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Quelques leçons du Maroc pour réduire la pauvreté

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  • Quelques leçons du Maroc pour réduire la pauvreté

    Durant la dernière décennie, le Maroc a enregistré une diminution impressionnante de la pauvreté. Aujourd’hui, moins de 9% des Marocains sont qualifiés comme « pauvres » contre 16,2% une décennie plus tôt.

    Certes ce n’est pas un modèle parfait. Mais il constitue un bon exemple que les autres pays arabes aux ressources naturelles limitées comme la Syrie ou l’Egypte devraient étudier.
    Cet accomplissement remarquable, dans un pays de 32 millions d’habitants ne possédant pas de ressources naturelles significatives, repose sur six facteurs : un ralentissement de la croissance démographique, un investissement intensif et ciblé dans l’infrastructure, un système fiscal efficace et une utilisation stratégique des revenus de la privatisation, un secteur de microcrédit fort, des transferts de capitaux très élevés de la part des populations émigrés et une implication dynamique des organisations de la société civile.
    Entre 1980 et 2010, la fertilité au Maroc a diminué de 5 à 2,4 enfants par femme adulte, une diminution bien supérieure à celle enregistrée en Egypte et en Syrie. Cette baisse a relâché la pression sur les dépenses publiques courantes, a permis d’avoir plus de liquidité pour l’infrastructure publique et entraîné une augmentation du PIB par tête de 3,6% durant la dernière décennie à comparer aux 2,8% et 1,6% en Egypte et en Syrie, respectivement.
    Durant cette période l’Etat a investi dans l’infrastructure de base des zones rurales. L’expansion des réseaux d’eau potable et d’électricité a contribué à améliorer le bien-être des communautés pauvres.
    L’exemple de Fatna est très parlant. Avant la construction de la tour d’eau dans son village, cette mère de 22 ans, devait marcher plus de deux kilomètres pour trouver de l’eau, trois à quatre fois par jour. Depuis que l’eau est disponible à la maison, le niveau de vie s’est sensiblement amélioré.
    Le développement d’une grille d’électricité dans les zones rurales a permis un plus grand accès à l’information et a créé des opportunités pour les individus et les petites entreprises. Naima, une femme de 43 ans, a signalé l’impact positif que l’électricité a eu sur sa vie. Elle peut maintenant préparer et préserver la nourriture dans le réfrigérateur pendant que sa fille étudie durant la soirée. Pour Mohammad, un agriculteur de 35 ans, l'électricité est synonyme de sécurité. Avant, dit-il, « nous étions une cible facile pour les voleurs de bétail durant l’hiver où les nuits sont longues ».
    Les routes rurales ont créé des opportunités pour les conducteurs de taxi et les transporteurs de marchandises et ont rendu les marchés plus accessibles pour le commerce de produits agricoles ; se déplacer pour aller au travail ainsi qu’accéder aux services de la santé et de l’éducation sont d’autres tâches qui ont été grandement facilité.
    Les investissements publics dans l’infrastructure n’auraient pas été possibles sans une stabilité des ressources fiscales. Le Maroc a commencé à réformer son système fiscal durant les années 1980 en rationalisant les exemptions et renforçant l’administration fiscale. Actuellement les revenus fiscaux représentent 24% du PIB contre 15% en Egypte et 11% en Syrie. De plus, les autorités marocaines ont créé un fonds dans lesquels la moitié des revenus de la privatisation est canalisée. Jusqu’en 2009, le fonds avait accumulé plus de 4 milliards de dollars américains pour financer des investissements publics.
    Les microcrédits octroyés par des associations sont un autre dispositif qui a permis de réduire la pauvreté. Au niveau des pays arabes, le Maroc est en position de leader du microcrédit avec 59% du total des crédits octroyés dans la région. Les microcrédits aident à échapper à la pauvreté en fondant une petite entreprise ou bien en consolidant une entreprise existante. Comme l’a dit Adam Smith, « l’argent fait de l’argent, quand vous en avez un peu, il est souvent facile d’en avoir plus. La plus grande difficulté est d’avoir ce peu ». Le nombre des bénéficiaires de microcrédits a atteint 1,3 million. Contrairement aux crédits bancaires limités aux zones urbaines, les microcrédits bénéficient aux personnes vivant dans des villages petits et isolés.
    De même, les populations marocaines qui travaillent à l’étranger jouent un rôle très important dans la réduction des taux de pauvreté à travers le transfert de capitaux à leurs familles. En moyenne, chaque marocain résidant à l’étranger envoie mensuellement l’équivalant de 100 dollars américains à sa famille. L’émigration d’un ou de plusieurs membres de la famille devient, de plus en plus, une stratégie clé du ménage. Au niveau macroéconomique, les transferts représentent 8% du PIB au Maroc, 5% en Egypte et moins de 3% en Syrie.
    Enfin, l’implication active des organisations locales de la société civile contribue à la diminution de la pauvreté dans le pays. Au début, l’Etat tolérait l’action des ONG en tant qu’organisations se focalisant sur la distribution de services uniquement sans s’engager dans aucun débat politique. Le partenariat des ONG avec l’Etat et les conseils locaux, pour fournir de l’électricité, de l’eau et au niveau des campagnes d’alphabétisation, a renforcé leur position. Ensuite, un amendement du cadre légal des associations en 2002 a permis aux ONG marocaines de bénéficier directement des fonds étrangers.
    Durant la dernière décennie, 1,7 millions de marocains sont sortis de la pauvreté; le défi, aujourd’hui, est de prévenir qu’ils n’y rentrent de nouveau et de soutenir cette tendance. L’accomplissement de ces objectifs requiert que le combat contre l’analphabétisme soit placé en haute priorité, qu’il y ait plus de politiques de redistributions fiscales et des incitations adéquates pour que les entrepreneurs informels rejoignent l’économie formelle.
    Pour les autorités politiques d’autres pays arabes, l’expérience marocaine représente un exemple de taille: des progrès sérieux contre la pauvreté peuvent être atteints même dans les pays avec de larges populations et sans d’importantes richesses en pétrole et en gaz.

    Lahcen ACHY Le Cercle Les Echos

  • #2
    Pauvreté : Le Maroc s’engage dans un mauvais procès

    La diplomatie ne fait que ressasser les mêmes critiques.
    Le HCP n’ose pas encore répondre.

    Au lieu de critiquer, il faut se remettre en question.
    L’étonnement, c’est le mot qu’utilise le Maroc pour définir sa position vis-à-vis du nouveau rapport du PNUD sur la pauvreté dans le monde, réalisé en partenariat avec l’Université d’Oxford. Un document qui se base sur un nouvel indice développé conjointement par l’organisme international et la prestigieuse université britannique. Un communiqué très officiel du ministère des Affaires étrangères, critique sévèrement le nouvel indicateur que révèle le rapport, selon lequel le taux de pauvreté au Maroc serait de 28%.

    «La validation par le PNUD, institution de l’ONU, de telles études, dénote d’un manque de rigueur et de professionnalisme et porte préjudice au Maroc et à ses efforts», indique le communiqué. Une accusation claire que le département de Taïb Fassi Fihri n’hésite pas à adresser au PNUD. Mais cela ne fait ni chaud ni froid à l’organisme international. Il avait déjà subi la colère du Maroc qui a contesté son classement dans le dernier rapport du développement humain. Cette colère n’a guère permis d’améliorer la position du pays dans ce nouveau rapport. Pis encore, ce classement ne fait que se détériorer.

    Au-delà de la position diplomatique qui ne se base que sur des argument plus politiques que scientifiques, la colère marocaine doit, théoriquement, se traduire par une réponse basée sur des fondements purement économiques. Une telle réponse ne peut être fournie que par l’organisme chargé des statistiques officielles, à savoir le HCP. Les responsables de cette institution annoncent qu’une réponse scientifique est en préparation depuis plusieurs semaines. Mais personne n’ose encore en parler ni même en dévoiler les grands axes. Le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, le secrétaire général, le directeur des statistiques et deux autres hauts cadres de ce département ont refusé de nous livrer ne serait-ce que l’idée phare de la réponse marocaine. «Donnez-nous encore quelques jours avant de livrer des détails de nos travaux», a précisé Lahlimi Alami. Face à cette réaction il y a lieu de se demander pourquoi un tel mutisme sur un sujet où l’Etat doit défendre sa thèse par tous les moyens. Si le HCP était sûr de ces arguments, il n’aurait rien à cacher. Lahlimi attend-il une validation de sa position par les autorités supérieures avant de l’annoncer ?

    Rien n’est encore clair dans cette affaire. Pour rappel, Lahlimi Alami avait convoqué une des vice-présidentes du PNUD pour lui transmettre devant la presse ces critiques «scientifiques» par rapport au raisonnement du rapport. Il avait indiqué que les critères du classement n’étaient pas suffisantes et ne retraçaient pas les vraies avancées de certains pays dans plusieurs domaines sociaux. Lahlimi avait à l’époque indiqué qu’il ne défendait pas la position marocaine, mais œuvrait pour «l’amélioration de la qualité de l’indice». La réponse de la représentante du PNUD était on ne peut plus claire : Le niveau de pauvreté ne peut être mesuré que par les critères basiques de l’amélioration du niveau de vie, à savoir l’alimentation, la scolarité et la santé. Les autres critères de développement social sur lesquels misent le Maroc ne comblent pas les premières nécessités.

    Il n’y a pas que le HCP qui opte pour le mutisme, bon nombre d’économistes que nous avons contactés ont préféré éviter le sujet. Mais ceux qui s’expriment ouvertement trouvent que ces critiques ne sont pas nouvelles. La diplomatie marocaine ne cesse de les ressasser depuis le milieu des années 90. «Nous sommes en train de mener un mauvais procès à l’encontre du PNUD, dont nous avons besoin pour appuyer nos stratégies de développement national et local. Il est temps pour les responsables marocains de faire plus pour le développement social au lieu de rester attaché au même discours», précise Mehdi Lahlou, professeur à l’INSEA et expert économique international. D’ailleurs, la récurrence de ces contestations ne fait que réduire la crédibilité vis-à-vis d’un organisme international aussi prestigieux que le PNUD, selon nos sources. Au lieu de camper sur les mêmes critiques, les responsables marocains doivent se demander si «les efforts» qu’ils disent fournir ont réussi à améliorer sensiblement «les indicateurs de la honte» pour le Maroc, tel que l’alphabétisation, la mortalité infantile à la naissance ou bien l’accès aux services de santé. Même l’argument qui se base sur la non prise en compte des retombées de l’INDH, n’est pas fondé, selon Lahlou. «Il est vrai que cette initiative a été lancée en 2005, mais ses retombées n’ont commencé à être palpable qu’en 2007 et 2008. D’ailleurs, le PNUD prend en compte l’ensemble des indicateurs que les organismes marocains de statistiques publient», explique-t-il.

    Dans ce classement, le Maroc se sent lésé du fait qu’il soit dépassé par des pays qu’il estime socialement moins avancés que lui. Mais au moment où certains de ces pays investissent dans des stratégies sociales sérieuses, nous restons, en grande partie, attachés à des actions dont les retombées sur les indicateurs sociaux demeurent limitées.

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    • #3
      salut roumi

      Aujourd’hui, moins de 9% des Marocains sont qualifiés comme « pauvres » contre 16,2% une décennie plus tôt.
      dans un pays de 32 millions d’habitants

      un bon exemple que les autres pays arabes aux ressources naturelles limitées comme la Syrie ou l’Egypte devraient étudier.

      9% de 32000000 = 2880000 aider moi si je me trompe je suis nul en calcul
      apres lire ceci en comprend ca
      que c'est 28% de pauvre et ne pas 9%,
      que c'est 10 million de pauvre et ne pas 3million
      que la situation actuel 28% est plus garve ya une decenie 16%
      que l'egypt ,tunisie, et meme guatemala sont mieux placé pour etre un exmple au maroc et ne pas l'invers

      que le titre
      "Quelques leçons du Maroc pour réduire la pauvreté" doit changer en ceci

      "Quelques leçons au Maroc pour réduire la pauvreté "

      source assabahia
      Indices, contrairement aux HCP .
      Dix millions de pauvres au Maroc, selon le nouvel indicateur

      المؤشر يخالف أرقام المندوبية السامية للتخطيط
      .عشرة ملايين فقير بالمغرب حسب المؤشر الجديد


      المؤشر الجديد للفقر، الذي أعدته جامعة أكسفورد لفائدة برنامج الأمم المتحدة الإنمائي، أن الإحصائيات التي تقدمها المندوبية السامية حول النمو بالمغرب وعدد من الجهات الرسمية المغربية غير ذات معنى، إذ يكتفي الجهاز الإحصائي بالمغرب بمستوى الدخل الفردي ليحدد بعد ذلك مستوى الفقر على المستوى الوطني، في حين أن المؤشر الجديد، الذي أطلق عليه اسم مؤشر النمو متعدد الأبعاد، يأخذ بعين الاعتبار مجموعة من المعطيات الأخرى بالإضافة إلى مستوى الدخل لتحديد نسبة الفقر بالبلد، مثل معدل التمدرس، ووفيات الأطفال، وسوء التغذية، والولوج إلى الكهرباء والماء الصالح للشرب، وأخيرا امتلاك بعض المنتوجات الاستهلاكية.

      ‏وبناء على المؤشر الجديد، فإن معدل الفقر بالمغرب يصبح في 28 ‏في المئة بدل مستوى 7 ‏في المئة، الذي تقدمه المندوبية السامية بالاعتماد فقط على مستوى الدخل الفردي، وبذلك يصبح عدد الفقراء بالمغرب يناهز 10 ‏ملايين نسمة، وذلك أكثر مما هو عليه الأمر في ‏كل من مصر وتونس وكواتيمالا، بناء على المؤشر ‏الجديد.

      ‏ويطرح المؤشر الجديد العديد من التساؤلات حول جدوى المؤشر ‏المعتمد من طرف المندوبية السامية للتخطيط ومدى قدرته على عكس الواقع المعاش، ما دام أنه يكتفي بالدخل باعتباره معيارا أوحد لتحديد مستوى الفقر، وبذلك فإن هذا المؤشر لا يأخذ به في الاعتبار مستوى حرمان السكان في مجالات التربية والصحة ومستوى العيش. وبتغييب هذه المعطيات، فإن المندوبية السامية للتخطيط تصر على أن مستوى الفقر بالمغرب انخفض في 2001 بحوالي النصف، لكن، بالأخذ بالاعتبار كل هذه المعطيات، فإن ‏المؤشر الجديد يشير، بالنسبة إلى المغرب، إلى أن نسبة 30 ‏في المئة من السكان تعاني خصاصا على مستوى التمدرس والتجهيز والصحة.
      ‏وتجدر الإشارة إلى أن المندوبية السامية سبق أن أطلقت مقاربة متعددة الأبعاد لتحديد مستوى الفقر، غير أنه إلى الآن ما تزال تعتمد على المقاربة القديمة، التي تأخذ بعين الاعتبار مستوى الدخل فقط.
      Dernière modification par oudjda, 26 août 2010, 16h37.
      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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      • #4
        Le dernier indice de pauvrete de l'ONU a ete publie.

        http://hdrstats.undp.org/fr/indicators/97.html

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        • #5
          3lach ma f'khbarakch al3ayel ?

          IMP: Retenez bien ce sigle, c’est celui de l’indice multidimensionnel de pauvreté créé par l’université d’Oxford pour le compte des Nations unies. Le MPI est déjà utilisé à des fins statistiques au Mexique et la Colombie et la Chine envisagent d’en faire leur indicateur socioéconomique de référence.

          L’indice qui intègre plusieurs facteurs donne un tableau plus complet de la pauvreté que ne le permettent les simples mesures du revenu. Dans le cas du Maroc, surprise: l’application de cet indice fait grimper brutalement le taux de pauvreté: 28% contre 9% selon l’enquête du Haut-commissariat au Plan sur le niveau de vie des ménages de 2007. L’on se retrouve donc avec 8,9 millions de pauvres. Même dans les pays qui ont connu un taux de croissance important durant ces dernières années, l’application de cet indice a révélé l’augmentation ou la persistance de la pauvreté extrême.
          Selon cet indice, le Maroc compte plus de pauvres que de pays comme le Guatemala, l’Egypte ou la Tunisie.

          Mis au point en collaboration avec plusieurs experts, dont ceux du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le MPI a été développé par le Centre de recherche économique pour le développement international de l’université d’Oxford (OPHI), avec le soutien des Nations unies. Il se base sur dix indicateurs dont le taux de scolarité, la mortalité infantile, le degré de malnutrition, l’accès à l’électricité et la possession de quelques biens de consommation. Il donne donc une idée plus affinée de la pauvreté puisqu’il ne tient pas uniquement du revenu.
          .


          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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          • #6
            pitié les gars, évitez nous ces torchons....

            rah ils n'ont pas inventé le net pour rester bloqué sur ce que dit le makhzen ou la map.....

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