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Terres agricoles d’Algériens spoliés au Maroc

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  • Terres agricoles d’Algériens spoliés au Maroc

    Alger demande la régularisation de ses ressortissants
    Par : Merzak Tigrine

    Après un long silence sur cet épineux dossier, l’Algérie rompt le silence, par la voix de son secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, et appelle Rabat à indemniser les ressortissants algériens spoliés de leurs terres agricoles par le gouvernement marocain au même titre que tous les autres Européens régularisés.

    Mettant à profit sa visite au Maroc, le secrétaire d’état algérien chargé de la Communauté nationale à l’étranger a soulevé la question des terres agricoles des ressortissants algériens spoliés par le gouvernement marocain, pour demander officiellement leur régularisation. C’est lors de ses entretiens, à Rabat, avec le ministre délégué marocain auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, Mohamed Ameur, en présence des membres de la communauté algérienne établie à Rabat et à Casablanca, que le haut responsable algérien a abordé le sujet.
    Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi, Halim Benatallah a affirmé qu’“en privilégiant notre communauté établie à Casablanca et à Oujda, il entendait marquer le grand intérêt qu'accordent les plus grandes autorités du pays à la communauté algérienne au Maroc et plus généralement au Maghreb”. Sur sa lancée, il ajoutera que “cette première visite du genre étant, par ailleurs, en elle-même un signal fort en direction des autorités du pays d'accueil, se veut aussi un geste de solidarité envers notre communauté au Maroc dont les conditions économiques et sociales sont particulièrement difficiles”. Et c’est là qu’il soulignera que “la défense des droits économiques et sociaux de notre communauté revêt, pour l'Algérie, la plus haute importance, la question des ressortissants algériens dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d'hectares et non indemnisés, étant au centre des ces préoccupations. à l'inverse, des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits”. Sur ce point, il y a lieu de préciser que la superficie des terres agricoles appartenant à des Algériens dans différentes régions du royaume chérifien, étatisées par le gouvernement marocain en 1975 et 1994, est estimée à plusieurs milliers d’hectares, d’une valeur avoisinant les 2 milliards d’euros. Dans ce cadre, et conformément à la position officielle algérienne visant à normaliser les relations avec le Maroc, Halim Benatallah a fait état de sa “disponibilité à examiner tous les dossiers en suspens, pour peu que le partenaire affiche un tel état d'esprit”. Pour rappel, l’Algérie a de tout temps demandé au Maroc de mettre tous les dossiers sur la table et apurer tous les contentieux existants entre les deux parties. Mais Rabat s’est limité à exiger uniquement la réouverture des frontières fermées en 1994, sans pour autant accepter de discuter de tous les points en suspens. Cette déclaration du secrétaire d’état algérien est considérée comme rappel de la part d’Alger, qui souhaite apurer ses contentieux avec Rabat. Pour en revenir au séjour de Benatallah au Maroc, il a notamment souligné, dans son intervention devant les membres de la communauté nationale relevant de la circonscription consulaire de Rabat et de celle de Casablanca, l’importance qu'accorde le président de la République et le gouvernement à la communauté algérienne à l'étranger, particulièrement celle résidant au Maghreb.
    Après avoir pris note des préoccupations de la communauté et les difficultés auxquelles elle est confrontée au Maroc, notamment la subvention, particulièrement durant la période estivale, des tarifs du transport aérien pour lui permettre de garder attache avec le pays, le secrétaire d'état a réitéré la “disponibilité” des autorités algériennes à accorder l'attention “nécessaire” à ces difficultés tout en invitant notre communauté à s’organiser dans un cadre qui lui permettra de mieux défendre ses droits et intérêts.
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