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AVEC 6,5 MILLIONS DE QUINTAUX DE PRODUITS: La filière de la tomate sort du rouge

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  • AVEC 6,5 MILLIONS DE QUINTAUX DE PRODUITS: La filière de la tomate sort du rouge

    AVEC 6,5 MILLIONS DE QUINTAUX DE PRODUITS EN 2010

    La filière de la tomate sort du rouge

    23 Août 2010 -


    La consommation nationale de tomate est estimée à environ 80.000 t/an. Le produit pourra être exporté dès 2015.
    La production de tomate industrielle au 17 août 2010 a atteint le record de 6.644.420 quintaux contre 3.823.129 quintaux en 2009. Le rendement est de 327,1 quintaux à l’hectare.

    Ces chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) indiquent que les tomates fraîches transformées ont atteint 216.860 tonnes.
    Pour le double concentré de tomate, le chiffre s’élève à 40.220 tonnes contre 20.912 tonnes en 2009, soit le double.

    Le dispositif de soutien financier par le Fonds national de régulation de la production agricole (Fnrpa) prévoit une prime à la production en guise d’incitation financière à la production de la tomate industrielle, de 2 DA/kg. A condition que l’agriculteur dispose d’un contrat avec un transformateur visé par la DSA et la Chambre d’agriculture de la wilaya (CAW).

    Le Fonds a également prévu une prime à la transformation de 1,5 DA/kg de tomate sous condition que l’unité de transformation soit en contrat avec des agriculteurs produisant de la tomate industrielle, fonctionnant à 100% avec la tomate de production nationale du 1er juillet à fin septembre.
    Un comité interprofessionnel de la tomate a été récemment mis en place. Il regroupe l’ensemble des acteurs de la filière, à savoir les producteurs, les pépiniéristes, les Chambres d’agriculture, les instituts techniques, les collecteurs, les transformateurs...

    La production avait été détruite en 2009 par une pluviosité accrue (1100 mm), presque le double d’une pluviosité normale (650 mm).
    La Direction des services agricoles (DSA) de Annaba, qui avance ces chiffres, indique que la production ne dépassait guère 89 qx/ha dans les années 1990, dont 95% sont issus de quatre wilayas de l’est du pays: El Tarf, Guelma, Annaba et Skikda. Cette performance met ainsi fin à plusieurs années de stagnation qui a conduit à la fermeture de 10 conserveries sur les 17 en activité à l’est du pays. Elle s’est, en outre, accompagnée d’une amélioration de la qualité et permis aux dix conserveries de la région de fonctionner à plein régime pour produire globalement près de 11.100 t/jour. Les besoins nationaux sont estimés à 70 à 80.000 t de concentré de tomate, soit près de 2 kg par personne et par an.

    Producteurs et conserveurs attribuent ce bon résultat aux subventions accordées par l’Etat et l’effacement des dettes des agriculteurs, dont l’objectif est désormais de battre le record et atteindre une production de 700 qx/ha en 2011. Dopés par les 50.000 t. de concentré de tomate produites en 2010, les conserveurs affichent de leur côté leur capacité de répondre aux besoins nationaux qui seront de 75.000 t en 2011.

    Les conserveurs, qui s’attellent désormais à satisfaire le marché national, ambitionnent d’exporter à partir de 2015.

    L’augmentation du rendement à l’hectare de la tomate industrielle a créé quelque 30.000 postes de travail permanents et saisonniers en amont et en aval. Elle ne s’est pas faite, précise-t-on, au détriment de la tomate maraîchère dont la production a dépassé 29.000 t. en 2010, soit le double de 2009.

    Il est surtout question aujourd’hui de changer les systèmes de culture actuels par des techniques modernes et scientifiques.
    Ces nouvelles applications consistent en l’utilisation de semences hybrides qui occupent 50% des cultures en intensif avec l’introduction de l’irrigation, les conditions atmosphériques n’étant plus un paramètre déterminant sauf dans les cas d’inondations. Il y a quelques années, étaient utilisées les semences fixées cultivées en sec et en extensif qui occupaient 80% des superficies. Depuis 3 ans environ, l’utilisation intensive de la semence hybride au rendement excellent, s’accompagne de la généralisation de l’irrigation et autres techniques modernes. Le kilogramme de semence hybride coûte entre 15 et 20 millions de centimes, alors que la semence fixée oscille entre 2000 et 3000 DA/kg seulement.
    La filière de la tomate industrielle, qui emploie en haute saison près de 80.000 ouvriers agricoles, bénéficie de soutien de l’Etat tant aux conserveurs qu’aux producteurs. En effet, en plus des 8 DA/kg, prix de référence que paye la conserverie, le producteur perçoit comme soutien déboursé par l’Etat 2 DA/kg livré à la transformation. Le conserveur n’est pas en reste puisqu’il bénéficie de 1,50 DA par kg transformé. Le soutien de l’Etat se manifeste également à travers le renforcement et l’appui à la production de la tomate fraîche. Le programme de lutte contre la mineuse (Tuta absoluta), un insecte ravageur qui détruit les récoltes, a été reconduit cette année.

    La filière tomate figure parmi les dix filières stratégiques auxquelles le Madr accorde un intérêt particulier vu sa contribution à la sécurité alimentaire du pays.

    Abdelkrim AMARNI
    L'Expression
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