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Prestation de services, développement local, rôle des élus et de l’administration

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  • Prestation de services, développement local, rôle des élus et de l’administration


    Bouteflika veut un service public de qualité
    Par : Farid Belgacem

    Tout en relevant que les moyens de la Gendarmerie nationale et de la DGSN ont été renforcés, le chef de l’État estime que les “autorités concernées à tous les niveaux de l'État” ont le devoir de “veiller fermement à la préservation de l'ordre public en toute circonstance, au respect de la loi par chacun,et à la sanction légale de toute atteinte à la sécurité des personnes et des biens”.
    “Je suis le maître à bord”, “Je fais ce que je veux” ou encore “Allez
    réclamer où vous voulez, même chez Bouteflika !” Ces expressions aussi impolies qu’indélicates doivent, désormais, disparaître du jargon de l’administration et des assemblées élues où le citoyen contribuable est souvent mal reçu et méprisé. “Améliorez vos services !”, c’est du moins ce que semble dire le président de la République au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales lors de son audition annuelle.
    Cet aspect saute aux yeux dès que le chef de l’État voudrait accélérer la modernisation de l’administration de façon générale, surtout que l’Algérie fait face à une importante échéance : le passage aux documents biométriques. Bouteflika, qui a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de “l'émergence d'un service public de qualité soucieux du respect et de la considération des citoyens et des usagers”, a donné de nouvelles directives à Daho Ould Kablia afin d’instruire, à son tour, les représentants de l’État, à tous les niveaux, afin de reconsidérer la notion du service public. L'amélioration et la modernisation de ce dernier devra systématiquement passer par la qualification de la ressource humaine et la dynamisation des efforts des collectivités locales, en matière de développement. Raison pour laquelle Bouteflika préconise de nouvelles mesures pour revoir de fond en comble les conditions d'accueil du citoyen et d’autres conditions pour redynamiser le mouvement associatif et son implication dans les activités locales. Et si ces mesures élémentaires, mais aussi prépondérantes dans la vie de la cité, allaient être respectées, on assistera à un véritable coup de pied dans la fourmilière sachant que la gestion actuelle des guichets, des recettes et du service public de façon générale, est entaché d’anomalies à la limite de l’incivisme au grand dam du citoyen. Lors de cette audition, Bouteflika a placé les préoccupations du citoyen au centre de ses priorités au point d’insister “sur la nécessité de réunir les conditions fondamentales que sont l'écoute, l'observation, l'analyse et l'évaluation pour une meilleure prise en charge des besoins des citoyens au profit d'une plus grande stabilité et cohésion sociale”.
    Au plan de la sécurité des personnes et des biens, mais aussi de la lutte antiterroriste, le premier magistrat du pays a estimé que “le terrorisme a été largement réduit et fait l'objet d'une lutte résolue menée par nos forces de sécurité à leur tête l'ANP. Le développement national s'améliore de manière continue grâce aux programmes d'investissements publics successifs. Le respect des droits et des libertés s'est largement affirmé à l'ombre d'une profonde réforme de la justice”.
    À ce sujet, Bouteflika a mis en exergue la quiétude quotidienne du citoyen tout en relevant que les moyens de la Gendarmerie
    nationale et de la DGSN ont
    été “largement renforcés durant ces dernières années” avant qu’il ne dicte la ferme vigilance et le devoir des autorités compétentes de “veiller à la préservation de l'ordre public en toute circonstance, au respect de la loi par chacun, et à la sanction légale de toute atteinte à la sécurité des personnes et des biens”. Au registre des lois, Bouteflika a estimé qu’il est temps de passer à une réforme profonde avant de charger le gouvernement de diligenter les avant-projets des codes régissant la commune et la wilaya non sans déclarer que leur révision “sera en fait une étape transitoire”.
    À ce sujet, le président de la République a jugé nécessaire et urgent de “clarifier davantage le rôle des élus qui représentent la population ainsi que leurs relations avec les autorités administratives locales qui représentent le gouvernement (…) Nous devons nous atteler, dès à présent, à préparer une véritable réforme de la fiscalité locale qui affirmera la pleine signification de la démocratie et de la décentralisation au niveau local”. Ce qui donne d’ailleurs un avant-goût du contenu des deux codes qui seront totalement revus afin de définir de nouvelles prérogatives et responsabilités aux élus dont le statut devra être redéfini et amélioré à la lumière des directives de Bouteflika. C’est en mettant en avant “la finalisation des réformes institutionnelles” avec la révision des deux codes que Bouteflika compte aller vers une nouvelle prise en charge de la “proximité” et de ses exigences dans les modes d'organisation, de gestion et de responsabilité, une meilleure clarification des rapports des différents organes élus entre eux et avec l'administration, la valorisation du statut de l'élu, la gestion participative pour intéresser le citoyen à la gestion des affaires de sa commune et une définition plus claire des conditions d'exercice du contrôle légal des actes des organes élus.
    Abordant le développement socioéconomique local, le chef de l'État a développé les grandes lignes du programme quinquennal 2010-2014 avant de saluer la dynamique mise en œuvre après le lancement des documents de voyage et d'identité électroniques et biométriques et la nécessité de réaliser dans des délais courts l'informatisation totale de l'état civil.


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