"Sud-Ouest" souligne le rôle de l'Algérie dans la libération des deux otages Espagnols
le 24.08.10 | 12h11
Pour le quotidien régional français, Sud-Ouest, la libération des deux otages Espagnals retenus depuis neuf mois au Mali n'aurait jamais abouti sans l'appui d'Alger.
Dans l'éditorial de son édition du mardi 24 août, Sud-Ouest révèle que ce sont les services de renseignements Algériens qui auraient pesé de tout leur poids sur Nouakchott pour que ce soit libéré le Malien Omar le Sahraoui, l'un des cadres de la mouvance d'Al-Qaida au Maghreb. Par la suite, c'est cette libération qui a servi de monnaie d'échange pour arracher le retour des deux ôtages espagnols.
Pour Sud-Ouest, il ne fait aucun doute que l'Algérie est pour beaucoup dans cette libération. "Les deux Espagnols, ou plus exactement Catalans, Roque Pascual et Albert Vilalta, sont des humanitaires, tout comme Michel Germaneau, otage français, mort en captivité voilà un mois dans le Sahara. Ils avaient été enlevés le 29 novembre dernier en Mauritanie. Ils étaient retenus par un groupe armé désormais connu en France, celui de Mokhtar ben Mokhtar. Il s'agit de l'un de ces chefs de guerre algériens, membre d'al-Qaida au Maghreb islamique, cette même nébuleuse qui a revendiqué l'exécution de Michel Germaneau. Même s'il est plus probable que ce dernier soit mort par manque de soins et faute de médicaments appropriés, il n'en demeure pas moins que des questions se posent. Pourquoi deux Espagnols ont-ils pu recouvrer la liberté, à quel prix, et par quels intermédiaires ?", s'interroge le journal régional français.
A cette interrogation, Sud-Ouest n'hésite pas à y apporter une réponse. " Dans ce puzzle de sable qu'est devenu le Maghreb, il est possible aujourd'hui de trouver quelques pistes. L'une d'elles mène directement à l'Algérie. Seule l'Algérie, aujourd'hui, possède les connaissances suffisantes pour démêler cet écheveau de branches et de rameaux terroristes issus du terreau algérien. Elle seule a des relais assez fiables pour pouvoir entrer en contact avec des ravisseurs et comprendre ce qu'ils désirent. Elle seule a, finalement, les moyens de se poser en acteur régional, en principal intermédiaire et en garant de véritables dialogues", explique l'éditorialiste du journal régional français.
Et même si Madrid avait versé une rançon, souligne encore le journal français, elle n'aurait jamais suffi, à elle-seule, pour que les "deux hommes promis à la mort recouvrent la liberté". En fin de compte, Sud-Ouest ne retient qu'une leçon de toute cette affaire : l'Algérie est la seule qui détient la clé du Maghreb. "Le message essentiel réside dans ce signal, c'est à Alger, désormais, que se trouve la clé pour ouvrir la porte du Maghreb, pour négocier ou se battre contre la guérilla des fous de l'islam", conclut l'éditorial de Sud-Ouest.
Abderrahmane Semmar
le 24.08.10 | 12h11
Pour le quotidien régional français, Sud-Ouest, la libération des deux otages Espagnals retenus depuis neuf mois au Mali n'aurait jamais abouti sans l'appui d'Alger.
Dans l'éditorial de son édition du mardi 24 août, Sud-Ouest révèle que ce sont les services de renseignements Algériens qui auraient pesé de tout leur poids sur Nouakchott pour que ce soit libéré le Malien Omar le Sahraoui, l'un des cadres de la mouvance d'Al-Qaida au Maghreb. Par la suite, c'est cette libération qui a servi de monnaie d'échange pour arracher le retour des deux ôtages espagnols.
Pour Sud-Ouest, il ne fait aucun doute que l'Algérie est pour beaucoup dans cette libération. "Les deux Espagnols, ou plus exactement Catalans, Roque Pascual et Albert Vilalta, sont des humanitaires, tout comme Michel Germaneau, otage français, mort en captivité voilà un mois dans le Sahara. Ils avaient été enlevés le 29 novembre dernier en Mauritanie. Ils étaient retenus par un groupe armé désormais connu en France, celui de Mokhtar ben Mokhtar. Il s'agit de l'un de ces chefs de guerre algériens, membre d'al-Qaida au Maghreb islamique, cette même nébuleuse qui a revendiqué l'exécution de Michel Germaneau. Même s'il est plus probable que ce dernier soit mort par manque de soins et faute de médicaments appropriés, il n'en demeure pas moins que des questions se posent. Pourquoi deux Espagnols ont-ils pu recouvrer la liberté, à quel prix, et par quels intermédiaires ?", s'interroge le journal régional français.
A cette interrogation, Sud-Ouest n'hésite pas à y apporter une réponse. " Dans ce puzzle de sable qu'est devenu le Maghreb, il est possible aujourd'hui de trouver quelques pistes. L'une d'elles mène directement à l'Algérie. Seule l'Algérie, aujourd'hui, possède les connaissances suffisantes pour démêler cet écheveau de branches et de rameaux terroristes issus du terreau algérien. Elle seule a des relais assez fiables pour pouvoir entrer en contact avec des ravisseurs et comprendre ce qu'ils désirent. Elle seule a, finalement, les moyens de se poser en acteur régional, en principal intermédiaire et en garant de véritables dialogues", explique l'éditorialiste du journal régional français.
Et même si Madrid avait versé une rançon, souligne encore le journal français, elle n'aurait jamais suffi, à elle-seule, pour que les "deux hommes promis à la mort recouvrent la liberté". En fin de compte, Sud-Ouest ne retient qu'une leçon de toute cette affaire : l'Algérie est la seule qui détient la clé du Maghreb. "Le message essentiel réside dans ce signal, c'est à Alger, désormais, que se trouve la clé pour ouvrir la porte du Maghreb, pour négocier ou se battre contre la guérilla des fous de l'islam", conclut l'éditorial de Sud-Ouest.
Abderrahmane Semmar
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