Pour émigrer aux Pays-Bas, il faudra au préalable subir des tests payants de langue et de culture et, de préférence, faire le vœu d’épouser un(e) Batave.
Il ne fait pas bon d’être musulman au Pays-Bas. Ici, le traumatisme suscité par l’assassinat du cinéaste Théo Van Gogh en novembre 2004 par l’islamiste marocain Mohamed Bouyeri a laissé des traces profondes. “Nous avons toléré les intolérants et maintenant nous pays l’addition. Elle doit donc être réglée avant que nous ne redevenions tolérant.” Telle est la nouvelle devise de ce pays. Ici, le mariage gay, le cannabis et l’euthanasie sont reconnus, des valeurs avant-gardistes qui ne sont pas compatibles avec l’Islam. Et que les islamistes, fussent-ils simplement réfugiés politiques, sont prêts à contester s’ils ont les moyens de leur croisade. Après la France, c’est le pays d’Europe qui compte le plus de musulmans, souvent originaires du Maroc et de la Turquie. La ministre de l’Immigration a décidé de ne plus faire de compromis. Rita Verdonk veut faire des Pays-Bas l’État d’Europe le plus strict vis-à-vis des immigrés, et notamment les musulmans. Il faut parler néerlandais dans la rue, refuser la discrimination, rejeter le radicalisme.
La ministre n’a pas hésité à renvoyer dans leur pays des réfugiés venus d’Irak, d’Iran ou de la RD Congo. En quatre ans, elle a réduit le nombre de demandeurs d’asile. Elle ne comprend aussi que 90% des immigrés qui choisissent leur conjoint dans le pays d’origine. “Un gros handicap pour l’intégration”. Pour être autorisé à vivre aux Pays-Bas, il faudra désormais beaucoup d’efforts et un grand désir d’intégrer la culture néerlandaise. Apprendre la langue et admettre une valeur de base comme l’égalité entre les sexes sont érigés au rang de conditions. Dès l’année prochaine d’ailleurs, des tests de langue et de culture seront nécessaires pour tous les candidats à l’immigration. Les examens auront lieu dans les ambassades et consulats néerlandais.
Ils coûteront 350 euros. Les livres, les CD-Rom et les cassettes nécessaires à la préparation des tests seront aussi payants. Les candidats devront ensuite répondre au téléphone à des questions qui permettront de jauger leurs capacités d’adaptation à la vie néerlandaise. Ces tests ne concernent bien sûr pas les ressortissants originaires d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon ou de l’Australie. L’idée la plus décriée de la ministre est sa décision de supprimer les allocations chômage aux femmes qui gardent la burqa, le voile afghan. Le signal est clair : avant l’entrée en vigueur de cette loi, plus de 4 000 Turcs et 2 600 Marocains ont choisi de retourner dans leur pays l’année dernière. Avec ces nouvelles restrictions, la tendance ne pourra que s’accélérer.
(c) Liberté
Il ne fait pas bon d’être musulman au Pays-Bas. Ici, le traumatisme suscité par l’assassinat du cinéaste Théo Van Gogh en novembre 2004 par l’islamiste marocain Mohamed Bouyeri a laissé des traces profondes. “Nous avons toléré les intolérants et maintenant nous pays l’addition. Elle doit donc être réglée avant que nous ne redevenions tolérant.” Telle est la nouvelle devise de ce pays. Ici, le mariage gay, le cannabis et l’euthanasie sont reconnus, des valeurs avant-gardistes qui ne sont pas compatibles avec l’Islam. Et que les islamistes, fussent-ils simplement réfugiés politiques, sont prêts à contester s’ils ont les moyens de leur croisade. Après la France, c’est le pays d’Europe qui compte le plus de musulmans, souvent originaires du Maroc et de la Turquie. La ministre de l’Immigration a décidé de ne plus faire de compromis. Rita Verdonk veut faire des Pays-Bas l’État d’Europe le plus strict vis-à-vis des immigrés, et notamment les musulmans. Il faut parler néerlandais dans la rue, refuser la discrimination, rejeter le radicalisme.
La ministre n’a pas hésité à renvoyer dans leur pays des réfugiés venus d’Irak, d’Iran ou de la RD Congo. En quatre ans, elle a réduit le nombre de demandeurs d’asile. Elle ne comprend aussi que 90% des immigrés qui choisissent leur conjoint dans le pays d’origine. “Un gros handicap pour l’intégration”. Pour être autorisé à vivre aux Pays-Bas, il faudra désormais beaucoup d’efforts et un grand désir d’intégrer la culture néerlandaise. Apprendre la langue et admettre une valeur de base comme l’égalité entre les sexes sont érigés au rang de conditions. Dès l’année prochaine d’ailleurs, des tests de langue et de culture seront nécessaires pour tous les candidats à l’immigration. Les examens auront lieu dans les ambassades et consulats néerlandais.
Ils coûteront 350 euros. Les livres, les CD-Rom et les cassettes nécessaires à la préparation des tests seront aussi payants. Les candidats devront ensuite répondre au téléphone à des questions qui permettront de jauger leurs capacités d’adaptation à la vie néerlandaise. Ces tests ne concernent bien sûr pas les ressortissants originaires d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon ou de l’Australie. L’idée la plus décriée de la ministre est sa décision de supprimer les allocations chômage aux femmes qui gardent la burqa, le voile afghan. Le signal est clair : avant l’entrée en vigueur de cette loi, plus de 4 000 Turcs et 2 600 Marocains ont choisi de retourner dans leur pays l’année dernière. Avec ces nouvelles restrictions, la tendance ne pourra que s’accélérer.
(c) Liberté
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