Tweet
L’association Protection contre le sida-Oran s’est engagée, depuis un peu plus d’un an, dans un programme de lutte contre le sida en partenariat avec Aides France qui a une longue expérience dans le domaine de l’expertise du dépistage, avons-nous appris auprès d’un des responsables de l’association oranaise.
En effet, tout récemment, grâce à ce partenariat, un cycle de formations intitulé “Conseil et test volontaire du sida” a été dispensé à des médecins dans le but d’ouvrir très prochainement à Oran un centre d’information (le premier en Algérie) et de dépistage anonyme et gratuit.
“Chez nous, il est important que l’on s’attache au dépistage au moment où les statistiques sur le sida sont très en-dessous de la réalité et où l’hôpital ne peut être la structure adéquate pour dépister le sida. Quand un malade vient à l’hôpital et qu’il est dépisté, c’est parce qu’il est déjà très malade. En 2005, dans la région, nous avons eu ainsi 50 nouveaux cas ! Il faut un système de dépistage efficace !”, nous explique l’un de nos interlocuteurs.
L’originalité de ce projet et du partenariat avec Aides est qu’il s’adresse à des pays du Maghreb — le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie — chacun étant représenté par une association de lutte contre le sida, et c’est donc à travers la coopération et les échanges Sud-Sud que se nouent les contacts, les échanges d’expériences en matière de dépistage et cela, grâce au projet Amedis qui signifie Action Maghreb-Europe pour le dépistage, l’information et le soutien.
Ce projet, qui a aidé à mettre en place le centre de dépistage à Oran, permettra d’assurer des stages pratiques, des colloques, une coopération entre pays adhérents à ce projet. Les représentants de l’association Protection contre le sida à Oran nous font remarquer que les Marocains sont très en avance dans le domaine du dépistage anonyme et gratuit. L’Association marocaine de lutte contre le sida a ouvert son premier centre d’information et de dépistage anonyme et gratuit en 1992 à Casablanca. Très rapidement, le succès de ce centre qui assure la confidentialité et l’anonymat a poussé l’association à les multiplier. Aujourd’hui, au Maroc, il en existe 9.
La particularité de ces centres, nous ont expliqué nos interlocuteurs, est qu’ils s’appuient donc sur la confidentialité, l’anonymat et la gratuité qui sont garantis à la personne qui vient dans ces centres de façon volontaire. “Nous allons utiliser les tests rapides, ce qui fait que la personne pourra avoir de suite ses résultats, mais ce qui est plus important c’est que le centre propose aux gens qui viennent un accompagnement pré et post-test. Nous ne pouvons plus continuer à annoncer à une personne sa séropositivité sans plus, sans soutien et la laisser s’en aller ainsi... Dans ce centre, il y aura une prise en charge, nous lui donnerons des informations sur son état, les moyens de protection pour éviter de contaminer d’autres personnes, etc.”
Un programme ambitieux mais vital pour l’avenir si l’on veut éviter une explosion du nombre de cas de sida dans notre pays. Il faudrait encore et surtout que l’association bénéficie d’appuis et de moyens financiers conséquents des pouvoirs publics pour que l’expérience de ce centre réussisse et puisse se multiplier.
- Liberte
En effet, tout récemment, grâce à ce partenariat, un cycle de formations intitulé “Conseil et test volontaire du sida” a été dispensé à des médecins dans le but d’ouvrir très prochainement à Oran un centre d’information (le premier en Algérie) et de dépistage anonyme et gratuit.
“Chez nous, il est important que l’on s’attache au dépistage au moment où les statistiques sur le sida sont très en-dessous de la réalité et où l’hôpital ne peut être la structure adéquate pour dépister le sida. Quand un malade vient à l’hôpital et qu’il est dépisté, c’est parce qu’il est déjà très malade. En 2005, dans la région, nous avons eu ainsi 50 nouveaux cas ! Il faut un système de dépistage efficace !”, nous explique l’un de nos interlocuteurs.
L’originalité de ce projet et du partenariat avec Aides est qu’il s’adresse à des pays du Maghreb — le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie — chacun étant représenté par une association de lutte contre le sida, et c’est donc à travers la coopération et les échanges Sud-Sud que se nouent les contacts, les échanges d’expériences en matière de dépistage et cela, grâce au projet Amedis qui signifie Action Maghreb-Europe pour le dépistage, l’information et le soutien.
Ce projet, qui a aidé à mettre en place le centre de dépistage à Oran, permettra d’assurer des stages pratiques, des colloques, une coopération entre pays adhérents à ce projet. Les représentants de l’association Protection contre le sida à Oran nous font remarquer que les Marocains sont très en avance dans le domaine du dépistage anonyme et gratuit. L’Association marocaine de lutte contre le sida a ouvert son premier centre d’information et de dépistage anonyme et gratuit en 1992 à Casablanca. Très rapidement, le succès de ce centre qui assure la confidentialité et l’anonymat a poussé l’association à les multiplier. Aujourd’hui, au Maroc, il en existe 9.
La particularité de ces centres, nous ont expliqué nos interlocuteurs, est qu’ils s’appuient donc sur la confidentialité, l’anonymat et la gratuité qui sont garantis à la personne qui vient dans ces centres de façon volontaire. “Nous allons utiliser les tests rapides, ce qui fait que la personne pourra avoir de suite ses résultats, mais ce qui est plus important c’est que le centre propose aux gens qui viennent un accompagnement pré et post-test. Nous ne pouvons plus continuer à annoncer à une personne sa séropositivité sans plus, sans soutien et la laisser s’en aller ainsi... Dans ce centre, il y aura une prise en charge, nous lui donnerons des informations sur son état, les moyens de protection pour éviter de contaminer d’autres personnes, etc.”
Un programme ambitieux mais vital pour l’avenir si l’on veut éviter une explosion du nombre de cas de sida dans notre pays. Il faudrait encore et surtout que l’association bénéficie d’appuis et de moyens financiers conséquents des pouvoirs publics pour que l’expérience de ce centre réussisse et puisse se multiplier.
- Liberte