La banque centrale du Maroc prévoit une année éprouvante pour les finances publiques
APS le 31 Août 2010
Rabat - Le rapport annuel sur l'économie marocaine établi par la banque centrale à quatre mois du terme de l'exercice 2010, fait craindre une année 2010 plus difficile comparée à celle de 2009 en raison de la baisse des rentrées d'impô ts depuis le début de l'année et l'envolée des cours des matières premières sur les marchés internationaux, indique un rapport de la Bank Al Maghrib cité par la presse marocaine.
Contrairement à 2009 où la charge de compensation est ressortie à 12,8 milliards de dirhams (1 dirham = 0,12 dollar us) en raison de la baisse des cours des produits énergétiques, le même montant a déjà été consommé au titre des mêmes charges à fin juin 2010, précise le rapport qui rappelle que la loi de finances 2010 avait "budgétisé" 14 milliards de dirhams pour la compensation.
Les besoins supplémentaires sont estimés à 10 milliards de dirhams, voire plus, de quoi "titiller" les niveaux record atteints en 2008, soit 31,5 milliards de dirhams, ajoute-on de même source précisant que les dépenses du Trésor augmentent, mais les recettes ne suivent pas forcément la même tendance.
Le ministère des finances marocain, s'en était inquiété lors du dernier conseil national du crédit et de l'épargne en relevant la nécessité de le réduire. En effet, les dépenses du Trésor ont atteint 206,5 milliards de dirhams l'année dernière progressant de 2,4% malgré le net repli de la charge de compensation.
Le rapport souligne également que les dépenses de fonctionnement ont représenté 121,8 milliards de dirhams du total en hausse de 13,5% et la masse salariale s'accapare une bonne partie avec un volume de 75,3 milliards de dirhams en hausse de 7% et les levées du Trésor ont atteint 57,7 milliards de dirhams au terme du premier semestre 2010, soit 21,1 milliards de plus par rapport à la même période en 2009.
Les interventions sur le marché de la dette ne devraient pas s'atténuer avant la fin de l'année alors que l'encours de la dette intérieure s'est établi à fin juin à 285 milliards de dirhams.
En dépit de l'optimisme affiché par le département des finances depuis le début de l'année, le rapport met en garde contre la dépendance vis-à-vis des transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE) ainsi que du financement extérieur du fait que la balance des paiements a enregistré pour la deuxième année consécutive un déficit de 5% .
Cette tendance traduit la persistance de certaines fragilités structurelles, relève le rapport qui ajoute que la fragilité des exportations combinée à la forte demande d'importation ne vont qu'accentuer les tensions sur les réserves de changes.
APS le 31 Août 2010
Rabat - Le rapport annuel sur l'économie marocaine établi par la banque centrale à quatre mois du terme de l'exercice 2010, fait craindre une année 2010 plus difficile comparée à celle de 2009 en raison de la baisse des rentrées d'impô ts depuis le début de l'année et l'envolée des cours des matières premières sur les marchés internationaux, indique un rapport de la Bank Al Maghrib cité par la presse marocaine.
Contrairement à 2009 où la charge de compensation est ressortie à 12,8 milliards de dirhams (1 dirham = 0,12 dollar us) en raison de la baisse des cours des produits énergétiques, le même montant a déjà été consommé au titre des mêmes charges à fin juin 2010, précise le rapport qui rappelle que la loi de finances 2010 avait "budgétisé" 14 milliards de dirhams pour la compensation.
Les besoins supplémentaires sont estimés à 10 milliards de dirhams, voire plus, de quoi "titiller" les niveaux record atteints en 2008, soit 31,5 milliards de dirhams, ajoute-on de même source précisant que les dépenses du Trésor augmentent, mais les recettes ne suivent pas forcément la même tendance.
Le ministère des finances marocain, s'en était inquiété lors du dernier conseil national du crédit et de l'épargne en relevant la nécessité de le réduire. En effet, les dépenses du Trésor ont atteint 206,5 milliards de dirhams l'année dernière progressant de 2,4% malgré le net repli de la charge de compensation.
Le rapport souligne également que les dépenses de fonctionnement ont représenté 121,8 milliards de dirhams du total en hausse de 13,5% et la masse salariale s'accapare une bonne partie avec un volume de 75,3 milliards de dirhams en hausse de 7% et les levées du Trésor ont atteint 57,7 milliards de dirhams au terme du premier semestre 2010, soit 21,1 milliards de plus par rapport à la même période en 2009.
Les interventions sur le marché de la dette ne devraient pas s'atténuer avant la fin de l'année alors que l'encours de la dette intérieure s'est établi à fin juin à 285 milliards de dirhams.
En dépit de l'optimisme affiché par le département des finances depuis le début de l'année, le rapport met en garde contre la dépendance vis-à-vis des transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE) ainsi que du financement extérieur du fait que la balance des paiements a enregistré pour la deuxième année consécutive un déficit de 5% .
Cette tendance traduit la persistance de certaines fragilités structurelles, relève le rapport qui ajoute que la fragilité des exportations combinée à la forte demande d'importation ne vont qu'accentuer les tensions sur les réserves de changes.
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