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Les Néo-Calédoniens ont un hymne à chanter

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  • Les Néo-Calédoniens ont un hymne à chanter

    Douze ans après la signature de l'accord de Nouméa, la Nouvelle-Calédonie s'est dotée, mercredi 18 août, d'un hymne, d'une devise et du graphisme de billets de banque, trois des cinq signes identitaires - les moins controversés - prévus dans ce texte fondateur. Le Congrès a adopté un hymne qui, une nouvelle fois, lance un appel pressant à l'union. "Soyons unis, devenons frères" dit le refrain, chanté en français et en nengone, la langue de l'île de Maré. A un an des Jeux du Pacifique, qui réuniront à Nouméa une vingtaine de pays océaniens indépendants, les Calédoniens ne pouvaient décemment pas entonner La Marseillaise à chaque médaille d'or alors qu'ils sont chaque jour plus autonomes.

    Les élus ont adopté ce signe identitaire sans grand enthousiasme. Le député Pierre Frogier (Rassemblement UMP) a regretté des "paroles désuètes" et indiqué qu'elles pourraient être modifiées si nécessaire. Malgré l'appel de la conque prévue avant les premières mesures, Rock Wamytan (Front de libération kanak et socialiste), a cherché en vain l'identité kanak dans la musique, réorchestrée par l'harmonie de l'armée de terre française. Mais tous se sont félicités du chemin laborieusement parcouru pour parvenir à cet hymne ainsi qu'au graphisme des billets de banque des francs Pacifique, dont la mise en oeuvre pose quelques problèmes techniques, voire politiques si l'euro venait à s'imposer.

    QUELQUES DENTS QUI GRINCENT

    La devise "Terre de parole, terre de partage" est due à un géographe, Jean-Brice Herrenschmidt, qui a trouvé l'inspiration dans son expérience de terrain. La terre supporte l'identité collective ; la parole, fondement de la culture kanak, est aussi celle donnée lors des accords de Matignon et Nouméa, quant au partage il concerne tant celui des idées que celui des richesses, dans ce pays qui ne connaît guère la crise. La formule est belle, mais quelques dents grincent. Nidoish Naisseline, élu du Congrès mais aussi grand chef coutumier de l'île de Maré, peste contre la formule qu'il n'arrive pas à traduire dans sa langue natale. Il s'indigne de voir que les Kanaks continuent à se faire définir par d'autres.

    Unis sur ces plus petits dénominateurs communs, les responsables politiques de tous bords divergent sur les deux derniers signes identitaires - le nom et le drapeau - les plus lourdement chargés de valeur symbolique.

    Alors que traînaient les discussions sur le graphisme d'un drapeau commun, Pierre Frogier a pris de court tout le monde, y compris son propre camp, et, en accord avec Paris, il a proposé que soient hissés, côte à côte, les deux drapeaux français et kanak.

    Afin de donner à ce geste une légitimité incontestable, le premier ministre, François Fillon, a fait, en juillet, le déplacement à Nouméa pour assister à la levée des deux drapeaux. Depuis, ils flottent, unis, sur tous les bâtiments publics, tandis que les partis politiques se chamaillent de plus belle.

    Le Monde

  • #2
    Il commence par un kassamen?

    Commentaire

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