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L'islamisme revient au galop
Par AHLEM HANI in VLA - le sam, 14/08/2010
Plages au label "halal", fatwas rendant licite la corruption dans le but évident de renforcer le financement de l'effort de guerre, prêcheurs officiels défiant les autorités, repentis mués en recruteurs: à l'ombre de la réconciliation nationale les islamistes se déploient.
Depuis quelques mois, les réseaux FIS semblent réactivés et réoccupent un terrain depuis longtemps déserté par les autorités officielles .Après avoir disparu du jargon islamiste l'expression de daoula Islamiya est remise au goût du jour. Et ses manifestations, nombreuses, sont même ostentatoires. Des discours de propagande sont distillés dans les mosquées qui, contrairement au discours officiel, ne sont pas toutes contrôlées par le ministère de tutelle. Et quand bien même le seraient-elles, des centaines d'imams payés par les pouvoirs publics ne sont pas moins des suppôts de l'islamisme radical. Usant d'un discours rodé, où les sourates et les hadiths prennent valeur d'argument d'autorité pour convaincre les plus récalcitrants, ces imams sont en première ligne pour recruter des jeunes en mal de vie, psychologiquement malléables pour porter l'étendard du djihad. A leurs côtés, les réseaux de soutien constitiuent la colonne vertébrale de l'action terroriste. Ils sont le Makhzen de ce bras armé pour cacher, gérer, financer ,distribuer l'argent du racket,du kidnapping,de la drogue,de la contre-bande, laquelle a pris une ampleur inégalée aux frontières avec le Maroc,la Tunisie,la Mauritanie,le Mali,le Niger...et connexion vers la Libye,le Tchad,le Soudan...
Les réseaux de soutien vont gérer cette manne estimée à plusieurs centaines de milliards de centimes comme le ferait une banque.
D'abord au profit des maquis ensuite pour les familles des terroristes. Ils sont chargés d'acheter des biens immobiliers pour blanchir cet argent sale, d'ouvrir des cybercafés pour la transmission des messages et de fournir toute la logistique indispensable aux groupes activant dans les maquis . Il achètent fourgons ,4/4 et véhicules légers pour acheminer les nouvelles recrues,les denrées alimentaires, des bonbonnes de gaz,des armes achetées au marché noir,des médicaments,des téléphones portables ,des téléphones satellite thuraya et même des prostituées qui sont convoyées yeux bandées pour le repos des "guerriers". Ils organisent les voyages pour les terroristes qui rendent visite à leur famille, financent pour leurs parents hadj et omra...
Universités et prisons, foyers de recrutement
Le deuxième palier de propagande et de recrutement se situe au niveau des universités et plus particulièrement des universités islamiques, foyer d'informaticiens, de chimistes pour la confection de bombes, de spécialistes de la religion pour encadrer idéologiquement les sections et les katibates. Le troisième palier se situe quant à lui dans les prisons qui sont un véritable réservoir pour manipuler les esprits, embrigader, recruter et envoyer à leur sortie de prison,ces nouvelles recrues vers les réseaux de soutien qui se chargent à leur tour de les acheminer vers les maquis.
Par ailleurs, il y a ces repentis qui narrent à des jeunes incrédules les bienfaits de la daoula islamya, qui font miroiter les récompenses attendues dans l'au-delà et évoquent leurs faits d'armes comme des épopées. Ce faisant, ils assaisonnent leurs récits d'anecdotes où le miracle tient une place de choix. Il est bien évident que leur repentance n'est qu'un épisode du fameux hadith "la guerre est ruse". Quant aux repentis des premières heures de la concorde civile, ceux-la mêmes qui ont désespéré de la lutte armée, ils n'ont pas pour autant renoncé à leurs engagements. La patience est désormais leur crédo en vue d'une oeuvre plus longue et plus profonde.
Ce sont les idéologues qui distillent la théorie de la daoula islamiya non plus selon le principe de "maintenant et tout de suite" mais "quand le fruit sera mûr il tombera tout seul".
Ces repentis ce sont les membres de l'AIS,les anciens cadres du FIS,qui d'ailleurs avaient à plusieurs reprises sollicité le pouvoir afin de légaliser un nouveau parti lequel selon ses initiateurs "entend se réapproprier le projet politique du FIS en y intégrant les valeurs de la révolution algérienne", une sorte de FIS bis pour ranimer une base endormie. Le refus des autorités d'agréer une nouvelle formation politique ne les a pas empêchés de se redéployer autrement en réinvestissant les mosquées mais sans effets ostentatoires ni le cinéma d'antan .Les liens entre les cadres de l'extérieur du pays et ceux de l'intérieur sont de plus en plus intenses , Abbassi Madani,Rabah Kébir,Madani Mazreg,Ali Belhadj...n'ont pas perdu espoir d'être installés un jour au palais présidentiel à El Mouradia et d'instituer le Califat tant rêvé.
Les contacts avec les"frères" en Europe et surtout au moyen-orient sont devenus plus aisés grâce aux nouvelles lignes aériennes ouvertes par Air Algérie sur Dubai, Damas, Djeddah, Le Caire. Il y a aussi le petit pèlerinage de la Omra qui, en d'autre temps avait servi de tremplin pour des associations islamistes algériennes comme l'association du défunt Mahfoudh Nahnah "El Islah Ou Al Irchad"pour envoyer des milliers de volontaires en Afghanistan sous occupation soviétique. A leur retour, ils ont formé les premiers bataillons envoyés à l'assaut de la République.
Aujourd'hui selon l'ambassadeur d'Arabie Saoudite,l'Algérie est le premier pays à l'échelle mondiale à envoyer le plus grand nombre de pèlerins pour la omra.
Cette mouvance introduit continuellement de la littérature islamiste,des CD,des DVD ,ouvre des librairies où trônent par milliers des livres sur les thèses du wahabisme , le djihad,les différentes fatwas ,le haram et le hallal,les tourments de la tombe,les supplices de l'enfer . L'importation concerne aussi un nombre considérable de supports ayant un lien avec la religion tels que tapis avec boussole pour indiquer la kibla, téléphones,horloges et montres avec el adhan.
Hidjab, djelbab, nikab, ,khôl,bâtons de souak pour se frotter les dents,eau de zem zem à la provenance douteuse, graines de nigelle censée guérir les maladies les plus graves: toutes sortes de potions envahissent herboristeries et épiceries où sont vantées leurs soit-disant vertus miraculeuses en substitution aux médicaments très chers et frappés de pénurie.Tous ces produits sont achetés en dizaines de millions de dollars avec de l'argent public et importés par containers entiers d'Arabie Saoudite,de Syrie,du Liban,de Dubai,de Chine...et inondent marchés et magasins de toutes les régions du pays.
Plages halal et police de la vertu
Aujourd'hui l'hydre avance doucement mais avance sûrement. Cet été des islamistes ont même occupé d'autorité des plages et des criques à Alger et de Tipasa, sous le label "halal". Ils font eux-mêmes la police pour filtrer les accès à ces endroits où la baignade est officiellement interdite. Tout comme ils ont institué une police de la vertu pour s'assurer que la conduite des uns et des autres est conforme aux préceptes de l'islam (sic). Cela donne une image surréaliste d'hommes en kamis et longue barbe et de femmes en djelbab et nikab barbotant ensemble dans l'eau de mer.
A Alger, ce sont des groupes d'islamistes qui vont procéder à une opération de communication, en distribuant aux femmes sans hidjab des tracts truffés de versets et de hadiths se rapportant à cet accessoire alors que les plus érudits en islam savent qu'il n'y a qu'une seule sourate qui se rapporte au voile. Elle concerne les seules femmes du prophète et aucun hadith authentique ne mentionne le hidjab.
La mouvance islamiste essaie de faire porter des uniformes, hidjab, djelbab, kamis indécents parce que transparents, claquettes ou basketts avec de longues chaussettes...au peuple algérien afin de l'acculturer et de le singulariser de ses ancêtres et surtout de l'ancrer à l'idéologie wahhabite véritable ennemie de l'Islam. Des habits totalement inconnus du peuple algérien depuis des dizaines de siècles et introduits à partir des années 80 durant le règne de Chadli Bendjeddid. L'ancien président porte une responsabilité historique pour avoir laissé prospérer la mouvance islamiste et permis la légalisation d'un parti islamiste.
Aujourd'hui les signes extérieurs de l'islamisation rampante de la société sont largement visibles dans toutes les administrations, les postes, les banques, les établissements scolaires...Le fruit est entrain de mûrir à très bonne allure.
A. H.
Par AHLEM HANI in VLA - le sam, 14/08/2010
Plages au label "halal", fatwas rendant licite la corruption dans le but évident de renforcer le financement de l'effort de guerre, prêcheurs officiels défiant les autorités, repentis mués en recruteurs: à l'ombre de la réconciliation nationale les islamistes se déploient.
Depuis quelques mois, les réseaux FIS semblent réactivés et réoccupent un terrain depuis longtemps déserté par les autorités officielles .Après avoir disparu du jargon islamiste l'expression de daoula Islamiya est remise au goût du jour. Et ses manifestations, nombreuses, sont même ostentatoires. Des discours de propagande sont distillés dans les mosquées qui, contrairement au discours officiel, ne sont pas toutes contrôlées par le ministère de tutelle. Et quand bien même le seraient-elles, des centaines d'imams payés par les pouvoirs publics ne sont pas moins des suppôts de l'islamisme radical. Usant d'un discours rodé, où les sourates et les hadiths prennent valeur d'argument d'autorité pour convaincre les plus récalcitrants, ces imams sont en première ligne pour recruter des jeunes en mal de vie, psychologiquement malléables pour porter l'étendard du djihad. A leurs côtés, les réseaux de soutien constitiuent la colonne vertébrale de l'action terroriste. Ils sont le Makhzen de ce bras armé pour cacher, gérer, financer ,distribuer l'argent du racket,du kidnapping,de la drogue,de la contre-bande, laquelle a pris une ampleur inégalée aux frontières avec le Maroc,la Tunisie,la Mauritanie,le Mali,le Niger...et connexion vers la Libye,le Tchad,le Soudan...
Les réseaux de soutien vont gérer cette manne estimée à plusieurs centaines de milliards de centimes comme le ferait une banque.
D'abord au profit des maquis ensuite pour les familles des terroristes. Ils sont chargés d'acheter des biens immobiliers pour blanchir cet argent sale, d'ouvrir des cybercafés pour la transmission des messages et de fournir toute la logistique indispensable aux groupes activant dans les maquis . Il achètent fourgons ,4/4 et véhicules légers pour acheminer les nouvelles recrues,les denrées alimentaires, des bonbonnes de gaz,des armes achetées au marché noir,des médicaments,des téléphones portables ,des téléphones satellite thuraya et même des prostituées qui sont convoyées yeux bandées pour le repos des "guerriers". Ils organisent les voyages pour les terroristes qui rendent visite à leur famille, financent pour leurs parents hadj et omra...
Universités et prisons, foyers de recrutement
Le deuxième palier de propagande et de recrutement se situe au niveau des universités et plus particulièrement des universités islamiques, foyer d'informaticiens, de chimistes pour la confection de bombes, de spécialistes de la religion pour encadrer idéologiquement les sections et les katibates. Le troisième palier se situe quant à lui dans les prisons qui sont un véritable réservoir pour manipuler les esprits, embrigader, recruter et envoyer à leur sortie de prison,ces nouvelles recrues vers les réseaux de soutien qui se chargent à leur tour de les acheminer vers les maquis.
Par ailleurs, il y a ces repentis qui narrent à des jeunes incrédules les bienfaits de la daoula islamya, qui font miroiter les récompenses attendues dans l'au-delà et évoquent leurs faits d'armes comme des épopées. Ce faisant, ils assaisonnent leurs récits d'anecdotes où le miracle tient une place de choix. Il est bien évident que leur repentance n'est qu'un épisode du fameux hadith "la guerre est ruse". Quant aux repentis des premières heures de la concorde civile, ceux-la mêmes qui ont désespéré de la lutte armée, ils n'ont pas pour autant renoncé à leurs engagements. La patience est désormais leur crédo en vue d'une oeuvre plus longue et plus profonde.
Ce sont les idéologues qui distillent la théorie de la daoula islamiya non plus selon le principe de "maintenant et tout de suite" mais "quand le fruit sera mûr il tombera tout seul".
Ces repentis ce sont les membres de l'AIS,les anciens cadres du FIS,qui d'ailleurs avaient à plusieurs reprises sollicité le pouvoir afin de légaliser un nouveau parti lequel selon ses initiateurs "entend se réapproprier le projet politique du FIS en y intégrant les valeurs de la révolution algérienne", une sorte de FIS bis pour ranimer une base endormie. Le refus des autorités d'agréer une nouvelle formation politique ne les a pas empêchés de se redéployer autrement en réinvestissant les mosquées mais sans effets ostentatoires ni le cinéma d'antan .Les liens entre les cadres de l'extérieur du pays et ceux de l'intérieur sont de plus en plus intenses , Abbassi Madani,Rabah Kébir,Madani Mazreg,Ali Belhadj...n'ont pas perdu espoir d'être installés un jour au palais présidentiel à El Mouradia et d'instituer le Califat tant rêvé.
Les contacts avec les"frères" en Europe et surtout au moyen-orient sont devenus plus aisés grâce aux nouvelles lignes aériennes ouvertes par Air Algérie sur Dubai, Damas, Djeddah, Le Caire. Il y a aussi le petit pèlerinage de la Omra qui, en d'autre temps avait servi de tremplin pour des associations islamistes algériennes comme l'association du défunt Mahfoudh Nahnah "El Islah Ou Al Irchad"pour envoyer des milliers de volontaires en Afghanistan sous occupation soviétique. A leur retour, ils ont formé les premiers bataillons envoyés à l'assaut de la République.
Aujourd'hui selon l'ambassadeur d'Arabie Saoudite,l'Algérie est le premier pays à l'échelle mondiale à envoyer le plus grand nombre de pèlerins pour la omra.
Cette mouvance introduit continuellement de la littérature islamiste,des CD,des DVD ,ouvre des librairies où trônent par milliers des livres sur les thèses du wahabisme , le djihad,les différentes fatwas ,le haram et le hallal,les tourments de la tombe,les supplices de l'enfer . L'importation concerne aussi un nombre considérable de supports ayant un lien avec la religion tels que tapis avec boussole pour indiquer la kibla, téléphones,horloges et montres avec el adhan.
Hidjab, djelbab, nikab, ,khôl,bâtons de souak pour se frotter les dents,eau de zem zem à la provenance douteuse, graines de nigelle censée guérir les maladies les plus graves: toutes sortes de potions envahissent herboristeries et épiceries où sont vantées leurs soit-disant vertus miraculeuses en substitution aux médicaments très chers et frappés de pénurie.Tous ces produits sont achetés en dizaines de millions de dollars avec de l'argent public et importés par containers entiers d'Arabie Saoudite,de Syrie,du Liban,de Dubai,de Chine...et inondent marchés et magasins de toutes les régions du pays.
Plages halal et police de la vertu
Aujourd'hui l'hydre avance doucement mais avance sûrement. Cet été des islamistes ont même occupé d'autorité des plages et des criques à Alger et de Tipasa, sous le label "halal". Ils font eux-mêmes la police pour filtrer les accès à ces endroits où la baignade est officiellement interdite. Tout comme ils ont institué une police de la vertu pour s'assurer que la conduite des uns et des autres est conforme aux préceptes de l'islam (sic). Cela donne une image surréaliste d'hommes en kamis et longue barbe et de femmes en djelbab et nikab barbotant ensemble dans l'eau de mer.
A Alger, ce sont des groupes d'islamistes qui vont procéder à une opération de communication, en distribuant aux femmes sans hidjab des tracts truffés de versets et de hadiths se rapportant à cet accessoire alors que les plus érudits en islam savent qu'il n'y a qu'une seule sourate qui se rapporte au voile. Elle concerne les seules femmes du prophète et aucun hadith authentique ne mentionne le hidjab.
La mouvance islamiste essaie de faire porter des uniformes, hidjab, djelbab, kamis indécents parce que transparents, claquettes ou basketts avec de longues chaussettes...au peuple algérien afin de l'acculturer et de le singulariser de ses ancêtres et surtout de l'ancrer à l'idéologie wahhabite véritable ennemie de l'Islam. Des habits totalement inconnus du peuple algérien depuis des dizaines de siècles et introduits à partir des années 80 durant le règne de Chadli Bendjeddid. L'ancien président porte une responsabilité historique pour avoir laissé prospérer la mouvance islamiste et permis la légalisation d'un parti islamiste.
Aujourd'hui les signes extérieurs de l'islamisation rampante de la société sont largement visibles dans toutes les administrations, les postes, les banques, les établissements scolaires...Le fruit est entrain de mûrir à très bonne allure.
A. H.
, leur pouvoir et influence n'a jamais été aussi importante
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