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L’effondrement de la civilisation industrielle finira-t-elle par une Troisième Guerre mondiale ?

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  • L’effondrement de la civilisation industrielle finira-t-elle par une Troisième Guerre mondiale ?

    La crise actuelle marque le début de l’effondrement de la civilisation industrielle dont le modèle de développement repose essentiellement sur la valorisation des énergies fossiles : d’abord le charbon, puis le pétrole et enfin le gaz.


    Celle-ci a permis de soutenir une croissance économique et démographique jusqu’alors jamais vue, donnant l’illusion que la croissance infinie dans un monde fini était possible. Pourtant, en reposant sur une énergie non renouvelable mais sur un stock d’énergie, la fin de cette civilisation était annoncée… dès son
    épuisement ; pire, bien avant cela, l’énergie ne pourra être extraite qu’à un rythme toujours décroissant. Le pic d’extraction des énergies fossiles marque donc le début d’un déclin inexorable.
    La production pétrolière saoudienne décline à toute vitesse
    Depuis 2005, la production mondiale, ou plutôt d’extraction de pétrole a atteint un palier. Dès lors, les prix du pétrole n’ont cessé de croître, signifiant l’imminence de la fin de la partie. Cela fut chose faite en 2008 avec un dernier soubresaut de la production en Arabie Saoudite (premier producteur mondial de pétrole, dont le sous-sol est censé receler la plus vaste réserve pétrolière du monde, affirmaient les Saoudiens). Les installations pétrolières saoudiennes ont été conçues par les Américains pour faire passer la production de 8,1 millions de barils/j à 15 millions de barils/j afin de pallier les plus graves crises pétrolières et faire face aux guerres et aux conflits. Surévaluées de 46%, les réserves dites prouvées ne recèlent en réalité que la moitié affirmée par les officiels saoudiens, et voilà que le Peak Oil fut atteint plus tôt que prévu, plus d’autres découvertes pour renouveler les réserves.
    Le Peak Oil a eu pour conséquence de faire exploser le système désormais fondé sur le postulat d’une croissance infinie. La théorie, fondée sur une abondance éternelle et le prix bas du pétrole ont laissé dans le passé les familles vivre à l’aise dans un confort sans précédent, mais l’arrivée du Peak Oil a tout simplement fait exploser les prix des carburants qui ont rendu la situation insupportable pour les ménages américains vivant bien souvent à plusieurs kilomètres du lieu de travail. Le rêve américain de vivre dans les maisons individuelles de banlieues à mi-chemin de la ville et de la campagne était une illusion dépendant totalement sur un pétrole bon marché. L’Agence américaine de l’énergie a, depuis, à demi-mot, validé ce fait en annonçant une chute rapide de la production pétrolière à partir de 2011. D’ici 2015, la pénurie de pétrole s’élèverait à 10 Mbj et le prix du pétrole deviendra inaccessible à beaucoup de pays qui retourneront au charbon et aux bois des forêts !
    Première puissance énergétique planétaire avec la Russie «sur papier» et principal acteur du cartel de l’OPEP, l’Arabie Saoudite est surnommée « la banque centrale du pétrole ». Selon les données du département de l’Energie américain, le royaume est le seul producteur mondial aujourd’hui capable d’augmenter significativement sa production. L’Arabie Saoudite déclare extraire de son sol 8,1 millions de barils par jour de pétrole conventionnel, et dit être capable d’augmenter cette production de 4,4 mb/j, à 12,5 mb/j et si nécessaire à 15 mb/j si seulement les Etats-Unis et Israël levaient leur petit doigt. Le pétrole saoudien est le plus facile à extraire et le moins cher du monde. La contrainte est de taille qui annonce le déclin de la production mondiale, l’Arabie Saoudite, premier producteur mondial de pétrole, aurait mis un terme à la prospection sur son sol afin d’épargner ses richesses et les transmettre aux générations futures, selon une déclaration du roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, datée du 1er juillet 2010. L’annonce a été faite à Washington devant des étudiants saoudiens, précise l’agence de presse nationale. Prononcée deux jours après une rencontre entre le roi et le président américain, Barack Obama, le 29 juin 2010, cette déclaration sonne le glas. En effet, le royaume dit détenir à lui seul 20% des réserves mondiales d’or noir, alors qu’en réalité il ne détient que 10,8%.
    En mai 2005, Matthew Simmons, l’un des banquiers d’affaires les plus en vue de Houston, capitale mondiale du négoce pétrolier, publiait dans son livre Crépuscule dans le désert, une charge fortement documentée accusant l’Arabie Saoudite de grossièrement surestimer ses réserves d’or noir de 46%. D’après ce Texan qui a conseillé le président Bush pour son programme énergétique, la production saoudienne a atteint son maximum en l’an 2000, et risque de s’effondrer bientôt, faute de réserves suffisantes. A la suite de la publication du brûlot de Matt Simmons, l’Aramco, d’ordinaire muette sur l’état de ses réserves, a fourni quelques données précises pour la première fois de son histoire. Mauvaise surprise : la principale compagnie pétrolière mondiale (et de loin) a reconnu que les extractions de ses puits déclinent à grande vitesse : entre 5 et 12% par an. Rien que pour compenser ce déclin, l’Aramco doit ouvrir assez de nouveaux puits pour fournir entre 500 000 et 1 million de barils par jour (mb/j) de plus chaque année, sur une capacité totale de production aujourd’hui établie officiellement à 12,5 mb/j. Depuis, l’Aramco n’a plus publié le moindre fait consistant sur ses réserves.

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  • #2
    déja posté je pense

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    • #3
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      Impacts d’une pénurie de pétrole
      Pour le continent européen, le problème est le même, sauf que la dette n’est pas privée mais publique. Cette dette montre en premier lieu le déséquilibre structurel du monde occidental qui consomme plus qu’il ne produit. Le déclin de la production pétrolière rend insoutenable ce mode de fonctionnement et si les sociétés refusent de s’adapter à cette nouvelle réalité, le système (ou la nature) dont l’évolution globale est totalement dépendante du monde physique impose les changements. En un mot, tout ce qui a été rendu possible par une énergie bon marché et disponible en abondance est remis en cause : la société de consommation (matérialisme et individualisme), l’Etat providence et tous les acquis sociaux qui en découle. Dans le monde réel, et plus particulièrement dans la société française cela se traduit par le retour du chômage de masse, la réforme des retraites, la réduction des déficits publics, etc. Les troubles sociaux sont inévitables.
      Pire, les troubles sociaux peuvent se transformer en révolutions qui pourraient se traduire par une purge de l’élite du pays considéré comme ayant trahi le peuple à la manière de la révolution française où de la révolution bolchevique.
      Plus inquiétant, le niveau de consommation d’énergie et de la population mondiale est totalement corrélé et de nombreux chercheurs concluent que la population mondiale va commencer à décliner avec la baisse de l’apport global d’énergie (gaz, charbon et pétrole) prévue entre 2020 et 2040. Une partie de la population pourrait également être prise pour bouc émissaire des malheurs du peuple. Les dérives que l’on observe en France et aux Etats-Unis sur l’amalgame entre musulman et intégrisme sont inquiétantes. En effet, on observe une évolution de plus en plus radicale. Tout d’abord, la question du voile à l’école, puis celle du Niqab dans la rue, les caricatures du Prophète Mohammed (QLSSSL), les dernières agressions sur les musulmans américains, le piège de la construction d’une mosquée au point zéro à New York… et quoi encore.
      D’ailleurs, cette nouvelle étape est en cours de franchissement avec l’affaire du musulman polygame, fraudeur et islamiste dont on veut retirer la nationalité française. De même, dans les banlieues où l’amalgame entre jeunes issus de l’immigration et racaille, voire barbare est vite fait. La tentation génocidaire est un élément à ne pas sous-estimer.
      Elle a déjà été utilisée dans le cas du Rwanda où la pression démographique était tellement forte que le prétexte des différences ethniques, en grande partie développées pendant la colonisation, a été utilisé allègrement. Une autre manière de retarder le problème de pression démographique sur la population intérieure pourrait être celui d’accaparer les ressources des autres pays au lieu de les partager. «Le mode de vie américain n’est pas négociable» de G W Bush et la guerre d’Irak montre clairement que les Etats-Unis ont choisi cette voie. Pourtant, cette guerre ne suffit pas pour assouvir notre boulimie d’énergie et la cible toute désignée est désormais l’Iran. Nous constatons donc depuis plusieurs mois une recrudescence de la propagande (aux Etats-Unis, en France et en Allemagne) pour nous faire avaler le fait qu’un conflit est la seule solution pour arrêter ceux qui n’obéissent pas à l’oncle Sam et qui veulent «rayer Israël de la carte ».
      Pourtant, cette citation créée de toutes pièces dénature la pure pensée du régime islamique iranien. De là à avoir un doute sur la réalité de la menace nucléaire iranienne, le pas sera vite franchi pour déclencher une troisième guerre mondiale. Les responsables politiques américains qui, confrontés à un échec économique, ont choisi la guerre comme dernier recours pour se maintenir au pouvoir abondent dans l’histoire. C’est encore plus vrai lorsqu’un pays connaît des crises économiques successives et graves de plus en plus et que la guerre leur semble le seul moyen d’en sortir en détruisant une bonne partie du monde. C’est ainsi que les USA ont surmonté leur plus grave crise économique du XXe siècle en entrant dans la Première Guerre mondiale, la crise économique mondiale en entrant dans la Seconde, et ils pourraient donc être tentés de résoudre la troisième crise économique de la même manière. Les deux guerres mondiales ont en effet permis aux Etats-Unis non seulement de venir à bout de leurs deux plus gros endettements, mais aussi de devenir la première puissance économique mondiale. La tentation est donc forte d’essayer une troisième fois le même remède. N’oublions pas que les USA ne sont pas seulement la nation la plus endettée du monde, mais aussi que l’effondrement de leur devise signifie celui de leur empire. La soi-disant «unique puissance hégémonique mondiale» implose en ce moment exactement comme l’a fait l’URSS il y a vingt ans.
      Les Chinois ont déjà fait comprendre qu’ils ne reconnaissent plus son hégémonie. Le président des Etats-Unis se trouve donc, si Israël frappe, face à un dilemme désespéré : doit-il continuer à s’enliser dans les sables mouvants de la crise financière, économique et sociale ou chercher le salut dans une guerre mondiale, qui a déjà permis deux fois aux Etats-Unis d’en sortir gagnants. Les USA traversent non seulement en raison du rachat des dettes des banques par l’Etat, mais aussi de leur dette publique qui avait déjà énormément augmenté leurs crédits à l’étranger leur coûtent 1 milliard de dollars par jour leur pire crise financière depuis la Seconde Guerre mondiale.
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      • #4
        Suite et fin

        Si les flux financiers cessent ou s’ils se détournent du dollar, les USA seront en faillite. Les USA ne font pas assez d’efforts économiques pour réduire leur dette publique croissante. Ils n’augmentent pas les impôts pour accroître leurs recettes, ne tentent guère de rogner sur les budgets publics, surtout pas sur leur budget militaire, celui qui a le plus augmenté. Il faut dire que les USA, en divers endroits du monde, ont engagé au total 200 000 soldats. C’est pourquoi personne n’a compris pourquoi le lobby juif a choisi un jeune Noir pour gouverner l’empire américain et l’a récompensé par le prix Nobel de la paix bien avant qu’il n’entame sa carrière de diplomate-légionnaire. Peut-être était-ce une mesure préventive, car la guerre en Iran dépend avant tout de lui, faire le sale boulot par un nègre !
        Il apparaît donc que ce sont uniquement les gouvernements américains, d’une partie de l’Union européenne et surtout d’Israël qui menacent gravement l’Iran.
        On ne peut cependant pas désigner qui, au-delà des sanctions, envisagerait le déclenchement d’une guerre. Le gouvernement américain ne se prononce pas en la matière, les gouvernements de l’Union européenne se positionnent en ordre dispersé, le gouvernement allemand a jusqu’à présent déclaré fermement qu’il s’oppose au déclenchement d’une guerre, mais de l’autre côté il arme au nucléaire Israël. Les Israéliens envisagent, eux, l’éventualité d’une attaque pour amorcer une troisième guerre mondiale, comme ils avaient amorcé les deux précédentes guerres mondiales en payant le tribut de guerre. Mais les gouvernements américain, de l’Union européenne et israélien ne représentent nullement la «communauté internationale».
        S’il y avait guerre avec l’Iran, cela entraînerait la fermeture immédiate du détroit d’Ormuz et un dramatique renchérissement du pétrole, et ceci est d’autant plus grave que la guerre se prolongerait. Du pétrole plus cher, ce sont toujours des coûts plus élevés pour l’économie et les consommateurs. Nous devons donc nous attendre à des pénuries, des restrictions et des augmentations de prix pour les biens de consommation. Toute guerre nécessite un surcroît d’armement. L’industrie mondiale de l’armement et en particulier aux USA se frottera les mains, elle sera utilisée à pleine capacité et pourra se développer. Il y aura des retombées dans les secteurs annexes, par exemple l’automobile, le textile, les chantiers navals, l’aéronautique et d’autres encore.
        La production augmentera, même si les prix en font autant. Les grands gagnants seront les banques. On ne parlera plus de produits financiers toxiques et de banquiers gangsters ; les banques centrales devront financer la guerre par la création de monnaie. Les banques pourront de nouveau accorder des crédits. Dans un premier temps, l’inflation maintiendra le dollar jusqu’à la fin de la guerre. C’est seulement après la guerre, comme d’habitude, que l’on procédera au grand nettoyage et qu’on expiera les péchés de la finance de guerre. Une guerre en Iran ne resterait pas un événement limité, même si au départ il ne s’agissait que de missiles. Aux côtés de l’Iran se rangeraient les Chinois, directement ou indirectement, et certainement les Russes, pour ne pas laisser les troupes de la coalition américano-européenne s’approcher de leurs frontières et la puissance des USA devenir excessive.
        Conclusion
        Si la folie l’emportait et qu’une guerre était déclenchée contre l’Iran, il ne fait aucun doute que celle-ci dégénérait en conflit mondial. Outre le fait que cette guerre provoquerait une rupture de l’approvisionnement (quelque 16 millions de barils de brut quittent chaque jour la région du Golfe persique via le détroit d’Ormuz, soit près de 20% de la production mondiale de brut) le contrôle de l’Iran par les Etats-Unis est impensable : ils contrôleraient ainsi la majeure partie d’une production pétrolière mondiale déclinante, ce que la Chine, très dépendante de l’approvisionnement iranien, ne peut se permettre. Le conflit mondial aurait alors la même cause que la guerre entre le Japon et les Etats-Unis ainsi qu’entre l’Allemagne et la Russie… la nécessité de garantir l’approvisionnement en pétrole de la machine économique.

        Y. Mérabet
        ELWATAN

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