MONTREAL - L'arrestation de Khurram Sher, jeune médecin canadien d'origine pakistanaise accusé de faire partie d'un "groupe terroriste" préparant des attentats, a été accueillie avec stupéfaction, voire incrédulité par son entourage, ont rapporté vendredi plusieurs journaux.
Jeune médecin bien vu de ses supérieurs, marié et père de trois jeunes enfants, pilier d'une équipe de hockey-balle, il était en plus considéré comme aimant des blagues et aurait révélé un talent de comédien en participant, en 2008, à une émission de télévision de recherche de talents, "Canadian Idol".
Khurram Sher, 28 ans, semblait parfaitement intégré dans la société canadienne.
"Je ne peux pas croire que Khurram est un terroriste", titrait vendredi La Presse, citant les propos d'une ex-voisine du jeune homme à Montréal qui avait assisté à son mariage il y a quelques années.
"L'arrestation du médecin suscite l'incrédulité", observe dans son titre de première page le quotidien anglophone de Montréal The Gazette, tandis que The National Post a choisi de citer en chapeau son oncle, Rafat Syed : "Mon Dieu, c'est impossible. Il n'est pas ce genre de personne", dit-il, tout en ajoutant: "de nos jours, on ne peut plus faire confiance même à son frère ou à sa soeur. Le monde devient vilain".
Le même journal cite son beau-père Sajid Shukoor, lui aussi médecin, qui vit à Windsor, près de la frontière américaine: "Nous avons pensé que c'était un bon gars. Il est bon père, aimant (ses enfants)".
Après des études de médecine à l'université McGill de Montréal, Sher a fait son internat à l'hôpital Victoria de la métropole québécoise, et a obtenu cet été un poste de pathologiste dans un hôpital de St. Thomas, près de London, en Ontario, où il avait déménagé tout récemment.
La Presse a interviewé Faisal Shahabuddin, un comptable qui jouait au hockey-balle avec Sher dans une équipe de Montréal. "C'est un bon joueur, il aime le sport et il aime faire des blagues", dit ce dernier.
C'est pour s'amuser, selon lui, que le jeune médecin s'est présenté en 2008 à une audition de Canadian Idol. Dans un clip toujours visible sur Youtube, vêtu d'une ample robe traditionnelle pakistanaise et portant un chapeau plat assorti, il cherche à imiter Michael Jackson dans sa danse "moonwalk", esquisse des mouvements de robot et chante le tube "Complicated" d'Avril Lavigne.
Il affirme aux juges être né au Pakistan (alors que selon sa famille il est originaire de Montréal) et n'être arrivé au Canada qu'en 2005. Sa performance semble réussie, puisque un juge lui demande s'il avait déjà pensé à devenir comédien.
Interrogé par le National Post, le directeur de l'hôpital Elgin de St. Thomas, Paul Collins, a déclaré que l'arrestation de son subordonné lui avait paru "surréelle".
"Personne ne s'y attendait", a-t-il insisté, indiquant que les débuts de Khurram Sher dans son hôpital avaient été très satisfaisants.
Un autre membre du groupe démantelé mercredi par les services de sécurité canadiens, Misbahuddin Ahmed, 26 ans, était lui aussi père de famille et travaillait dans un hôpital comme technicien en radiologie. Mais il était beaucoup moins extroverti que Khurram Sher, d'après les témoignages de ses voisins d'Ottawa.
Le parcours du troisième suspect, Hiva Alizadeh, portant un nom à consonance kurde iranienne, reste le plus mystérieux. Un homme portant ce nom avait suivi des cours d'anglais dans un collège de Winnipeg en 2003 et y est revenu en 2008 pour entamer une formation d'ingénieur électricien, mais l'a rapidement abandonnée.
(©AFP / 27 août 2010 16h32)
Jeune médecin bien vu de ses supérieurs, marié et père de trois jeunes enfants, pilier d'une équipe de hockey-balle, il était en plus considéré comme aimant des blagues et aurait révélé un talent de comédien en participant, en 2008, à une émission de télévision de recherche de talents, "Canadian Idol".
Khurram Sher, 28 ans, semblait parfaitement intégré dans la société canadienne.
"Je ne peux pas croire que Khurram est un terroriste", titrait vendredi La Presse, citant les propos d'une ex-voisine du jeune homme à Montréal qui avait assisté à son mariage il y a quelques années.
"L'arrestation du médecin suscite l'incrédulité", observe dans son titre de première page le quotidien anglophone de Montréal The Gazette, tandis que The National Post a choisi de citer en chapeau son oncle, Rafat Syed : "Mon Dieu, c'est impossible. Il n'est pas ce genre de personne", dit-il, tout en ajoutant: "de nos jours, on ne peut plus faire confiance même à son frère ou à sa soeur. Le monde devient vilain".
Le même journal cite son beau-père Sajid Shukoor, lui aussi médecin, qui vit à Windsor, près de la frontière américaine: "Nous avons pensé que c'était un bon gars. Il est bon père, aimant (ses enfants)".
Après des études de médecine à l'université McGill de Montréal, Sher a fait son internat à l'hôpital Victoria de la métropole québécoise, et a obtenu cet été un poste de pathologiste dans un hôpital de St. Thomas, près de London, en Ontario, où il avait déménagé tout récemment.
La Presse a interviewé Faisal Shahabuddin, un comptable qui jouait au hockey-balle avec Sher dans une équipe de Montréal. "C'est un bon joueur, il aime le sport et il aime faire des blagues", dit ce dernier.
C'est pour s'amuser, selon lui, que le jeune médecin s'est présenté en 2008 à une audition de Canadian Idol. Dans un clip toujours visible sur Youtube, vêtu d'une ample robe traditionnelle pakistanaise et portant un chapeau plat assorti, il cherche à imiter Michael Jackson dans sa danse "moonwalk", esquisse des mouvements de robot et chante le tube "Complicated" d'Avril Lavigne.
Il affirme aux juges être né au Pakistan (alors que selon sa famille il est originaire de Montréal) et n'être arrivé au Canada qu'en 2005. Sa performance semble réussie, puisque un juge lui demande s'il avait déjà pensé à devenir comédien.
Interrogé par le National Post, le directeur de l'hôpital Elgin de St. Thomas, Paul Collins, a déclaré que l'arrestation de son subordonné lui avait paru "surréelle".
"Personne ne s'y attendait", a-t-il insisté, indiquant que les débuts de Khurram Sher dans son hôpital avaient été très satisfaisants.
Un autre membre du groupe démantelé mercredi par les services de sécurité canadiens, Misbahuddin Ahmed, 26 ans, était lui aussi père de famille et travaillait dans un hôpital comme technicien en radiologie. Mais il était beaucoup moins extroverti que Khurram Sher, d'après les témoignages de ses voisins d'Ottawa.
Le parcours du troisième suspect, Hiva Alizadeh, portant un nom à consonance kurde iranienne, reste le plus mystérieux. Un homme portant ce nom avait suivi des cours d'anglais dans un collège de Winnipeg en 2003 et y est revenu en 2008 pour entamer une formation d'ingénieur électricien, mais l'a rapidement abandonnée.
(©AFP / 27 août 2010 16h32)
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