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Chandrayaan-2, le débarquement indien sur la Lune, se prépare

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  • Chandrayaan-2, le débarquement indien sur la Lune, se prépare

    Par Rémy Decourt, Futura-Sciences

    L’Agence spatiale indienne vient de dévoiler une première sélection d’instruments scientifiques qui pourraient embarquer sur la sonde lunaire Chandrayaan-2. La mission reprendra le flambeau de Chandrayaan-1 à qui l’on doit la découverte d’eau sur le sol lunaire.

    Si Chandrayaan-1 s’est contentée de tourner autour de la Lune, Chandrayaan-2 est une mission nettement plus ambitieuse : elle fera atterrir un rover. Pour réaliser cette prouesse technique, l’Inde s’est tournée vers la Russie qui fournira l’atterrisseur. La sonde doit être lancée en 2013 par une fusée GSLV et damer le pion à son rival chinois qui prévoit également un atterrissage lunaire à cette époque.

    Lancée en octobre 2008, Chandrayaan-1 a fonctionné jusqu’en août 2009. Elle a duré dix mois au lieu des deux ans prévus. Grande première pour l'Agence spatiale indienne (Isro), cette mission est indéniablement un succès technologique. Le bilan scientifique, terni par la faible durée de vie opérationnelle, est néanmoins exceptionnel. Chandrayaan-1 est l'une des sondes qui a confirmé la présence d'eau sur le sol lunaire. Son instrument capable de mesurer la quantité de lumière absorbée par de l’eau a en effet découvert que la lumière était absorbée près des pôles lunaires à des longueurs d’onde compatibles avec la présence d’eau et de radicaux d'hydroxyle OH.

    Transformer l’essai

    Chandrayaan-2 aura comme principal objectif de confirmer les hypothèses avancées grâce à cette première mission. L’orbiteur sera équipé de cinq instruments. Un spectromètre X permettra de tracer les cartes de la distribution des principaux éléments présents sur la surface tandis qu'un radar à synthèse d’ouverture en bandes L et S devra sonder les dix premiers mètres du sous-sol lunaire pour en caractériser la composition et découvrir de la glace d’eau. Un spectromètre imageur dans l’infrarouge sera utilisé pour l'étude des minéraux, des molécules d’eau H2O et des radicaux hydroxyle OH détectés également par l’américaine Deep Impact et la mission conjointe Esa-Nasa Cassini. Enfin, un spectromètre de masse procédera à une étude détaillée de l'exosphère lunaire et une carte en trois dimensions sera produite par un instrument dédié.

    Quant au rover, il embarquera deux instruments. Un spectroscope d'émission sur plasma induit par laser et un spectromètre à particules alpha et rayons X renseigneront les chercheurs sur les échantillons qu'il aura ramassés.

    Les caractéristiques de ce rover ne sont pas complètement figées. La masse de l’engin et sa durée de vie sur le sol lunaire dépendent en effet de paramètres qui sont en cours d’étude. Concrètement, les ingénieurs de l’Isro planchent sur un engin d’une masse comprise entre trente et une centaine de kilogrammes. Cette fourchette s’explique par l'incertitude sur la façon de faire atterrir le rover. Quant à la durée de vie, elle sera d’environ un mois et dépendra des choix technologiques qui seront retenus pour la fourniture et le stockage de l'énergie de telle sorte qu'elle pourrait être augmentée de un ou deux mois.

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