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Energie : l'Europe cherche à séduire Moscou

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  • Energie : l'Europe cherche à séduire Moscou


    Les 25 ministres européens de l'énergie, réunis à Bruxelles, ont donc unanimement reconnu la nécessité ''d'approfondir'' leur partenariat avec Moscou, jugé ''stratégique''.


    Face à l'extinction progressive des gisements de la mer du Nord, l'Europe n'a d'autre choix que de s'en remettre à la Russie pour sécuriser sa politique d'approvisionnement énergétique. Hier, les 25 ministres européens de l'énergie, réunis à Bruxelles, ont donc unanimement reconnu la nécessité «d'approfondir» leur partenariat avec Moscou, jugé «stratégique». Dans la mesure où 45% des importations européennes de gaz viennent de Russie, «nous avons besoin de construire un partenariat amélioré et durable», a plaidé la présidence autrichienne de l'UE.

    Ce message sera répété demain, à l'occasion d'un G 8 consacré aux questions énergétiques à Moscou, où le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, sera reçu par Vladimir Poutine. La crise gazière russo-ukrainienne du début de l'année a exacerbé ce sentiment de dépendance. «Nous ne pouvons pas imaginer nous passer de gaz russe», reconnaît le ministre français de l'Industrie, François Loos.

    Ces déclarations de quasi-allégeance à Moscou ravissent les autorités du Kremlin, qui en profitent pour faire lanterner leurs interlocuteurs européens. «La Russie est exportatrice nette d'énergie, l'Europe importatrice. Nous ne pouvons pas vivre l'un sans l'autre», déclarait récemment, à Bruxelles, le ministre russe de l'Energie, Viktor Khristenko. Mais, derrière ces paroles suaves, les fameux «intérêts communs» peinent à se traduire en actes. En contrepartie notamment de son expertise technologique ou financière, l'Europe attend de la Russie qu'elle ratifie la charte européenne de l'énergie.

    Arme diplomatique

    Elaborée dans la foulée de l'effondrement de l'ex-empire soviétique, elle est censée fournir un cadre contractuel sécurisé aux approvisionnements du continent. Mais Moscou et son bras armé, le géant Gazprom, n'ont aucune envie de se lier les mains dans ce qu'ils perçoivent comme un gigantesque marché intérieur énergétique et de renoncer ainsi au caractère «arbitraire» de leur politique gazière. «Les Russes ont toujours privilégié les relations bilatérales», rappelle un commissaire, se servant de l'or gris comme d'une arme diplomatique. Les conditions ne sont pas réunies pour la ratification de la charte de l'énergie par la Russie, a encore répété hier le ministre russe de l'Energie.

    De même, Gazprom rechigne à ouvrir ses pipelines aux compagnies européennes, ce qui permettrait aux voisins de l'UE de s'assister mutuellement en cas de crise d'approvisionnement. Bruxelles comprend d'autant moins ce comportement que le conglomérat russe investit dans des sociétés européennes de distribution de gaz. Récemment, Gazprom a acquis 35% du capital de Wingas, une entreprise allemande contrôlée par BASF. Pour sa part, Gazprom reproche à ses clients européens de ne pas vouloir s'engager dans des contrats de long terme. «Parler de sécurité énergétique sans sécurité de la demande, il s'agit d'un problème abstrait. C'est une route à deux sens. On ne peut pas avoir la sécurité des piétons sans celle des conducteurs», souligne Alexandre Medvedev, son vice-directeur général.

    Tout en plaidant pour un partenariat renforcé, les Européens font parallèlement planer la menace d'aller acheter leur gaz et leur pétrole ailleurs, en Turquie, dans le Caucase ou en Algérie. Dans un rapport récemment transmis à Barroso, le Conseil de coopération économique – un think-tank parrainé par l'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal – s'extasie devant les perspectives offertes par l'Afrique du Nord en matière de gaz naturel. «Pour contrecarrer l'influence de la Russie, l'Europe doit lui faire comprendre qu'elle garde plusieurs fers au feu», explique Yves Bertoncini, directeur au CCE. Séduire et éconduire, c'est la recette que croit avoir trouvée Bruxelles pour amadouer Moscou.

    Par Le Figaro

  • #2
    Dans un rapport récemment transmis à Barroso, le Conseil de coopération économique – un think-tank parrainé par l'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal – s'extasie devant les perspectives offertes par l'Afrique du Nord en matière de gaz naturel. «Pour contrecarrer l'influence de la Russie, l'Europe doit lui faire comprendre qu'elle garde plusieurs fers au feu», explique Yves Bertoncini, directeur au CCE. Séduire et éconduire, c'est la recette que croit avoir trouvée Bruxelles pour amadouer Moscou.
    Les russes le savent, c'est pour cela que Poutine est allé en Algérie, en partie. Il vaut mieux qu'il s'allient avec d'autres producteurs pour être en position de force au lieu de subir le chantage des uns et des autres (surtout Europe et USA).
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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