Que se passe-t-il autour du projet de Grande mosquée de Marseille ? Depuis quelques semaines, l’affaire agite cette grande métropole du sud de la France qui accueille la deuxième plus importante communauté musulmane de ce pays après la région parisienne. Pour l’Algérie, cette affaire constitue une nouvelle illustration de la gestion à la hussarde par le gouvernement des affaires de la communauté algérienne en France.
L’homme à l’origine des tensions s’appelle Abderrahmane Ghoul. Le 26 juin dernier, il s’empare de l'Association de la Mosquée de Marseille qui gère le projet de construction de ce lieu de culte, en remplacement d’un autre algérien, Nourredine Cheikh. Mais M. Ghoul n’a pas les faveurs d’Alger. Celui qui fut pendant longtemps un proche du Consul d’Algérie à Marseille est entré en disgrâce après avoir accepté de se présenter aux dernières élections du Conseil français de culte musulman (CFCM). Les Algériens avaient décidé de les boycotter pour protester contre le mode de scrutin jugé favorable aux Marocains.
Aujourd’hui vice-président du CFCM à Marseille, Abderrahmane Ghoul a la réputation d’être proche des Marocains du Rassemblement des musulmans de France (RMF). Son élection à la tête de l’association de la Grande mosquée s’est faite régulièrement, lors de l’assemblée générale. Mais les Algériens la contestent.
Pourtant, quelques jours après son élection, Abderrahmane Ghoul a été reçu, le 15 juillet, par Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant spécial du président Bouteflika, qui l'a assuré du soutien de l’Algérie. « Il m'a assuré que la participation algérienne au financement de la grande mosquée de Marseille serait à la hauteur de ce que nous attendons », avait déclaré M. Ghoul au quotidien régional français La Provence. Le président de l’association a fait des déclarations similaires dans la presse algérienne, jamais démenties par M. Belkhadem ou le gouvernement.
Pourquoi un mois et demi plus tard, un autre ministr,e Halim Benattallah, décide-t-il de geler la participation de l’Algérie au projet ? Mystère. Une chose est sûre : cette affaire montre une nouvelle fois que de hauts responsables à la tête de l’Etat sont souvent destinataires de fausses informations de la part de ceux qui gèrent les affaires de la communauté algérienne à l’étranger. C’est ce qui explique que deux ministres du gouvernement portent des jugements contradictoires sur un dossier aussi sensible.
Mais il y a plus inquiétant. Halim Benattallah, qui n’a pas rencontré les représentants de l’association de la mosquée lors de son voyage à Marseille, a décidé de geler le financement algérien. Mais il semble ignorer qu’une partie de la somme promise a déjà été versée. Selon nos informations, en avril 2006, l’Algérie, via la Mosquée de Paris, s’était engagée par écrit – un PV a été signé - à contribuer à hauteur de 300.000 euros au projet, et non pas 360.000 comme annoncé fin 2008. Sur cette somme 170.000 euros ont été débloqués et tout le monde s’interroge sur le sort des 130.000 euros restant. La somme versée pourrait difficilement être récupérée.
tsa
L’homme à l’origine des tensions s’appelle Abderrahmane Ghoul. Le 26 juin dernier, il s’empare de l'Association de la Mosquée de Marseille qui gère le projet de construction de ce lieu de culte, en remplacement d’un autre algérien, Nourredine Cheikh. Mais M. Ghoul n’a pas les faveurs d’Alger. Celui qui fut pendant longtemps un proche du Consul d’Algérie à Marseille est entré en disgrâce après avoir accepté de se présenter aux dernières élections du Conseil français de culte musulman (CFCM). Les Algériens avaient décidé de les boycotter pour protester contre le mode de scrutin jugé favorable aux Marocains.
Aujourd’hui vice-président du CFCM à Marseille, Abderrahmane Ghoul a la réputation d’être proche des Marocains du Rassemblement des musulmans de France (RMF). Son élection à la tête de l’association de la Grande mosquée s’est faite régulièrement, lors de l’assemblée générale. Mais les Algériens la contestent.
Pourtant, quelques jours après son élection, Abderrahmane Ghoul a été reçu, le 15 juillet, par Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant spécial du président Bouteflika, qui l'a assuré du soutien de l’Algérie. « Il m'a assuré que la participation algérienne au financement de la grande mosquée de Marseille serait à la hauteur de ce que nous attendons », avait déclaré M. Ghoul au quotidien régional français La Provence. Le président de l’association a fait des déclarations similaires dans la presse algérienne, jamais démenties par M. Belkhadem ou le gouvernement.
Pourquoi un mois et demi plus tard, un autre ministr,e Halim Benattallah, décide-t-il de geler la participation de l’Algérie au projet ? Mystère. Une chose est sûre : cette affaire montre une nouvelle fois que de hauts responsables à la tête de l’Etat sont souvent destinataires de fausses informations de la part de ceux qui gèrent les affaires de la communauté algérienne à l’étranger. C’est ce qui explique que deux ministres du gouvernement portent des jugements contradictoires sur un dossier aussi sensible.
Mais il y a plus inquiétant. Halim Benattallah, qui n’a pas rencontré les représentants de l’association de la mosquée lors de son voyage à Marseille, a décidé de geler le financement algérien. Mais il semble ignorer qu’une partie de la somme promise a déjà été versée. Selon nos informations, en avril 2006, l’Algérie, via la Mosquée de Paris, s’était engagée par écrit – un PV a été signé - à contribuer à hauteur de 300.000 euros au projet, et non pas 360.000 comme annoncé fin 2008. Sur cette somme 170.000 euros ont été débloqués et tout le monde s’interroge sur le sort des 130.000 euros restant. La somme versée pourrait difficilement être récupérée.
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