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L’Epargne des Maghrébins : 200 milliards de dollars dans les banques étrangères

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  • L’Epargne des Maghrébins : 200 milliards de dollars dans les banques étrangères

    Plus 140 milliard de l'Etat algérien, ça fait un gros pactole.
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    Quelque 200 milliards de dollars d'épargne privée se trouvent à l'étranger appartenant à des Maghrébins, selon Francis Ghilès, chercheur au Centre d'études internationales de Barcelone (Cibod), qui suggère d'utiliser 5% de cette manne pour construire l'Union du Maghreb arabe (UMA) économique à l'horizon 2030.

    Cet argent, fruit de la diaspora maghrébine résidant à l'étranger, circule entre l'Europe, les Amériques et les pays du Golfe, selon M. Ghilès, et pourrait servir à lancer des projets maghrébins notamment entre les trois pays Algérie, Maroc et Tunisie mais plus particulièrement entre les deux premiers.

    Le chercheur d'origine algérienne et ancien journaliste du Financial Times, spécialiste de l'Algérie, Francis Ghilès, a fait savoir récemment qu'une étude européenne à laquelle il a pris part et menée par l'Espagne sur l'énergie de l'Algérie est en cours de réalisation et sera présentée en mai au gouvernement espagnol.

    Dans cette étude, les Européens et les Maghrébins qui y prennent part examinent les opportunités de créer des partenariats «horizontaux» intermaghrébins pour voir émerger d'ici 2030 une UMA économique.

    Même si un Maghreb des affaires existe bon gré mal gré, néanmoins aucun projet économique commun n'est envisageable, selon l'animateur du petit-déjeuner débat organisé hier par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) à l'Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA) d'Alger.

    M. Ghilès ayant participé à la réalisation d'un document datant de juillet 2009 dans lequel les Européens suggèrent la création par l'Algérie d'un fonds souverain vue la manne financière 150 milliards de dollars dont dispose ce pays (réserves de change) pour lancer un partenariat avec son voisin marocain dans la fabrication automobile à partir de l'usine (Renault) de Tanger qui compte construire d'ici 2012, 4000 véhicules par an. Pour convaincre, l'Algérie entrerait ainsi dans le capital de Renault grâce au Maroc, selon lui.

    Par ailleurs, une étude américaine réalisée à la même période par un institut, intitulée «L'union du Maghreb serait-elle impossible ?» a été produite en mars au moment où la crise financière mondiale battait son plein. Comme quoi, durant ces derniers temps, les Occidentaux s'intéressent de très près au Maghreb notamment après l'échec du processus de Barcelone entamé en 1995 et au moment où l'Union pour la Méditerranée reprend le flambeau.

    L'UMA ne se fera pas sans le pétrol et le gaz algériens
    Selon Ghilès, «l'UMA ne se fera pas sans l'Algérie». L'Algérie possède de l'énergie, pétrole et gaz, et le Maroc dispose de phosphates, relève cet expert.

    C'est pourquoi les Européens proposent un partenariat entre l'Office chérifien des phosphates (OCP) et Sonatrach dans la production d'engrais à des prix compétitifs avec l'option d'entraîner autour de cette activité de nombreuses entreprises de sous-traitance et des investisseurs des cinq continents sans oublier les emplois à créer, selon cet ancien journaliste économique.

    Ce dernier ajoute qu'«en dehors des droits que le Maroc perçoit à hauteur de 7% à 6,5% pour le passage du gazoduc Pedro Duran Farell vers l'Espagne, aucune coopération ne lie les deux pays dont les frontières sont fermées», et voilà qu'«un nouveau gazoduc, le Medgaz, qui reliera l'Algérie à l'Espagne aussi, entrera bientôt en service alors que les capacités du premier ne sont pas pleinement utilisées».

    Dans l'agroalimentaire, une politique agricole commune (PAC) a été une option délaissée au profit de l'évolution de jeunes entrepreneurs dans les trois pays (Algérie, Maroc, Tunisie) qui pourraient éventuellement tisser des partenariats, au moment où le Maroc et la Tunisie sont d'importants exportateurs de produits alimentaires, or les différents systèmes bancaires ne sont pas en adéquation, selon la même source, pour permettre la concrétisation de cet objectif.

    A l'horizon 2030, les Européens s'imaginent un Maghreb avec une monnaie unique, des instances judiciaires et juridiques uniformisées, où les multinationales auront une place forte. Mais à l'heure actuelle, «aucune visibilité n'est perçue dans la démarche économique des pays du Maghreb et notamment en Algérie et le facteur confiance est quasiment absent dans un contexte où la réglementation relative à l'économie change constamment et fréquemment», selon Francis Ghilès.

    Il est à rappeler que la Banque mondiale a estimé le coût du non Maghreb à 2% du produit intérieur brut (PIB) chaque année pour chacun des pays composant l'UMA et d'importantes pertes de postes d'emploi. Toutefois, les autorités algériennes refusent que l'Algérie ait à payer seule ce coût.

    Le commerce entre les pays nord-africains équivaut à 1,3% de leurs échanges extérieurs, soit le taux le plus bas dans le monde.

    Fayçal Métaoui
    Le Temps d'Algérie.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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