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Drones: l’Iran sur les traces d’Israël

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  • Drones: l’Iran sur les traces d’Israël

    Depuis la grande guerre avec l’Irak (plus d’un million de morts), l’Iran a développé par nécessité, un savoir-faire sophistiqué en matière d’avions militaires sans pilotes. Les innovations se poursuivent à un rythme soutenu en émulation avec le rival technologique israélien.

    Si les compétences propres iraniennes ne font pas de doute, tous les coups sont cependant permis pour combler d’éventuels retards. Notamment le plagiat lorsqu’il est possible. Comme par exemple dans le cas du Harpy, un drone israélien dont les premières versions ont été vendues à la Chine dans les années 90, au grand dam des américains. Bien qu’officiellement il n’y ait pas de relations de cause à effet, le consortium gouvernemental Qods industries a, des années plus tard, dévoilé des appareils fortement similaires comme le “Hunter” laissant supposer un reverse engineering à partir de modèles anciens en circulation en Asie ou encore en Afrique du Sud.
    En tout état de cause, les drones de la coalition capturés récemment par l’Iran ont fait l’objet de démontages minutieux, notamment sur la partie électronique incluant les capteurs, les systèmes de visions, de navigation et de contre-mesures. Une source d’améliorations non négligeable, combinée aux informations techniques diverses collectées en permanence aux quatre coins du monde par des ingénieurs et des scientifiques bien formés.

    Aujourd’hui une bonne dizaine de sociétés iraniennes fabriquent des drones. A commencer par l’entreprise d’Etat Hesa (Iran Aircraft Manufacturing Industries Company) et sa filiale Qods industries. L’un des modèles les plus célèbres conçus par Hesa est l’Ababil, l’hirondelle, drone tactique utilisé par le Hezbollah au Sud Liban lors du conflit de 2006 ou plus récemment pour des missions d’observations en Irak (un exemplaire fut abattu l’an dernier par les américains). A noter que Hesa, le leader iranien des drones, n’est pas parti de rien. La société a fondé son essor sur l’utilisation de l’ancienne usine Bell (hélicoptères) à Ispahan dont les instrastructures ont été récupérées pendant la révolution.

    Parmi les autres entités industrielles et académiques actives dans la course aux drones figurent également, à titre d’llustration et sans que la liste soit exhaustive : Aeropars; Akhondzadeh; l’Amirkabir university of technology, Balzan Daneshgahe Tehran, le Mechanics College of Ispahan University, des départements de recherche de l’université Charif, Zanjan Copter etc. Les minidrones sont construits par des sociétés comme Faraz (minidrones lancés à la main) ou Asr-e Talai pour des versions plus sophistiquées.

    L’innovation est permanente donc et à l’occasion du 31ème anniversaire de la révolution, l’Iran a annoncé la mise en production de deux nouveaux drones de techno-guerilla (pour reprendre le terme employé par Flyintelligence). Il s’agit de Raad (Tonnerre) et Nazir (Avertissement) dédiés à des missions de surveillance ou missions de destructions ciblées, de radars par exemple. La fabrication sera assurée par Farnas Aerospace dans son usine du nord, près de la Caspienne.

    La cerise sur le gâteau est la mise au point du premier drone furtif iranien baptisé Sofreh Mahi (la raie manta). Plus exactement de son proto en modèle réduit, avec probablement des inclusions de nanomatériaux, domaine ou les iraniens excellent également. Même en faisant la part de l’info-guerre dans tout cela, les avancées sont bien réelles et placent l’Iran dans le peloton de tête mondial. Respect. Dominique Bourra, CEO NanoJV.
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