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96 heures d’interrogatoire!!!

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  • 96 heures d’interrogatoire!!!

    Voici un extrait publié par le monde, qui lui-même relaie les information publié par Time Magazine sur le procès-verbal intégral de deux mois et demi d'interrogatoires d’un détenu a la prison de Guantanamo.
    Matricule 063, détails d'un interrogatoire de 96 heures

    Voici des extraits du procès-verbal d'une séance ordinaire, qui dura du 11 au 14 décembre 2002.
    1er jour, 0 heure. Le détenu est debout face au drapeau américain et écoute l'hymne national. Il résiste moins à cette cérémonie que les jours précédents. Les deux soldats chargés de l'interrogatoire commencent la méthode dite d'"abaissement de la fierté et de l'ego". Le responsable (Sergent R) indique au détenu les règles de la séance : interdiction de parler, de demander quoi que ce soit, obligation de regarder devant soi, interdiction de dormir.
    0 h 50. Le détenu refuse de boire. (...)
    1 heure. Le détenu se met à pleurer. On lui rappelle que personne ne l'aime, ne se préoccupe de lui, ne se souvient de lui. On lui affirme qu'il est moins qu'un humain, qu'un animal est plus libre et plus aimé que lui. On le mène dehors pour lui montrer une famille de rats. Il voit que les rats se déplacent librement, jouent, mangent, s'occupent les uns des autres. (...)
    4 h 18. Le détenu refuse de boire et de manger. On le fait marcher pour empêcher que ses pieds gonflent. Les pansements sur ses jambes sont remplacés par des bandages stériles. (...)
    7 heures. Examen des fonctions vitales du détenu, qui semblent normales. Le détenu a droit à quatre heures de repos. (...)
    11 h 15. Les interrogateurs entrent dans le baraquement (...) et annoncent au détenu qu'ils vont préparer un barbecue en son honneur. Il répond qu'il refuse cette nourriture, on lui rétorque que le barbecue n'est pas pour lui. (...) Les interrogateurs parlent de la perte de liberté du détenu, puis tiennent une cérémonie d'exorcisme pour faire fuir les méchants lutins qui, selon lui, contrôlent ses émotions. (...)
    12 heures. Le détenu mange une ration militaire et boit de l'eau. (...) Il demande à plusieurs reprises son café et tente de le saisir. L'interrogateur renverse le café par terre. (...)
    15 h 30. On passe à l'approche dite de "futilité". Le détenu est autorisé à parler seul avec l'interprète pendant cinq minutes. Il tente d'établir une relation avec l'interprète, mais les interrogateurs entrent à nouveau et lancent la séance de "futilité" en lui expliquant que l'interprète est de leur côté, pas du sien. (...)
    22 h 45. Le médecin examine le détenu. Son état est mauvais.
    23 h 12. On administre au détenu la première de ses trois intraveineuses. (...) Il ne donne toujours pas d'informations.
    2e jour, 0 h 12. On diffuse de la musique au détenu tandis que son intraveineuse prend fin. (...)
    1 h 40. On montre au détenu deux vidéos : Cadavres de talibans et Meurs, terroriste, meurs. (...)
    1 h 50. Le détenu a une crise de colère (...), il hurle des insultes en arabe et en anglais, s'agite violemment sur sa chaise comme s'il essayait de se défaire de ses liens. (...)
    2 h 30. Le détenu se met à parler et répète qu'il souhaite se rendre aux Etats-Unis, le pays où tout est possible, et devenir marchand de voitures à Orlando, en Floride. Il est interrompu. (...)
    3 h 50. Le détenu ne peut plus rester éveillé. On essaie de le mettre debout, mais il n'y arrive pas. (...)
    5 heures. Le détenu est réveillé. Il doit faire de l'exercice, aller aux toilettes. La méthode "abaissement" reprend. (...)
    12 h 30. Les interrogateurs décident de provoquer les émotions du détenu et se moquent de lui. Il se met en colère et se remet à pleurer. On lui ordonne d'arrêter. (...)
    18 h 30. Le sergent L. (probablement une femme) commence l'approche dite d'"invasion de l'espace personnel". Le détenu essaie de se libérer de ses liens. (...)
    20 heures. Le détenu se plaint de douleurs aux reins. (...) Le médecin le prévient que, s'il refuse de boire, on lui administrera un lavement.
    20 h 41. Le détenu répète le nom d'un de ses contacts à Orlando, mais l'information n'est pas nouvelle. (...)
    3e jour, 0 h 01. Le détenu est informé qu'il n'aura pas le droit de prier. (...) L'interrogateur place sur le détenu une pancarte avec l'inscription "Lâche" en arabe. (...)

    Le lien pour continuer à lire la suite…
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-750205,0.html
    Triste suite…
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