Les islamistes du PJD, qui partent favoris des élections législatives de 2007, proposent de favoriser l'installation au Maroc, à l'horizon 2020, d'un million de seniors européens.
Bonsoir, est-ce que cela suffira a rédure la pauvreté au Maroc ? Et pourquoi une telle proposition par ce parti ? Ce qui semble bizare.
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CINQUANTE ANS après la fin du protectorat, les Français n'ont jamais été aussi nombreux à Marrakech, l'ancienne capitale du royaume marocain. Des boulangeries aux agences immobilières, des restaurants à la mode de Guerliz aux maisons d'hôte de la médina, des galeries d'art aux magasins de décoration, les enseignes témoignent de la ruée des entrepreneurs français vers le nouvel eldorado touristique. C'est qu'avec 15 000 visiteurs par jour Marrakech est en pleine expansion. Dans le centre comme en périphérie poussent complexes immobiliers et immeubles avec en toile de fond les massifs enneigés de l'Atlas.
Installés dans les suites des palaces et dans les palais de la vieille ville, les «people» côtoient dans ce décor à l'exotisme facile de nouveaux émigrés venus de Tours, Metz ou Dunkerque. «C'est la déferlante gauloise», ironise Nicolas Marmié, un jeune retraité parisien. Si les uns s'installent pour tenter leur chance dans les affaires, beaucoup débarquent pour passer leurs vieux jours au soleil. Combien sont-ils ces pensionnés qui larguent les amarres pour prendre racine aux portes du désert marocain ? Plusieurs milliers, dit-on ici.
Climat, sécurité, et vie bon marché
Voir nos complements«Les seniors viennent deux ou trois fois en repérage. Ils sont séduits par le climat, la sécurité et la vie bon marché. Ce sont souvent d'anciens commerçants ou des cadres supérieurs qui ont l'habitude de voyager», raconte Vincent Benvenudi, un Toulousain qui a ouvert son agence immobilière voici sept ans, au début du rush. «Depuis la libéralisation en 2004 du ciel marocain, chaque nouvelle ouverture de ligne aérienne avec une ville de province française signifie pour moi un apport de clientèle», ajoute-t-il.
Réputés pour leur tolérance, les Marrakchis s'accommodent de l'affluence grandissante de ces Français aux cheveux blancs. «Ce sont des gens qui ne se font pas remarquer. Avec eux, il n'y a pas d'histoire de drogue ou de moeurs», commente un pharmacien de la médina. «La ville est plutôt conservatrice et religieuse mais ici chacun vit dans son monde en harmonie avec les autres», constate Jean Wiet, le consul général de France à Marrakech. Même les islamistes ne trouvent rien à redire. D'ordinaire prompts à dénoncer les menaces que font peser les Occidentaux sur les valeurs sacrées de l'islam, ils sont des fervents partisans d'une vague d'immigration issue du troisième âge.
«Qu'ils viennent. Si un million de retraités européens s'installent chez nous dans les dix ou quinze prochaines années, nous aurons fait un grand pas sur la voie du règlement du chômage et donc de la pauvreté et l'immigration clandestine», affirme Nahcen Daoudi, un parlementaire islamiste du Parti de la justice et du développement (PJD). Favori des élections législatives de 2007, le PJD tient à soigner en prévision de son entrée en force au gouvernement une image d'ouverture et de modération. Responsable des questions économiques au sein du parti, Nhacen Daoudi a fait de l'émigration des vieux chrétiens vers les terres musulmanes son cheval de bataille.
Formé à Lyon dans les années soixante-dix, ce député veut développer un tourisme de longs séjours plutôt qu'un tourisme de masse. «Le gouvernement parle d'un objectif de dix millions de visiteurs étrangers pour 2010 mais il est à la merci des aléas de la conjoncture internationale», explique-t-il. «Pourquoi mettre tous les oeufs dans le même papier ? Avec notre programme, nous proposons une perspective de développement durable qui s'appuie sur une population au fort pouvoir d'achat.»
La suite...
Bonsoir, est-ce que cela suffira a rédure la pauvreté au Maroc ? Et pourquoi une telle proposition par ce parti ? Ce qui semble bizare.
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CINQUANTE ANS après la fin du protectorat, les Français n'ont jamais été aussi nombreux à Marrakech, l'ancienne capitale du royaume marocain. Des boulangeries aux agences immobilières, des restaurants à la mode de Guerliz aux maisons d'hôte de la médina, des galeries d'art aux magasins de décoration, les enseignes témoignent de la ruée des entrepreneurs français vers le nouvel eldorado touristique. C'est qu'avec 15 000 visiteurs par jour Marrakech est en pleine expansion. Dans le centre comme en périphérie poussent complexes immobiliers et immeubles avec en toile de fond les massifs enneigés de l'Atlas.
Installés dans les suites des palaces et dans les palais de la vieille ville, les «people» côtoient dans ce décor à l'exotisme facile de nouveaux émigrés venus de Tours, Metz ou Dunkerque. «C'est la déferlante gauloise», ironise Nicolas Marmié, un jeune retraité parisien. Si les uns s'installent pour tenter leur chance dans les affaires, beaucoup débarquent pour passer leurs vieux jours au soleil. Combien sont-ils ces pensionnés qui larguent les amarres pour prendre racine aux portes du désert marocain ? Plusieurs milliers, dit-on ici.
Climat, sécurité, et vie bon marché
Voir nos complements«Les seniors viennent deux ou trois fois en repérage. Ils sont séduits par le climat, la sécurité et la vie bon marché. Ce sont souvent d'anciens commerçants ou des cadres supérieurs qui ont l'habitude de voyager», raconte Vincent Benvenudi, un Toulousain qui a ouvert son agence immobilière voici sept ans, au début du rush. «Depuis la libéralisation en 2004 du ciel marocain, chaque nouvelle ouverture de ligne aérienne avec une ville de province française signifie pour moi un apport de clientèle», ajoute-t-il.
Réputés pour leur tolérance, les Marrakchis s'accommodent de l'affluence grandissante de ces Français aux cheveux blancs. «Ce sont des gens qui ne se font pas remarquer. Avec eux, il n'y a pas d'histoire de drogue ou de moeurs», commente un pharmacien de la médina. «La ville est plutôt conservatrice et religieuse mais ici chacun vit dans son monde en harmonie avec les autres», constate Jean Wiet, le consul général de France à Marrakech. Même les islamistes ne trouvent rien à redire. D'ordinaire prompts à dénoncer les menaces que font peser les Occidentaux sur les valeurs sacrées de l'islam, ils sont des fervents partisans d'une vague d'immigration issue du troisième âge.
«Qu'ils viennent. Si un million de retraités européens s'installent chez nous dans les dix ou quinze prochaines années, nous aurons fait un grand pas sur la voie du règlement du chômage et donc de la pauvreté et l'immigration clandestine», affirme Nahcen Daoudi, un parlementaire islamiste du Parti de la justice et du développement (PJD). Favori des élections législatives de 2007, le PJD tient à soigner en prévision de son entrée en force au gouvernement une image d'ouverture et de modération. Responsable des questions économiques au sein du parti, Nhacen Daoudi a fait de l'émigration des vieux chrétiens vers les terres musulmanes son cheval de bataille.
Formé à Lyon dans les années soixante-dix, ce député veut développer un tourisme de longs séjours plutôt qu'un tourisme de masse. «Le gouvernement parle d'un objectif de dix millions de visiteurs étrangers pour 2010 mais il est à la merci des aléas de la conjoncture internationale», explique-t-il. «Pourquoi mettre tous les oeufs dans le même papier ? Avec notre programme, nous proposons une perspective de développement durable qui s'appuie sur une population au fort pouvoir d'achat.»
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