Plan Maroc vert
L’OCE lance 7 projets d’agrégation
· Agrumes, primeurs, produits biologiques, les niches cibles
· 50.000 ha dédiés aux figues de barbarie dans le sud
· L’Office devient «Maroc Taswiq»
L’Office de commercialisation et d’exportation (OCE) vient de lancer la mise en œuvre de 7 projets d’agrégation. «Ces projets dont les conventions ont été validées par le département de l’Agriculture, le 22 mai dernier, sont en phase de mise en place», signale Najib Mikou, directeur général de l’Office. Et la commercialisation des productions est attendue pour la prochaine campagne. Pour le moment, l’Office procède à la distribution des engrais et produits de traitement aux agrégés, est-il précisé. Car l’approche adoptée par l’Office qui est en phase de transformation en SA reste articulée sur deux axes: le sourcing et la commercialisation.
Agriculture biologique, agrumes et primeurs, maraîchage, figues de barbarie et produits de terroir autant de niches agrégées par l’entreprise. Pour la clémentine, c’est à la région de l’Oriental où 60 producteurs sont agrégés. Pas moins de 7.000 à 8.000 tonnes de clémentines labellisées seront exportées dès la campagne prochaine. Dans la région du Gharb, l’OCE mise sur deux produits phares, l’artichaut et l’orange. Pour le premier produit, 40 producteurs totalisant une superficie de 75 ha sont concernés. Les semis, fournis par l’agrégateur ainsi que les engrais et les produits de traitement, ont déjà été réalisés. «L’OCE assure aussi l’encadrement technique des agriculteurs», souligne son DG. Surtout que l’objectif est d’améliorer les rendements avec des variétés performantes. Il s’agit d’atteindre, pour les 75 ha, une production de 1.500 tonnes.
Pour ce qui est des agrumes, le même appui aux producteurs est apporté. Seulement l’enjeu est plus important. Pas moins de 400 ha ont été agrégés autour de la station de conditionnement de Sidi Slimane dont les travaux de modernisation sont en phase d’achèvement. Cette unité sera dotée d’une chambre froide d’une capacité de 1.000 tonnes et d’équipements pour le deverdissage des agrumes. En tout, le projet a pour objectif la production de quelque 10.000 tonnes d’agrumes. Dans le Tadla, c’est le pommier qui a fait l’objet d’une convention d’agrégation avec 40 agriculteurs. L’objectif est de barrer la route aux intermédiaires et autres spéculateurs qui ont longtemps saigné à blanc les petits producteurs de la région. L’approche adoptée par l’Office est d’étaler au maximum la campagne de commercialisation des pommes via l’utilisation du froid. C’est sa filiale, Socamar Agadir, qui en a la charge. Elle vient ainsi de distribuer la caisserie et d’organiser la logistique. Des avances de 0,50 DH/kg et 0,90 ont été aussi servies aux producteurs pour couvrir respectivement la cueillette et le stockage sous froid.
Deux autres projets d’envergure ont été aussi lancés dans la région de Chtouka-Oualidya-Abda. Il s’agit de produits maraîchers biologiques et conventionnels. Entièrement intégré et mené par des agriculteurs, nouvelle génération, le premier projet porte sur 200 ha de légumes biologiques destinés aux marchés hollandais et britannique. S’agissant des produits conventionnels, le projet porte sur l’installation de 350 ha de serres et 200 ha de plein champ. «C’est un projet salutaire pour la région», commente Mikou. Il vise en effet à réhabiliter la région qui a été depuis longtemps écartée de l’exportation.
Le projet prévoit aussi la mise en place de 6 stations de conditionnement de produits maraîchers et de plateformes de collecte pour livrer le marché intérieur.
Le 7e projet lancé par l’Office est situé dans les provinces du sud. Il cible les figues de barbarie sur 50.000 ha. La production est également destinée à l’exportation notamment sur la France, la Hollande et le Canada. Et les premiers tests de commercialisation dans les grandes surfaces seront prochainement lancés. Car, le projet comporte aussi une station de conditionnement équipée d’une ligne de nettoyage d’épines.
«Au vu de ces projets et de son implication dans le processus de production via l’encadrement, la fourniture d’intrants et la logistique, l’OCE n’est-il pas entré de plain-pied dans la mise en œuvre du volet solidaire du Plan Maroc vert?» s’interroge un agriculteur qui s’explique mal le fait que l’Office soit toujours placé sous tutelle d’un département dont la mission verse plutôt dans la facilitation et la promotion des exportations. Quoi qu’il en soit, il sort d’une «longue hibernation».
Enfin, le contrat-programme dont la signature est attendue dans les prochaines semaines donnera encore plus de visibilité à l’Office et ses partenaires.
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Changements
Au chapitre de la restructuration, l’Office a pratiquement bouclé l’assainissement financier des filières. Il en est de même de la mise à niveau sociale matérialisée par le départ volontaire de 305 agents ayant permis un gain d’environ 250 millions de DH.
L’outil de production a été aussi assaini et des projets de sa modernisation sont fins prêts. Reste la transformation en SA dont l’imminence est attendue pour la rentrée législative. Mais, d’ores et déjà, l’Office a pris pour dénomination la «Société marocaine de commercialisation et d’exportation». Et pour nom commercial «Maroc Taswiq».
L’OCE lance 7 projets d’agrégation
· Agrumes, primeurs, produits biologiques, les niches cibles
· 50.000 ha dédiés aux figues de barbarie dans le sud
· L’Office devient «Maroc Taswiq»
L’Office de commercialisation et d’exportation (OCE) vient de lancer la mise en œuvre de 7 projets d’agrégation. «Ces projets dont les conventions ont été validées par le département de l’Agriculture, le 22 mai dernier, sont en phase de mise en place», signale Najib Mikou, directeur général de l’Office. Et la commercialisation des productions est attendue pour la prochaine campagne. Pour le moment, l’Office procède à la distribution des engrais et produits de traitement aux agrégés, est-il précisé. Car l’approche adoptée par l’Office qui est en phase de transformation en SA reste articulée sur deux axes: le sourcing et la commercialisation.
Agriculture biologique, agrumes et primeurs, maraîchage, figues de barbarie et produits de terroir autant de niches agrégées par l’entreprise. Pour la clémentine, c’est à la région de l’Oriental où 60 producteurs sont agrégés. Pas moins de 7.000 à 8.000 tonnes de clémentines labellisées seront exportées dès la campagne prochaine. Dans la région du Gharb, l’OCE mise sur deux produits phares, l’artichaut et l’orange. Pour le premier produit, 40 producteurs totalisant une superficie de 75 ha sont concernés. Les semis, fournis par l’agrégateur ainsi que les engrais et les produits de traitement, ont déjà été réalisés. «L’OCE assure aussi l’encadrement technique des agriculteurs», souligne son DG. Surtout que l’objectif est d’améliorer les rendements avec des variétés performantes. Il s’agit d’atteindre, pour les 75 ha, une production de 1.500 tonnes.
Pour ce qui est des agrumes, le même appui aux producteurs est apporté. Seulement l’enjeu est plus important. Pas moins de 400 ha ont été agrégés autour de la station de conditionnement de Sidi Slimane dont les travaux de modernisation sont en phase d’achèvement. Cette unité sera dotée d’une chambre froide d’une capacité de 1.000 tonnes et d’équipements pour le deverdissage des agrumes. En tout, le projet a pour objectif la production de quelque 10.000 tonnes d’agrumes. Dans le Tadla, c’est le pommier qui a fait l’objet d’une convention d’agrégation avec 40 agriculteurs. L’objectif est de barrer la route aux intermédiaires et autres spéculateurs qui ont longtemps saigné à blanc les petits producteurs de la région. L’approche adoptée par l’Office est d’étaler au maximum la campagne de commercialisation des pommes via l’utilisation du froid. C’est sa filiale, Socamar Agadir, qui en a la charge. Elle vient ainsi de distribuer la caisserie et d’organiser la logistique. Des avances de 0,50 DH/kg et 0,90 ont été aussi servies aux producteurs pour couvrir respectivement la cueillette et le stockage sous froid.
Deux autres projets d’envergure ont été aussi lancés dans la région de Chtouka-Oualidya-Abda. Il s’agit de produits maraîchers biologiques et conventionnels. Entièrement intégré et mené par des agriculteurs, nouvelle génération, le premier projet porte sur 200 ha de légumes biologiques destinés aux marchés hollandais et britannique. S’agissant des produits conventionnels, le projet porte sur l’installation de 350 ha de serres et 200 ha de plein champ. «C’est un projet salutaire pour la région», commente Mikou. Il vise en effet à réhabiliter la région qui a été depuis longtemps écartée de l’exportation.
Le projet prévoit aussi la mise en place de 6 stations de conditionnement de produits maraîchers et de plateformes de collecte pour livrer le marché intérieur.
Le 7e projet lancé par l’Office est situé dans les provinces du sud. Il cible les figues de barbarie sur 50.000 ha. La production est également destinée à l’exportation notamment sur la France, la Hollande et le Canada. Et les premiers tests de commercialisation dans les grandes surfaces seront prochainement lancés. Car, le projet comporte aussi une station de conditionnement équipée d’une ligne de nettoyage d’épines.
«Au vu de ces projets et de son implication dans le processus de production via l’encadrement, la fourniture d’intrants et la logistique, l’OCE n’est-il pas entré de plain-pied dans la mise en œuvre du volet solidaire du Plan Maroc vert?» s’interroge un agriculteur qui s’explique mal le fait que l’Office soit toujours placé sous tutelle d’un département dont la mission verse plutôt dans la facilitation et la promotion des exportations. Quoi qu’il en soit, il sort d’une «longue hibernation».
Enfin, le contrat-programme dont la signature est attendue dans les prochaines semaines donnera encore plus de visibilité à l’Office et ses partenaires.
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Changements
Au chapitre de la restructuration, l’Office a pratiquement bouclé l’assainissement financier des filières. Il en est de même de la mise à niveau sociale matérialisée par le départ volontaire de 305 agents ayant permis un gain d’environ 250 millions de DH.
L’outil de production a été aussi assaini et des projets de sa modernisation sont fins prêts. Reste la transformation en SA dont l’imminence est attendue pour la rentrée législative. Mais, d’ores et déjà, l’Office a pris pour dénomination la «Société marocaine de commercialisation et d’exportation». Et pour nom commercial «Maroc Taswiq».
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