toute source de pouvoir.
    Nous aborderons la question de l’organisation de l’économie en Islam dans la prochaine contribution.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Un grand monsieur ce Benbitour, quel gachis de ne pas l'avoir au gouvernement.

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    • #3
      Trop général.

      Les principes de l'Islam sont connus et universels.

      Ce dont nous avons besoin maintenant est c'est des propositions détaillées sur comment appliquer ces principes aux musulmans dans le contexte de l'aire moderne. Depuis le temps que j'entends 'El Islam houa el hal'! Oui, mais comment? Jamais des propositions conrètes et précises, que des platitudes.

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      • #4
        Salam Tchek,

        Ne sois pas si impatiente .

        Ne crois surtout pas que tous les Algériens ont priorisé ces principes que tu considères banals, dans leur lecture du Coran. Beaucoup trop d'Algériens et d'Algériennes n'ont pas une lecture réfléchie du Coran mais ont plutôt une lecture passive, sans s'attarder sur certains points et sans faire un effort personnel de méditation sur le sens des versets qu'ils lisent.

        La 1ère chose à faire, et cela demandera beaucoup de temps, est de nous mettre d'accord sur ce que nous voulons, sur le futur vers lequel nous voulons aller, ce qui doit nous inciter à réfléchir personnellement et sérieusement sur ce futur que nous voulons atteindre.

        Puis une fois cette convergence vers un même idéal atteint, qui doit rester figé pour toutes les générations, nous pourrons enfin nous poser les questions sur les moyens pour atteindre nos objectifs, qui eux doivent rester souples et multiples.

        Distinguer l'idéal des moyens est déjà une grande tâche à mon sens.

        L'idéal doit rester figé, pour cela il doit être inscrit dans la Constitution... qu'il faudra forcément réécrire.
        Il constitue un pacte que chaque Algérien devra signer moralement : à mon avis, un référendum est obligatoire.
        L'écriture de cette constitution ne sera pas aisée à faire, chaque mot devra être bien pesé.

        En ce qui concerne les moyens:
        Ils sont multiples et varieront dans le temps, tant dans le domaine économique que social, mais ils devront tous être liés à cet idéal à atteindre.

        Comment mettre tout cela en branle ? ... et ben en commençant par le début :
        Il faut permettre à toutes les personnes de bonne volonté de se rencontrer et par l'union des intelligences,et par l'aide de Dieu, nous accomplirons des choses qui semblent impossibles aujourd'hui.

        Je te joins le site du cicc où le travail, me semble-t-il a déjà commencé .
        Soit tu restes passive et t'attends des propositions, soit tu apportes ta contribution. A toi de voir.

        http://www.cicc-dz.net/index1.html
        "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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        • #5
          Depuis le temps que j'entends 'El Islam houa el hal'! Oui, mais comment?


          C'est VOTRE vision, vous ne pouvez pas obliger les autres à vous suivre, chacun vit comme il veut, c'est pas compliquer je crois.

          D'ou vient cette obsession de toujours vouloir imposer ses idées à autrui????
          Retour dans les années 90
          "La meilleur façon de prévoir l'avenir, c'est de le créer"

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          • #6
            Salam PetiteBrise,

            Ne crois surtout pas que tous les Algériens ont priorisé ces principes que tu considères banals, dans leur lecture du Coran. Beaucoup trop d'Algériens et d'Algériennes n'ont pas une lecture réfléchie du Coran mais ont plutôt une lecture passive, sans s'attarder sur certains points et sans faire un effort personnel de méditation sur le sens des versets qu'ils lisent.
            Pourquoi le feront-ils PetiteBrise? Les Musulmans croient que le simple fait de réciter le Qur'an sans rien y comprendre leur fait gagner des brownies au paradis et c'est une croyance qui est soutenue par un hadith si je ne m'abuse. En plus, les exégètes se sont déjà chargés de réfléchir à la place des Musulmans. Donc, les musulmans simples ne voient pas pourquoi ils devraient refaire le travail chacun à sa façon. Dans beaucoup d'aspects, l'Islam a été transformé en des rituels superstitieux, il faut dire que souvent, une nouvelle religion se propage mieux en intégrant la matrice socio-culturelle du pays (c'est mieux accepté par les populations autochtones) - du coup, l'Islam a besoin d'être purifié de toutes les incrustations païennes qui se sont accumulées dessus.

            La 1ère chose à faire, et cela demandera beaucoup de temps, est de nous mettre d'accord sur ce que nous voulons, sur le futur vers lequel nous voulons aller, ce qui doit nous inciter à réfléchir personnellement et sérieusement sur ce futur que nous voulons atteindre.
            Qui nous? La plupart des gens ne veulent rien de plus que d'avoir une vie agréable et attérrir à la fin au paradis (pour ceux qui croient vraiment). La majorité écrasante ne font que prétendre et ils le font parce qu'ils en profitent d'une manière ou d'une autre (en général matériellement). Je suis d'accord avec toi sur le plan individuel (je parle des musulmans croyants et conscients de leur coryance). Sur le plan de la société, il faut réfléchir selon une perspective d'intérêts matériels (tangibles) surtout, sinon la société ne changera pas.

            L'idéal doit rester figé, pour cela il doit être inscrit dans la Constitution... qu'il faudra forcément réécrire.
            Je pense que j'avais déjà ouvert une discussion sur une constitution 'islamique' et à quoi elle ressemblerait. Mais ça n'a pas eu un succès retentissant - as expected.

            Il constitue un pacte que chaque Algérien devra signer moralement : à mon avis, un référendum est obligatoire.
            Je ne fais pas confiance aux peuples, ils signeront leurs arrêts de mort pour une poignée de sous. Peut être que c'est là l'avantage réel de la démocratie moderne.

            L'écriture de cette constitution ne sera pas aisée à faire, chaque mot devra être bien pesé.
            Qui écrirait cette constitution PetiteBrise. Qui seront nos Fouding Fathers? Je n'en vois aucun. Même ceux qui sont morts, leur patrimoine a besoin d'être étudié et analysé, débattu. Beaucoup d'oeuvres ont été exploitées par des ignards sur-excités pour semer la pagaille.

            Il faut permettre à toutes les personnes de bonne volonté de se rencontrer et par l'union des intelligences,et par l'aide de Dieu, nous accomplirons des choses qui semblent impossibles aujourd'hui.
            Je ne peux que dire Insha'Allah, malgré tout, il faut être optimiste et continuer d'y croire.

            Je te joins le site du cicc où le travail, me semble-t-il a déjà commencé .
            Soit tu restes passive et t'attends des propositions, soit tu apportes ta contribution. A toi de voir.

            http://www.cicc-dz.net/index1.html
            J'en ai déjà entendu parler. J'avoue que l'initiative m'a semblé intéressante, mais je reste quand même sceptique, je pense qu'Internet n'est pas adapté à ce genre de trucs, parce que la plupart des algériens qui ont accès permanent à Internet sont d'une certaine classe sociale, et en plus, je pense que parmi cette classe, la plupart l'utilisent pour email, chat, lire les journaux et autres activités plus ou moins déplorables.

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