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La chaîne Flunch ambitionne de doubler de taille d'ici à 2020 (Maroc, Chine)

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  • La chaîne Flunch ambitionne de doubler de taille d'ici à 2020 (Maroc, Chine)

    Réunissant près de 300 établissements, l'enseigne de restauration Flunch veut se renforcer en France mais aussi à l'étranger. Elle étudie notamment un développement en Chine et au Maroc dans le cadre de franchises exclusives.

    Anticipant d'une certaine manière son quarantième anniversaire l'an prochain, l'enseigne Flunch a présenté, hier, son nouveau concept et des objectifs de développement ambitieux. Parmi les poids lourds du secteur des cafétérias - ou « restauration en libre-service » -et principale chaîne du groupe Agapes (galaxie Mulliez, environ 450 restaurants au total), Flunch dit avoir l'appétit d'une « jeune pousse ». Son directeur général, Vincent Lemaître, a fait état en effet d'un objectifde doublement du parc d'ici à dix ans, à l'occasion d'une présentation de son établissement rénové de Villeneuve-d'Asq, conçu comme le « laboratoire » des évolutions de l'enseigne. Flunch réunit aujourd'hui 227 restaurants en France et 65 établissements à l'étranger (Italie, Espagne, Pologne, Russie).

    Un enjeu stratégique

    Malgré un effet « très mitigé » sur les ventes, la baisse de la TVA au service de restauration à table n'en aide pas moins l'enseigne « à accélérer » son programme de développement, a estimé le dirigeant. Le montant des investissements s'est, de fait, accru de 30 %.
    Dans l'Hexagone, où Flunch exploite en direct 162 restaurants, l'entreprise « a 500 sites potentiels » au total, selon VincentLemaître, compte tenu de l'existence de nombreux projets immobiliers commerciaux, de la possibilité de reprise de cafétérias, mais aussi d'un développement en dehors des centres commerciaux - vecteur historique de l'expansion de Flunch, en particulier avec Auchan -par la création de bâtiments « solos ». Flunch, qui n'en compte que six actuellement, en a fait un enjeu stratégique car les restaurantssitués en dehors des centres commerciaux drainent une clientèle différente et féminisent son public habituel.
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    Nouveaux territoires
    Si le potentiel est important, concrétiser les projets est loin d'être une formalité, souligne son directeur général : « Nous avons le concept, le savoir-faire mais nous avons un impératif, il faut trouver des sites qui nous permettent de garder un ticket moyen (des clients, NDLR) de 9 euros. » Vincent Lemaître indique aussi que si Flunch va continuer à investir pour opérer en direct, n'ayant « pas la pression de la Bourse », la société va également s'appuyer sur la franchise. Or, le coût d'un restaurant est de l'ordre de 1 à 1,5 million d'euros. Par ailleurs, elle va recourir davantage à la formule de la location-gérance (3 unités actuellement), en étant donc toujours investisseur tout en permettant « à un certain nombre de collaborateurs d' accéder à l'entrepreunariat ». Une façon aussi de « resserrer notre maillage en allant là où nous ne pourrions pas être opérateur en direct », explique Vincent Lemaître, tout en faisant référence à « l'esprit Mulliez » (à ses dires, l'entreprise distribue plus de 50 % de ses profits à ses salariés).
    A l'étranger, Flunch a aussi du pain sur la planche. Au menu, explique le directeur du développement international de l'enseigne Antoine Gabert, « développer les pays existants ». En outre, une « réflexion » est en cours sur de nouveaux territoires à conquérir : la Chine, la Roumanie, le Canada et l'Afrique du Nord. Si rien n'est bouclé, la Chine et le Maroc apparaissent comme « les dossiers les plus avancés », l'idée étant d'y développer Flunch dans le cadre d'une franchise exclusive.

    CHRISTOPHE PALIERSE, À VILLENEUVE-D'ASQ, Les Echos
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