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Royal bouge encore... et mieux que ça

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  • Royal bouge encore... et mieux que ça

    Laureline Dupont - Marianne | Vendredi 20 Août 2010 à 12:21 | Lu 7621 fois


    Invitée du JT de TF1 le 19 août et de la matinale d'Europe1 le 20 août, Ségolène Royal semble repartie en croisade contre le système Sarkozy, «corrompu », «injuste » et «incompétent ». La candidate à la présidentielle de 2007 compte-t-elle remettre ça en 2012 ? En tout cas, le storytelling est parfaitement rodé.



    ier sur TF1, aujourd'hui sur Europe1, la présidente du Poitou Charente repart à l'assaut des médias. Sans rien laisser au hasard. Très virulente à l'encontre du chef de l'Etat, Royal a profité de ses passages télévisé et radiophonique pour se redessiner une image neuve de candidate potentielle.



    Royal : une espèce de pagaille



    UN LOOK DE FEMME MÛRE


    Tailleur strict boutonné jusqu'au menton, cheveux attachés, mains posées bien à plat sur la table, Ségolène Royal est apparue transformée au 20h de TF1. Celle qui en 2008 faisait le show au Zénith vêtue d'une longue tunique bleue, cheveux négligemment ondulés, a troqué son look de femme enjouée pour une panoplie plus conventionnelle. Un look de présidentiable ? Un désir d'humilité dans l'air du temps ?
    Quel message l'ex candidate cherche-t-elle à faire passer ? Face au président qui « a tiré la France vers le bas » et quiarbore fièrement des lunettes Rayban de jeune premier et des tee-shirt NYPD du meilleur goût, la présidente de la région Poitou Charente semble vouloir se poser en femme mûre, accomplie, capable de prendre des décisions réfléchies et «justes».




    ELLE CHOISIT SON MOMENT


    Entre la Fête de la rose organisée par Montebourg le 22 août et qui accueillera pour l'occasion le président du MRC, Jean-Pierre Chevènement, et l'incontournable université du PS à la Rochelle le week end du 27 août, Royal n'avait pas le choix : si elle voulait se faire entendre avant tout le monde, il fallait sortir du bois maintenant. Alors que les médias s'interrogent sur les raisons du silence de Martine Aubry, Royal prend sa famille politique à revers en s'exprimant presque comme une première secrétaire du PS : « On ne demande pas des miracles, on demande des solutions efficaces et je pense que la gauche doit avoir une politique extrêmement ferme, extrêmement claire, il faut que le PS soit à la hauteur des attentes des Français ».
    Le choix de la date est symboliquement fort également quand on constate que Royal intervient le jour où Sarkozy convoque ses ministres au fort de Brégançon pour la première réunion de la rentrée politique. Un moyen pour l'ancienne adversaire du président d'apparaître comme LA figure de l'opposition, en tout cas comme un recours efficace sur le plan électoral ?



    BILAN DE L'ADVERSAIRE



    Comme une candidate en campagne, Ségolène Royal n'a eu de cesse de faire le bilan -évidemment désastreux selon elle- de Nicolas Sarkozy. Déplorant sur Europe 1 des «finances publiques en grande difficulté, un bouclier fiscal maintenu pour les grandes fortunes, des familles endettées, des prix qui augmentent », la présidente du Poitou Charente avait également regretté la veille sur TF1 la corruption qui régnait en maître au sommet de l'Etat. Citant Montesquieu, elle a vivement critiqué ce « pouvoir qui profite d'une totale impunité », un reproche qui lui a permis de ressortir du placard son « ordre juste ».



    FORMULES CHOC ET PROPOSITIONS


    Après le bilan, passons aux propositions. Royal n'a pas lésiné sur les formules pour attirer l'attention de ses interlocuteurs. « Un pays fort économiquement doit être soudé socialement », pour cela l'ex candidate à la présidentielle reprend ses vieilles propositions de 2007 : « Il faut remettre de la justice sociale, il faut mettre le capital à contribution », et y saupoudre quelques idées écologiques puisque cela semble un créneau porteur : « La France aurait tout à gagner à accélérer la mutation écologique, la France pourrait puiser les ressorts d'une nouvelle croissance écologique ».
    Sur les questions de sécurité, même combat. Royal veut du « juste » partout: « On a besoin d'une politique juste, d'une sécurité juste, de l'ordre juste ».
    En exhumant les idées déjà prônées en 2007, Royal ne pouvait éviter la question de Thierry Guerrier : « Vous n'avez pas renoncé aux primaires ? ». Réponse de l'intéressée : « Je ne règle pas ces questions là en deux minutes au détour d'une question, je crois que c'est très important que le PS soit uni... Je vous le dirai le moment venu ». Une réplique en forme de «oui» et une communication bien rodée qui signifient à ceux qui en doutaient que l'ex-candidate à la présidentielle bouge encore et qu'elle a plus d'un tour dans son sac. Conclusion de Royal : « La France mérite mieux que Sarkozy». Elle mérite Royal, donc ?




    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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