L’AMO étendue aux «petits» pensionnés
· Il s’agit des veuves et veufs dont la pension est inférieure à 500 DH
· Impact financier: 140 millions de DH la première année et 550 millions en 2014
Bonne nouvelle pour les veuves et veufs de la CNSS. Ceux dont la pension du survivant est inférieure à 500 dirhams auront droit à la couverture médicale. Jusque-là, cette catégorie se trouvait exclue à cause du niveau de la pension.
La mesure adoptée par le conseil d’administration de la CNSS, tenu en juillet, devra par la suite faire l’objet d’un arrêté. Elle permettra ainsi à 72.000 bénéficiaires dont 53.000 veufs ou veuves de profiter de l’AMO. Et aussi de corriger une «distorsion» du système: un pensionné CNSS a droit ainsi que sa famille à la couverture médicale, mais une fois décédé celle-ci peut se retrouver sans couverture si la pension de survivant est inférieure à 500 dirhams.
Depuis la mise en place de l’AMO, la CNSS a procédé progressivement pour couvrir les différentes catégories. Car, au départ, l’accès à la couverture médicale était conditionné par un seuil de revenu pour les retraités. Ainsi seules les personnes dont les pensions étaient supérieures ou égales à 910 dirhams dans l’agriculture et à 1.289 dirhams dans les autres secteurs y avaient droit. L’idée qui prévalait était de faire basculer ceux qui gagnaient moins vers le Ramed (régime d’assistance médicale), un régime qui tarde à se généraliser puisque jusque-là seules quelques expériences pilotes sont en cours. Mais ce scénario a été abandonné.
Un premier pas a été franchi en 2006 avec l’intégration des pensionnés touchant 500 dirhams et plus. Une mesure financée via un réaménagement des taux des allocations familiales, lesquels sont passés de 6,5 à 6%.
Aujourd’hui, l’intégration des veufs et veuves dont les pensions sont inférieures à 500 dirhams ne sera pas sans incidence financière.
Les études menées par la CNSS relèvent que l’impact financier sera de 140 millions de dirhams la première année, 220 millions durant la deuxième année et 320 millions de dirhams la troisième année.
Les montants s’accroîtront jusqu’à atteindre 550 millions de dirhams en 2014. Un impact qui ne sera pas répercuté sur les assurés. Il sera pris en charge par la Caisse qui ne compte pas relever les taux de cotisations. Du moins dans l’immédiat puisque cette option est envisagée d’ici 2014, soit comme convenu avec le patronat 4 ans après l’extension de l’AMO aux soins ambulatoires.
Rappelons que la CNSS dispose d’une manne de 5 milliards de dirhams générés par le placement des réserves, soit un seuil de réserve supérieur à ce qui est requis par la réglementation (l’équivalent de trois mois de prestations). Mais est-ce suffisant?
Khadija MASMOUDI
· Il s’agit des veuves et veufs dont la pension est inférieure à 500 DH
· Impact financier: 140 millions de DH la première année et 550 millions en 2014
Bonne nouvelle pour les veuves et veufs de la CNSS. Ceux dont la pension du survivant est inférieure à 500 dirhams auront droit à la couverture médicale. Jusque-là, cette catégorie se trouvait exclue à cause du niveau de la pension.
La mesure adoptée par le conseil d’administration de la CNSS, tenu en juillet, devra par la suite faire l’objet d’un arrêté. Elle permettra ainsi à 72.000 bénéficiaires dont 53.000 veufs ou veuves de profiter de l’AMO. Et aussi de corriger une «distorsion» du système: un pensionné CNSS a droit ainsi que sa famille à la couverture médicale, mais une fois décédé celle-ci peut se retrouver sans couverture si la pension de survivant est inférieure à 500 dirhams.
Depuis la mise en place de l’AMO, la CNSS a procédé progressivement pour couvrir les différentes catégories. Car, au départ, l’accès à la couverture médicale était conditionné par un seuil de revenu pour les retraités. Ainsi seules les personnes dont les pensions étaient supérieures ou égales à 910 dirhams dans l’agriculture et à 1.289 dirhams dans les autres secteurs y avaient droit. L’idée qui prévalait était de faire basculer ceux qui gagnaient moins vers le Ramed (régime d’assistance médicale), un régime qui tarde à se généraliser puisque jusque-là seules quelques expériences pilotes sont en cours. Mais ce scénario a été abandonné.
Un premier pas a été franchi en 2006 avec l’intégration des pensionnés touchant 500 dirhams et plus. Une mesure financée via un réaménagement des taux des allocations familiales, lesquels sont passés de 6,5 à 6%.
Aujourd’hui, l’intégration des veufs et veuves dont les pensions sont inférieures à 500 dirhams ne sera pas sans incidence financière.
Les études menées par la CNSS relèvent que l’impact financier sera de 140 millions de dirhams la première année, 220 millions durant la deuxième année et 320 millions de dirhams la troisième année.
Les montants s’accroîtront jusqu’à atteindre 550 millions de dirhams en 2014. Un impact qui ne sera pas répercuté sur les assurés. Il sera pris en charge par la Caisse qui ne compte pas relever les taux de cotisations. Du moins dans l’immédiat puisque cette option est envisagée d’ici 2014, soit comme convenu avec le patronat 4 ans après l’extension de l’AMO aux soins ambulatoires.
Rappelons que la CNSS dispose d’une manne de 5 milliards de dirhams générés par le placement des réserves, soit un seuil de réserve supérieur à ce qui est requis par la réglementation (l’équivalent de trois mois de prestations). Mais est-ce suffisant?
Khadija MASMOUDI
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