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L'Algérie tire son épingle du jeu

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  • L'Algérie tire son épingle du jeu

    Nombreux sont les opérateurs qui ont affiché un certain mécontentement par rapport aux mesures prises dans le cadre de la loi de finances
    complémentaire pour 2009 et qui seront confirmées dans la LFC 2010. Néanmoins, ce dispositif juridique, jugé sévère, a pour objectif non seulement de réduire la facture d'importation, mais c'est une invitation aux opérateurs économiques à adopter une nouvelle stratégie qui se base sur le renforcement du marché local et à dépasser la culture de l'importation excessive. Ainsi, l'hebdomadaire Jeune Afrique, qui s'est penché sur la question, estime que malgré les contraintes l'Algérie tire son épingle du jeu en matière d'IDE. Ainsi, et au-delà des chiffres qui dressent un tableau noir : le pays a recensé quatre projets d'investissements directs étrangers en 2009… contre 102 en 2008, il faut prendre en compte le fort déclin des IDE en 2009 au niveau mondial. Aussi, la démarche de partenariat proposée présente des avantages certains qui intéressent plusieurs investisseurs. Il faut citer dans ce contexte l'exemple de Macif assurances. Le 22 juillet, la Macif a pris une participation minoritaire dans le capital de la Société nationale d'assurance (SAA).
    La Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) et la Banque de développement local (BDL) sont associées à l'opération. La partie algérienne détiendra 59% du capital de la SAA, contre 41% à la Macif. "Nous sommes une mutuelle et nous ne cherchons pas à être majoritaires : nous ne sommes donc pas gênés par la législation qui impose une majorité algérienne dans le capital", affirme Jean Massenet, administrateur de la Macif à Jeune Afrique. Ce qui prouve que la règle de céder 51% du capital des sociétés qui mèneront à bien leurs projets à des actionnaires algériens et dégager un solde positif en devises tout au long de l'investissement. Toutefois, la mutuelle assure la gestion de la SAA, tandis qu'un pacte d'actionnaires lui confie la nomination du directeur général alors que celle du président revient à la partie algérienne. Dès septembre, la nouvelle entité démarrera son activité en s'appuyant sur les réseaux de distribution de la SAA, de la Badr et de la BDL, pour conquérir un pays où l'assurance représente moins de 1 % du PIB, contre 10 % dans les pays de l'OCDE, et malgré cette tendance le secteur des assurances en Algérie reste un domaine dynamique et actif. l'industrie présente aussi un intérêt certain. Ainsi, le Leduc, une PME de 45 salariés spécialisée dans les travaux de fondation, et filiale du groupe Sartorius (400 salariés), a mis un pied en Algérie en 2003, par l'intermédiaire du canadien SNC Lavallin, qui venait de remporter la construction de la centrale électrique de Skikda. Le temps d'observer le marché, elle s'est rapprochée du groupe algérien Youkais. Né en 2007, il emploie 800 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros dans le génie civil. Les deux partenaires ont créé une coentreprise en janvier dernier, détenue à 49% par Leduc. "L'Algérie est une base qui nous permettra d'intervenir aussi bien en Afrique de l'Ouest, notamment dans les infrastructures portuaires, qu'en Libye, où nous pourrons répondre aux appels d'offres grâce à nos ingénieurs algériens, qui parlent l'arabe", expose Étienne Brenckmann, le directeur général de Leduc à Jeune Afrique. Quant à Ertec (Étude et réalisation de tableaux électriques), une PME marseillaise de 24 salariés, présente à Alger depuis quinze ans, semble ne pas être gênée par les réformes entamées par le gouvernement. "L'Algérie est un pays où il faut se couler dans le moule. Il ne faut pas se comporter en entreprise qui veut tout faire, mais s'adapter aux moyens sur place et faire avec", estime Roger Lavaux, le directeur général. En 1997, la PME a créé une coentreprise - Erteca - avec la société agroalimentaire Cevital, premier groupe privé du pays, après des collaborations sur plusieurs chantiers. La politique économique du gouvernement, qui a fermé les portes aux importations en 2009, favorise l'activité d'Erteca.

    S. Aidli
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