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Violentes attaques contre Sarkozy

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    LA POLÉMIQUE ENFLE ENVERS LA POLITIQUE SÉCURITAIRE
    Violentes attaques contre Sarkozy



    «Il y a aujourd’hui sur notre drapeau une tache de honte», écrit dans Le Monde, Dominique de Villepin, réagissant aux expulsions de Roms la semaine dernière vers la Bulgarie et la Roumanie.

    Le président français Nicolas Sarkozy était violemment attaqué hier sur sa politique sécuritaire, qualifiée d’«indignité nationale» par l’ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin, après un rappel à l’ordre de l’Eglise pendant le week-end. A la veille d’une rentrée politique et sociale qui s’annonce difficile pour le pouvoir, avec notamment l’impopulaire réforme des retraites, le virage sécuritaire estival n’a pas profité à Nicolas Sarkozy, toujours au plus bas dans les sondages à moins de deux ans de la présidentielle.
    «Il y a aujourd’hui sur notre drapeau une tache de honte», écrit dans le journal Le Monde, Dominique de Villepin, ennemi juré à droite du président français, réagissant aux expulsions de Roms la semaine dernière vers la Bulgarie et la Roumanie. Face au «visage méconnaissable de la patrie des droits de l’Homme», Dominique de Villepin, qui ambitionne d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012, dénonce une «faute morale» et appelle à «un devoir de refus» face à une «dérive inacceptable».
    Dans le même journal, la députée européenne et ex-ministre Rachida Dati, égérie du début du mandat de Nicolas Sarkozy tombée en disgrâce, préconise de «retrouver» une unité perdue «dans les valeurs de la République», rappelant que «pour les enfants de l’immigration, dont elle fait partie, l’égalité est le vecteur et la finalité de l’intégration réussie».
    Les ministres de l’Immigration et de l’Intérieur, Eric Besson et Brice Hortefeux, ont de nouveau multiplié hier les déclarations pour justifier la politique sécuritaire du pouvoir, après l’expulsion de 216 Roms en fin de semaine dernière. Pour le gouvernement, il ne fait pas de doute que l’attitude de fermeté du gouvernement «rassemble les Français», lassés des actes de délinquance et d’incivilité.
    Au lendemain du rappel à l’ordre de Benoît XVI invitant en français à l’accueil des «légitimes diversités humaines», la gauche dénonçait une politique qui provoque un «haut-le-coeur» selon les Verts, et «produit de la violence» sans être efficace, pour la socialiste Ségolène Royal.
    Le tour de vis sécuritaire annoncé fin juillet par Nicolas Sarkozy était pourtant censé favoriser une reprise de contrôle de l’agenda politique par un pouvoir fragilisé après une série de scandales autour du ministre du Travail, Eric Woerth et ses liens avec l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt. Mais le lien établi entre insécurité et immigration passe mal.
    L’expulsion de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie et la menace de déchéance de la nationalité française de certains criminels d’origine étrangère a soulevé l’indignation jusqu’à l’ONU sans faire décoller des sondages Nicolas Sarkozy, qui stagne entre 34 et 36% d’opinions favorables selon les estimations.
    «Tout ça pour ça», a résumé le politologue Jean-Luc Parodi, jugeant cher payé la petite remontée estivale de 2 points du chef de l’Etat dans le dernier sondage de l’institut Ifop publié par le Journal du dimanche.
    «Le tir a été trop fort et visiblement mal ajusté», estime-t-il, alors que Nicolas Sarkozy «remonte de sept points chez les sympathisants du Front national (extrême droite)», de deux au sein de son parti (UMP), mais que sa politique d’expulsion des Roms est jugée «choquante» par une majorité.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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