il a été ce qu'il a été...
il était une fois notre histoire
il était moi, et il était mon aimée
j'étais berger
moi et mon aimée, deux amoureux
dans les verts pacages
on vivait heureux, et insouciants
le soir on veillait
on chantait et rêvait
le matin on sortait, enlacés
on rêvait
à la saison des récoltes
à nos noces
et aux enfants qu'on aurait
ainsi, nos rêves grandissaient
il a été ce qu'il a été...
un jour d'entre les jours
le fils du qaïd, sur son cheval
et dévalant la pente
vit ma gazelle au bord de l'oued
il l'enleva et s'en fût
dans son qsar la séquestra
mes larmes coulèrent
je ne pus vivre la séparation
la nuit des noces, mon coeur se fendit
il est advenu ce qu'il est advenu...
bien avant que l'aube n'éclose
bien avant les lumières de l'aurore
je me faufila dans le qsar
pour revoir l'aimée
pour repartir avec l'aimée
mais l'enceinte était trop haute
en sautant notre monture trébucha
ils nous vîment et nous fûmes découverts
cette nuit-là la tribu se réunit
cette nuit-là tribu jugea
moi et l'aimée
fûmes condamnés
et entre un jour et sa nuit
l'ordre fût exécuté
de pierres
moi et l'aimée fûrent lapidés
nous mourûmes tous deux enlacés
nous mourûmes de notre amour
et tous les amoureux nous pleurèrent
qui fûmes enterrés à deux
au bord de l'oued
dans une tombe une
quelque jours après
à notre côté, un arbre poussa
ses branches entrelacs
ses branches ombrèrent notre tombe
deux roses apparûrent
entrecroisées, en pleurs
leur couleur rouge
un oiseau vert, chaque aube
vint nous visiter
il chanta notre histoire
et implora Sa Miséricorde
avec le temps
les amoureux, chaque vendredi
en pélerinage
vienrent visiter notre arbre
asperger notre tombe d'eau de fleur
brûler un cierge et du benjoin
puis verser une larme
avant de nous couvrir de soie...
et avec le temps, notre histoire devint celle que contaient les grand-mères, par les nuits étoilées, aux enfants mi-éveillés; celle que chantait le goual dans les halqa les jours de marché; celle qui commençait par kan ya ma kan...
il était une fois notre histoire
il était moi, et il était mon aimée
j'étais berger
moi et mon aimée, deux amoureux
dans les verts pacages
on vivait heureux, et insouciants
le soir on veillait
on chantait et rêvait
le matin on sortait, enlacés
on rêvait
à la saison des récoltes
à nos noces
et aux enfants qu'on aurait
ainsi, nos rêves grandissaient
il a été ce qu'il a été...
un jour d'entre les jours
le fils du qaïd, sur son cheval
et dévalant la pente
vit ma gazelle au bord de l'oued
il l'enleva et s'en fût
dans son qsar la séquestra
mes larmes coulèrent
je ne pus vivre la séparation
la nuit des noces, mon coeur se fendit
il est advenu ce qu'il est advenu...
bien avant que l'aube n'éclose
bien avant les lumières de l'aurore
je me faufila dans le qsar
pour revoir l'aimée
pour repartir avec l'aimée
mais l'enceinte était trop haute
en sautant notre monture trébucha
ils nous vîment et nous fûmes découverts
cette nuit-là la tribu se réunit
cette nuit-là tribu jugea
moi et l'aimée
fûmes condamnés
et entre un jour et sa nuit
l'ordre fût exécuté
de pierres
moi et l'aimée fûrent lapidés
nous mourûmes tous deux enlacés
nous mourûmes de notre amour
et tous les amoureux nous pleurèrent
qui fûmes enterrés à deux
au bord de l'oued
dans une tombe une
quelque jours après
à notre côté, un arbre poussa
ses branches entrelacs
ses branches ombrèrent notre tombe
deux roses apparûrent
entrecroisées, en pleurs
leur couleur rouge
un oiseau vert, chaque aube
vint nous visiter
il chanta notre histoire
et implora Sa Miséricorde
avec le temps
les amoureux, chaque vendredi
en pélerinage
vienrent visiter notre arbre
asperger notre tombe d'eau de fleur
brûler un cierge et du benjoin
puis verser une larme
avant de nous couvrir de soie...
et avec le temps, notre histoire devint celle que contaient les grand-mères, par les nuits étoilées, aux enfants mi-éveillés; celle que chantait le goual dans les halqa les jours de marché; celle qui commençait par kan ya ma kan...
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