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Campagne agricole: L’effet Maroc vert

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    Campagne agricole: L’effet Maroc vert · Oléiculture, viandes rouges et produits laitiers en forte croissance

    · Résultats moyens pour le sucre et les céréales


    · Agrumes et primeurs: 8,1 milliards de DH à l’exportation


    La campagne agricole 2009/2010 est jugée globalement positive. Ceci, bien que son déroulement ait été perturbé par de nombreux facteurs pénalisants. D’abord, des pluies assez tardives mais dont l’intensité et la persistance dans le temps ont compromis les semis dans plusieurs zones de production céréalière (cf.economiste édition du 27 août 2010).
    Les inondations et les intempéries, qui ont sévi ensuite, ont occasionné d’importants dégâts sur les cultures annuelles et un manque à exporter pour ce qui des agrumes et primeurs. Néanmoins la récolte céréalière a atteint 74,6 millions de quintaux. Volume certes en repli de 26,6% en comparaison avec la moisson record de 2008/2009 qui s’est élevée à 102 millions de quintaux mais en augmentation de 21% par rapport à la moyenne des 5 dernières campagnes. Le tout sensiblement proche de l’objectif du Plan Maroc vert qui vise à sécuriser 75 millions de quintaux sur une superficie de 4,2 millions d’hectares.
    Quoi qu’il en soit, la ventilation de la production par espèce fait ressortir l’importance du blé tendre dont la récolte est de l’ordre de 32,5 millions de quintaux contre 43 millions réalisés l’année dernière. Le blé et l’orge se partagent le reste avec respectivement 16,4 et 25,7 millions de quintaux. (cf. l' economiste édition du 27 août). De même, les résultats de la filière sucrière n’ont pas été aussi catastrophiques que prévu. Les dégâts des inondations ont été en effet relativement compensés par l’amélioration des rendements.
    Mieux encore, certaines filières ont marqué une croissance à deux chiffres. C’est le cas notamment de l’oléiculture, de la filière laitière ou encore celle des viandes rouges. «En somme, pris globalement, le secteur agricole a réalisé une bonne campagne agricole», estime le ministre de l’Agriculture dans le bilan qu’il vient de présenter devant le dernier conseil de gouvernement.



    · Sucre: La mise à niveau en marche


    La production des plantes sucrières a accusé cette année une baisse de 11% pour s’établir à 3,5 millions de tonnes au lieu de 3,4 millions en 2008/09. Recul imputable, pour l’essentiel, aux effets des inondations dans les régions du Gharb et du Loukkos où près 7.000 ha ont été ravagés par les crues et la stagnation des eaux. Mais, de manière générale, l’exécution du contrat-programme liant l’interprofession à l’Etat a commencé à produire ses fruits. A titre d’exemple, la région du Tadla a amélioré son rendement moyen de 18% par rapport à la campagne précédente. Ainsi la production à l’hectare a atteint 59 tonnes contre 50 tonnes/ha en 2008/2009. Performance que la tutelle attribue à l’utilisation des semences mono germes qui ont concerné 9.000 ha.



    · Agrumes: 2,9 milliards à l’export


    Le secteur des agrumes a subi les contrecoups du climat et des effets de la crise économique internationale. En dépit de l’augmentation de 11% de la production, la part exportable n’a point progressé. En 2009/2010, la production agrumicole a atteint plus de 1,4 million de tonnes au lieu de 1,2 million, une campagne auparavant. Seulement, le volume exporté est resté sensiblement identique à celui réalisé en 2008/2009, soit 485.000 tonnes. Car, aux dégâts occasionnés par les intempéries s’ajoutent le repli de la demande dans les principaux marchés d’exportation particulièrement la Russie qui absorbe 50% environ des expéditions marocaines d’agrumes. Mais, fait positif, la valeur des exportations s’est améliorée de 11% d’une campagne à l’autre. Les recettes des ventes se sont ainsi établies à 2,9 milliards de DH contre 2,6 en 2008/2009.



    · Oléiculture: Filière en plein essor


    Tous les clignotants de la filière sont au vert. A commencer par la production des olives qui a marqué un bond de 76%. La récolte ayant atteint 1,5 million de tonnes au lieu de moins de 800.000 tonnes lors de la saison précédente. Les exportations des olives de table ont enregistré quant à elles une augmentation de 13%. Leur volume est ainsi passé de 57.000 tonnes à 64.000, d’une campagne à l’autre.
    Les ventes à l’extérieur de l’huile d’olive ont aussi plus que doublé passant d’un peu plus de 10.000 tonnes à 25.000. Et le ministère de l’Agriculture s’attend à une bonne récolte pour la prochaine campagne dont le démarrage intervient vers fin septembre et début octobre. Ceci, est-il justifié, en raison des conditions climatiques qui ont sévi lors de la formation et du développement des fruits.
    A noter par ailleurs que la filière a enregistré la plantation en 2010 de 36.500 ha dont 9.000 dans le cadre du Millennium Chalenge Account.



    · Primeurs: Tomate, la plus touchée


    La filière a souffert des mêmes facteurs handicapants qui ont affecté l’agrumiculture. Intempéries et baisse de la demande dans les pays importateurs se sont matérialisées par un recul de 15% du volume des exportations et de 9% des recettes. En 2009/2010, la production globale s’est établie à 1,65 million de tonnes contre 1,75 million, suite aux pertes dues aux mauvaises conditions climatiques. De leur côté, les exportations se sont situées à 662.000 tonnes au lieu de 780.000 une campagne auparavant. Du coup, la contre-valeur a chuté à 5,2 milliards de DH au lieu de 5,7 milliards en 2008/2009.
    Mais ces dégâts collatéraux ont beaucoup plus affecté la tomate. Ses exportations ont baissé de 24% passant de 421.000 tonnes en 2008/2009 à 320.000 tonnes cette campagne. La valeur des ventes à l’extérieur a aussi accusé un repli de 11% pour s’établir à 2,26 milliards de DH au lieu de 2,56 milliards. Toutefois, malgré la faiblesse de la demande et des prix, les opérateurs marocains ont continué de livrer les débouchés traditionnels dans l’objectif de maintenir leurs parts de marché. Pour ce qui est des autres primeurs, leur évolution a été marquée par des hauts et des bas. A
    titre d’exemple, les exportations des pommes de terre ont plus que doublé, passant de 38.000 tonnes à 80.000 d’une saison à l’autre. Il en est de même pour les méthyles et les framboises. Mais pour ces produits, les quantités exportées restent peu significatives, à peine 500 à 1.000 tonnes. En revanche, les exportations de fraises qui ont atteint près de 20.000 tonnes en 2008/2009 ont chuté à moins de 16.000 tonnes lors de l’actuelle campagne.



    · Lait: Le cheptel s’améliore


    La production laitière a enregistré un mieux de 9% en 2009. Elle a atteint 1,96 milliard de litres dont 1,56 milliard ont été usinés. A signaler que c’est la seule filière pour laquelle le ministère de l’Agriculture ne fournit pas de données actualisées. Les dernières statistiques s’arrêtent à l’année dernière. En 2008, la production globale et celle usinée se sont respectivement établies à 1,8 et 1,4 milliard de litres.
    Ces volumes sont promis encore à l’augmentation puisque les importations des vaches laitières enregistrent une croissance à 2 chiffres depuis l’année 2007 qui a vu l’acquisition de près de 9.700 génisses. L’année d’après, ce nombre est passé à 10.940 têtes pour atteindre 13.297 en 2009.



    · Viandes: L’informel prédomine


    En 2009/2010, la production des viandes rouges a progressé de 5% pour se situer à 420.000 tonnes au lieu de 400.000 la saison précédente. Sur ce volume, à peine 200.000 tonnes ont été traitées dans les abattoirs agréés, soit moins de la moitié de la production totale des viandes rouges. Un chiffre en augmentation de 7% par rapport à 2008/2009. C’est dire le poids de l’informel et partant l’ampleur de l’abattage clandestin.
    Le bilan du département de l’Agriculture signale par ailleurs que l’amélioration de la production s’explique par l’importance du disponible en termes des parcours et de la baisse des prix de l’alimentation du bétail. S’agissant des viandes blanches, la production a marqué une tendance à la stagnation puisqu’elle s’est établie pour la 2e année consécutive à 480.000 tonnes. Niveau qui reste toutefois proche de l’objectif du contrat-programme signé par l’interprofession avec le gouvernement et qui table sur 500.000 tonnes à l’horizon 2013.

    A. G, l'Economiste

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