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«Qui tue qui ?» : une invention des services français

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  • «Qui tue qui ?» : une invention des services français

    «Qui tue qui ?» : une invention des services français
    Hichem Aboud confirme ce que La Nouvelle République a toujours soutenu.



    Dans une série d’articles parus dans un quotidien arabophone algérien, le journaliste et ex-réfugié politique, Hichem Aboud, auteur d’un célèbre réquisitoire contre le pouvoir algérien, La Mafia des généraux (2002), lève un voile sur les manigances ayant conduit, en France notamment, à accentuer les attaques contre l’Algérie sur la tragédie des années 1990 avec le fameux «Qui tue qui?» dont l’auteur lui-même fut un fervent partisan. D’où, d’ailleurs, l’intérêt de ces révélations, confirmant au passage tous les soupçons que la presse algérienne n’avait cessé d’émettre sur la nature de ces accointances.


    L’ex-capitaine des services de renseignement évoque un cas assez illustratif de cette campagne orchestrée contre l’Algérie et son armée, celui du responsable des éditions La Découverte, François Gèze. Ce dernier est connu pour avoir publié des témoignages à charge contre l’Algérie (dont le fameux La Sale guerre de Habib Souaidia), participé activement à la campagne de dénigrement dans les médias, et pour s’être distingué par un zèle sans égal lors du procès intenté par Khaled Nezzar contre Souaidia, en juillet 2002, où était présent Hichem Aboud ! D’entrée, Aboud écrit : «François Gèze a reçu une gifle qu’il n’oubliera pas toute sa vie de la part du lieutenant-colonel Bellazoug Abdelali, qui lui avait proposé de publier un livre dans lequel il entendait mettre en cause l’institution militaire. Après avoir lu l’ouvrage, Gèze lui a demandé de procéder à une révision du contenu par une de ses assistante, Salima Mellah, une Française d’origine algérienne au passé douteux.» Peut-on seulement oublier qu’à l’époque des faits, Aboud faisait partie du même lot ? Il ajoute que l’auteur de l’ouvrage, qui, selon lui, «a quitté l’armée algérienne pour des convictions personnelles», a constaté que son éditeur avait complètement modifié l’esprit du texte. «Cela dit, explique-t-il, Gèze croit avoir mis la main sur un trésor qui devrait lui permettre de se gargariser devant ses maîtres dans les services de renseignement français.» Preuve que, durant ses rencontres avec Bellazoug, François Gèze «tentait toujours de l’amener sur des questions qui n’avaient à rien à voir avec l’objet du livre ; ses questions avaient trait à la nature de l’armement algérien, aux sites des radars et de la défense aérienne, et aussi à l’implantation des forces armées le long des frontières avec le Maroc…» Sur cette affaire, on sait que Bellazoug a poursuivi Gèze pour subornation de témoin, comme ce fut le cas avec Mohamed Sifaoui.


    La mission de François Gèze


    Ces accusations directes viennent mettre à nu les accointances d’un certain nombre d’activistes français, longtemps décrits comme des faiseurs d’opinion, avec les services de renseignement de leur pays (la DGSE), déjà soupçonnés de «manigances» dans tant d’affaires liées à la crise algérienne. La dernière tentative «à succès» de ce conglomérat d’activistes remonte à 2004, avec la sortie en France de Françalgérie : crimes et mensonges d’Etat édité chez la même Découverte. L’ouvrage est cosigné par un certain Jean-Baptiste Rivoire, journaliste à «90 minutes» (Canal Plus), connu pour ses nombreux documentaires «bien inspirés» sur la tragédie algérienne, dont Bentalha, autopsie d’un massacre (1999), Algérie : la grande manipulation (2000) et Attentats de Paris, enquête sur les commanditaires (2002). Avec un sous-titre déclamatoire : «Histoire secrète, de la guerre d’indépendance à la «troisième guerre d’Algérie» et étalé sur 700 pages, la dernière découverte de François Gèze était visiblement destinée à relancer l’exaltante polémique ayant pour slogan générique la fameuse question du «Qui tue qui ?» après une période de vaches maigres pour un certain nombre de faiseurs d’opinion, mais avec ceci de particulier qu’il survint à un moment de grandes retrouvailles franco-algériennes à la faveur des élections présidentielles en Algérie. Le patron des éditions de la Découverte, qui n’est que trop connu sur ce registre d’essais pamphlétaires classés, ici chez nous, dans la case d’entreprises anti-algériennes pour avoir édité entre autres le célèbre Sale guerre (2001) du sous-lieutenant Habib Souaidia, organisait au mois de juin de la même année, avec le député vert Noël Mamère, une conférence à Paris portant sur le même thème, et s’appuyant sur l’ouvrage sus-cité. Le nom de François Gèze a toujours été cité comme le pivot de toute cette opération téléguidée par la DGSE et applaudie par Rabat avec qui il entretient des relations privilégiées, notamment avec André Azoulay, le conseiller de Hassan II et maintenant de Mohammed VI.


    Notre journal a eu la primeur de dévoiler la nature de ses accointances, sur la base de documents exclusifs. Dans une correspondance, Gèze avouait son échec dans la mission qui lui avait été confiée, pour «enfoncer le grand Turc d’Alger (code désignant le général Nezzar) et le malmener en justice dans un but de dissuasion et de pédagogie…» Le même éditeur s’était distingué par le parrainage de témoignages «explosifs» comme celui d’un certain Nasroulah Yous : Qui a tué à Bentalha, co-écrit avec une journaliste algérienne, Salima Mellah, et lui-même présenté comme étant «un survivant de la plus grande tuerie de la deuxième guerre d’Algérie». La thèse qui y est corroborée procède d’une analyse des plus stéréotypées : «Le sale boulot, expliquera-t-il à la presse, était fait par les groupes armés mais l’encadrement était militaire. Tout le monde sait que les groupes armés étaient noyautés par les services secrets algériens.»


    L’année 2004 a connu aussi, on s’en souvient, d’autres épisodes tout aussi mouvementés, avec l’apparition sur scène de nouveaux pourfendeurs de l’armée algérienne : le cas d’un «ancien diplomate», Larbi Zitout, au ton particulièrement hargneux, fréquemment invité sur les plateaux des chaînes satellitaires arabes. Il y est souvent accompagné d’un certain Mohamed Samraoui, se présentant comme «commandant dissident» des services de renseignement, auteur lui aussi d’un brûlot mettant en cause son ancienne hiérarchie dans les massacres des populations, Chronique des années de sang, paru en 2003. L’homme est sous menace d’expulsion après le lancement, par Alger, d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Il revient cette semaine pour dérouter l’opinion française sur ses témoignages contradictoires sur l’affaire Mécili… Finira-t-il, lui aussi comme Hichem Aboud, par faire son «mea-culpa» et se résoudre à lever le voile sur d’autres pans de cette grossière machination ? Mussa A. Voir sur Internet ..


    La Nouvelle République, 31/8/2010
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La France n'a rien inventé et les algériens sont assez majeur pour savoir ce qui se passe autour d'eux. Beaucoup ici défendent les militaires et ils ont leurs raisons. La haine du FIS est la principale.
    Le "qui tue qui" est employé par les éradicateurs pour détourner le débat sur le fonds et réduire leurs opposants à de simples haineux des militaires. C'est comme le terme de "révisioniste" qui s'emploi pour réduire au silence toute personne qui remis en cause la thèse officielle.
    Ceux qui ont habité le triangle de la mort ont bien vu comment un hélicoptère attérisse la nuit dans un village de la région et qui subit un massacre dans l'obscurité et qu'on attribue le lendemain à des terros inconnus.
    Ceux qui ont habité ces villages n'ont pas besoin de la France pour leur expliquer les choses.
    si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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    • #3
      Le massacre de Bentalha.
      Nassrallah Yous


      Introduction par Fausto Giudice :
      Je vais donner la parole à un ami, si je peux me permettre de le désigner ainsi, Nesroulah Yous. Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il est vraiment l'Algérien moyen. Ce n'est pas un militant politique, il était petit entrepreneur et pour son grand malheur, il habitait à Bentalha et une certaine nuit de septembre 1997, il a vécu l'horreur en direct. Il a été blessé. C'est un rescapé. Certains d'entre vous ont vu son témoignage sur envoyé spécial. C'est un témoignage qui met à bas toute la machine de propagande qui a été construite par le régime sur ce massacre de Bentalha avec les Khalida Messaoudi, les André Glucksmann et les Bernard Henri-Lévy et j'en passe et des meilleures.
      Si nous tenons à lui donner la parole, c'est pour qu'il continue son entraînement en prévision de son témoignage un jour, nous l'espérons vivement, devant un tribunal impartial qui jugera les responsables de ce massacre. Et pour cette autre raison aussi : C'est que c'est une excellente thérapie pour surmonter le traumatisme que de témoigner, non pas devant des caméras qui sont un peu froides et inhumaines mais devant des gens.
      Donc Nes, je te laisse la parole.
      Intervention de Nesroullah Yous :
      Je voudrais avant tout remercier les organisateurs qui m'ont invité et je salue les avocats, défenseurs des droits de l'homme dont le courage n'est plus à relever et qui luttent tous les jours contre l'injustice et actuellement contre l'impunité et l'oubli malgré toutes les pressions.
      Je pense que tout le monde ici pourrait écrire des livres et des livres sur ce qui s'est passé réellement pendant la décennie noire en Algérie, et qu'en un quart d'heure on ne pourrait pas tout résumer. J'essaierai néanmoins d'être bref et je parlerai du massacre de Bentalha, massacre qui me reste jusqu'à présent...
      Je voudrais commencer d'abord par la rage. Je veux dire que j'ai la rage parce que pendant une année nous avons demandé des armes pour nous défendre, on n'avait plus confiance en personne, ni les militaires, ni les groupes armés. On a galéré pendant près d'une année pour constituer des groupes d'autodéfense et il a suffit que le massacre ait lieu pour qu'on nous donne des armes le lendemain et qu'on nous dise : "voilà, le halouf, il est là-bas, allez le tuer, allez le chercher, vous avez tous les droits, vous avez le droit de chercher les terroristes, de les tuer de n'importe quelle façon." Je crois que j'ai la rage pour ça uniquement.
      Quand je pense que des groupes d'autodéfense se permettent des exactions, se permettent.... J'ai vu... j'ai vu... J'ai vu énormément d'atrocités... Je ne peux pas... J'ai vu des militaires se trimbaler avec la tête des gens, ils jouaient au football avec la tête des personnes, des citoyens algériens... enfin.
      Je voudrai revenir sur le massacre de Bentalha. Je veux être calme...
      Le 27 septembre à 23h un groupe important, armé, encercle un village de lotissement et commence à massacrer des gens pendant cinq heures. Aussitôt, il y a les forces de l'ordre, les militaires qui étaient juste à côté qui se déploient, il est 23h30 ils se déploient, et nous on croyait que c'était pour nous secourir, nous venir en aide. On y a cru et nous n'avons pas bougé. Je crois que c'était là notre faute et notre perte. Ils se sont mis à l'entrée de Hai Djilali et ils étaient là uniquement, je le dis et le répète, ils étaient là uniquement pour empêcher les secours de venir. Ils ont tué un policier qui voulait s'interposer, qui voulait venir en aide, ils ont empêché deux gardes communaux qui avaient de la famille à Hai Djilali, ils les ont empêchés. Ils avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir... ils avaient de la famille à Hai Djilali et ils ne pouvaient pas intervenir. Le lendemain, ils sont passés en conseil de discipline... Je me demande ce que c'est que cette armée là...
      En plus, ce que je voulais dire, c'est que les assaillants sont venus d'un endroit et sont repartis par le même endroit, en face de la caserne de Caid Gacem qui se trouve à 600m. Et j'insiste sur cela, parce que juste en face, à 600 mètres, il y avait des chars, des blindés, des mortiers. Ils n'ont rien fait, ils ont attendu un mois pour dire : "voilà nous avons encerclé un groupe de terroriste à Ouled Allal". Pendant 15 jours il nous était interdit de parler à la presse, à la presse étrangère, parce que la presse algérienne opérait à distance, la presse algérienne faisait ses articles à distance. Aucun journaliste algérien n'est venu sur place pour constater. C'est juste après qu'ils sont venus. D'ailleurs dès le lendemain, ils nous ont traités de tous les noms, que ce soit les ministres, le pouvoir ou les médias : comme quoi nous étions des réseaux de soutien et qu'on méritait notre sort. ça je crois, dire ça à des gens qui ont été massacrés... Bon, je l'ai dit dans le reportage, Guidoum a failli être lynché. Le ministre de la santé que j'estimais beaucoup, a failli être lynché par la population s'il n'y avait pas eu l'intervention des forces de l'ordre.
      Pour le moment, je dis que je constate. Je me pose des questions et l'armée est quand même responsable. Si elle n'est pas impliquée dans les massacres, si on ne prouve pas qu'elle est impliquée dans les massacres, on constate tout de même qu'elle est responsable pour non-assistance de personnes en danger. Déjà, je dis que c'est un militaire qui a tué un policier.
      Le lendemain, on a enterré les gens n'importe comment...
      Ce que je voulais préciser aussi, c'est que lorsque je dis les militaires étaient là pour empêcher le secours de venir, c'est que les patriotes et policiers sont venus de partout. Ils ont été giflés, frappés pour ne pas intervenir.
      Et je veux dire aussi que chez les militaires aussi, il y a des bons et des mauvais. Ils ne sont pas tous pareils...
      On s'est réunis avec des amis pour essayer de comprendre quelques jours après, pour demander, ne serait ce qu'une enquête nationale... On ne pensait même pas à l'internationale. Je ne connaissais pas Amnesty, la ligue...
      On avait demandé une commission d'enquête nationale. Je me suis présenté à Blida, le pied dans le plâtre, juste après ce massacre, on avait changé le chef de la 1ère région militaire, donc je suis allé le voir pour lui expliquer ce qui s'était passé depuis des années à Bentalha. Mais on m'a vite fermé la bouche et dit de ne pas parler, pendant des jours et des jours, c'était des menaces.
      si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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      • #4
        Suite:

        Les gens ont commencé à parler à Bentalha grâce à certains militaires biens. 15 jours après le massacre, c'est grâce à certains gendarmes que je connais, je ne peux pas en citer les noms par peur de représailles, qui n'en pouvaient plus, qui ont autorisé les habitants à dire que réellement il n'y avait pas de mines, que l'armée était là et qu'elle ne voulait pas intervenir, que réellement on avait demandé des armes et qu'on nous avait eus.
        Je pourrais venir des années en arrière, et je le pense et je le crois et j'ai des preuves que le massacre lui-même a été bien organisé depuis des mois, les massacres en Algérie ont été organisés des mois auparavant. Il y a énormément de choses qui nous ont poussés à nous révolter et à paniquer. Moi-même je crois que j'ai compris, je ne savais pas quand, mais j'ai compris que quelque chose allait se passer ces jours là. C'est pour cela que j'ai demandé à ma femme de prendre les enfants et d'aller chez ma mère. Je suis resté seul parce que j'avais des responsabilités. J'étais le responsable du groupe de légitime défense là-bas et que c'étaient uniquement des jeunes et que je me sentais proche du peuple. Et je sentais, tout le monde sentait que quelque chose allait arriver...
        Je voudrai revenir sur le pardon, l'impunité et sur le reportage d'envoyé spécial. A la fin du reportage, le journaliste de France 2 s'est permis de dire que Abdelkader, un ami et voisin, pardonne. Abdelkader, il faut que vous le sachiez, c'est un gars qui était dans le sud, qui a perdu sa femme, sa fille de 4 ans, et deux filles de 20 et 21 ans ont été enlevées et il n'en a aucune nouvelle jusqu'à ce jour. J'ai discuté avec lui et il ne pardonne pas et je comprends pas pourquoi ce journaliste veut faire passer un message concernant la concorde civile. Moi, je dis personnellement et les gens de Bentalha le disent, que tant qu'il n'y aura pas de justice et qu'il n'y aura pas de vérité, il n'y aura pas de paix. Je crois que c'est ça. Tout le monde lutte contre l'oubli. Un avocat marocain a dit : "je veux bien tourner la page, mais je dois la lire avant". Je crois que tout le monde est d'accord là-dessus.
        De toutes les façons, la position de Bouteflika est claire. S'il veut rester président c'est qu'il a passé des contrats avec les militaires. Je ne dis pas que les groupes islamistes n'ont rien fait. Je ne le dis pas. J'en ai vu des choses. J'ai vu de gens se faire découper en morceaux. Je ne dis pas , il y a certains groupes islamistes qui ont vraiment fait des horreurs mais il ne faut pas faire endosser la charge sur les groupes islamistes uniquement. Les militaires ont fait des carnages. Je me souviens en 1994, comme j'avais des chantiers, je travaillais beaucoup avec les militaires. On parle des escadrons de la mort, moi j'ai vu des escadrons de la mort à Meftah. Et c'est là que j'ai vu des militaires jouer avec la tête de personnes et tous les jours ils sortaient 10 à 20 personnes des maisons de Cherarba et ils les exécutaient sur place parce qu'ils faisaient soi-disant partie des réseaux de soutien. Et personne ne parle de cela.
        De quoi a peur Bouteflika ? Je pense que c'est bien de vouloir la paix mais c'est bien aussi de faire la lumière. De toutes les façons, il n'a rien à se reprocher. Du moment qu'il se met du côté des militaires, c'est là que commence sa complicité. Il est complice du pouvoir, il est complice de tout ce qui s'est passé dans cette décennie noire.
        Je voudrai préciser une chose aussi : 15 jours après le massacre, Fouad, le fils de Abdelkader entend dire qu'ils avaient trouvé un charnier avec des cadavres, et lui, espérant trouver ses sours, est allé là-bas. Ils étaient 11, c'est un groupe de GLD, un nouveau groupe de légitime défense qui a été armé comme moi. Ils tombent sur un groupe armé, une petite bataille se livre entre les deux groupes. Ils tirent sur les gars du groupe et prennent la fuite parce qu'ils n'étaient pas préparés et avaient besoin de renfort. Ils se présentent à la caserne la plus proche de Bentalha. Ils demandent au capitaine Ben Mrizek du renfort, le groupe était tout juste à côté. Alors, lorsque dans les journaux on disait que le groupe de terroristes responsable du massacre était à Ouled Allal, 4 km plus loin, en réalité ils étaient juste à côté. Ils sont restés là-bas. Ben Mrizek les a insultés et les jeunes ne comprenaient rien. Ils sont venus me voir. Moi, ce jour là, j'étais à Baraki. Personne n'arrivait à comprendre : comment les terroristes sont à côté et on ne fait rien ?
        Je me suis levé, malgré mon pied en plâtre, et suis allé voir le commandant à Baraki. Et là, la même version: il ne fallait pas intervenir, le terrain n'était pas propice, il parlait d'intempéries. J'ai dit : "Mais il s'agit de milliers de personnes qui ont été tuées, et vous me parlez d'intempéries, qu'il pleut et que les chars ne peuvent passer ?" Pourtant ils avaient tout, des chars, des mortiers, des hélicoptères, ils ont tout... Ils ne peuvent encercler un groupe de 140 ou de 100 personnes...
        C'était dérisoire. A la fin, il m'a dit: "tu te tais et tu te tiens tranquilles. Sinon tu vas avoir à faire à nous". J'ai compris qu'il valait mieux, déjà que mes enfants étaient menacés, ne rien dire tant que j'étais en Algérie.
        Une chose encore que beaucoup de personnes oublient, ce sont les enfants. Ces enfants dont les parents ont été massacrés, les enfants qui ont été massacrés eux-mêmes, et qui n'ont même pas eu jusqu'à présent une aide psychologique, une prise en charge. Ces enfants là sont abandonnés. Comment peut on demander d'oublier les enfants ? Et que vont ils devenir dans 10 ans ? Si au moins ils étaient traités psychologiquement et pris en charge. Ces enfants ont pour la plupart été recueillis dans des familles mais leurs blessures à eux ne guériront pas facilement. C'est à eux que Bouteflika doit s'adresser en leur demandant s'ils pardonnent.
        Et je termine et j'en profite pour m'adresser aux Glucksmann, BHL, André Soulier, Daniel Cohn-Bendit, Jacques Lang, qui est parti en Algérie et a tout compris en une seule journée, à Simone Weil, je leur dis : Vous n'avez pas le droit de prendre la parole à la place des autres, vous n'étiez pas à Bentalha, Beni-Messous, Rais. Moi, j'y étais.
        si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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        • #5
          --------------------------------------------------------------------------------
          «Qui tue qui ?» : une invention des services français
          Je ne crois pas une seule seconde à cette affirmation...

          Les Algériens ont été mené en bateau depuis l'indépendance par un régime absolument opaque de faussaires et de despotes. C'est tout à fait normal qu'il doute des thèses officielles. Pour réduire la thèse du kitiki, le régiome n'a qu'à être plus transparent...
          Dernière modification par Bachi, 31 août 2010, 18h56.

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          • #6
            Quand tu prenais le taxi ,et tu n'as pas confiance même en ton frère qui peut être soit gendarme ,soit terroriste .Si tu coopérais on t'égorge sinon c'est les geôles de la gendarmerie!

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            • #7
              A ceux qui accusent les francais d'etre a l'origine du qui tue qui, j'ai une question tres simple:
              Est-ce que selon vous, entre 1962 et 1988 et encore, on pourrait remonter a avant 62, les services algeriens ont arbitrairement arretes et tortures des opposants politiques? Que ca soit des benbellistes, communistes, berberistes, islamistes et memes des figures historiques du mouvement national?

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              • #8
                Salam,

                «Qui tue qui ?» : une invention des services français
                Personnellment je ne crois pas à la théorie du complot.. le mal est en nous.

                Commentaire


                • #9
                  aanis
                  oui
                  le fleuve detourne-rachid mimouni
                  allah errahmou
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                  Commentaire


                  • #10
                    Je pense que le monsieur resumer tout pour ceux qui doutent toujours...

                    Commentaire


                    • #11
                      Donc en gros, les services algeriens s'en sont deja pris arbitrairement a des algeriens, mais par miracle, ca aurait pris fin apres Octobre 88, lorsque de toute l'histoire de l'Algerie independante, le pouvoir (la "republique" disent-ils) n'a jamais ete autant menace.

                      Commentaire


                      • #12
                        @ayoub

                        ils attendent quoi pour l inculper pour crime contre l humanite
                        il avoue avoir participe
                        et c cette chienne que vous nous pendez au nez

                        ce type est le faux nez de boutef pour calmer les ardeurs sur les enquetes de corruption autour et dedans du clan de boutef
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                        Commentaire


                        • #13
                          Solas,
                          il faudra d'abord inculper ses chefs. Il dit qu'il n'a jamais tué personne.

                          Commentaire


                          • #14
                            ses chefs ont sauve la republique
                            et pour te faire plaisir
                            la riboublique
                            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                            Commentaire


                            • #15
                              ca m etonnerait que ce soit les services secrets, mais c'est un courant de la société française les héritiers nauséabonds de l'OAS et de l'algérie francaise.....


                              francois géze fait du biz sur ce truc et le journaliste vedette qui l'alimente oranais de naissance
                              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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