*Au cours d'une réunion de l'Organisation de la conférence islamique en février 1974 à Lahore ( Pakistan ), et alors qu'étaient présents tous les chefs d'État musulmans de la planète, Boumédiène déclara : « Les hommes ne veulent pas aller au paradis le ventre creux, un peuple qui a faim n'a pas besoin d'écouter des versets. Je le dis avec toute la considération pour le Coran que j'ai appris à l'âge de dix ans. Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d'hôpitaux.»
*Au cours d'un entretien qu'il a eu avec un diplomate occidental à Alger, il lui tient ces propos : « Quand dans un pays sous-développé, quelqu'un bouge, on le liquide. On amuse la galerie en exhibant quelques scandales de la CIA. Mais en réalité, la Maison-Blanche, le Pentagone, la CIA, c'est la même chose. Dès qu'on remue, la CIA s'occupe de vous.»
*Lors de la deuxième grande tournée de Henry Kissinger au Moyen-Orient en décembre 1973, ce dernier fit un passage par Alger avec l'intention de savoir si l'Algérie se classait dans le clan des irréductibles de Bagdad et Tripoli. Boumédiène lui répondit en tête-à-tête par ces propos : « Je ne peux vous répondre que ce que j'ai déjà dit aux leaders de la Résistance palestinienne. L'Algérie ne pratique pas la surenchère. Elle ne peut qu'appuyer les décisions des Palestiniens. Exiger plus qu'eux, c'est de la démagogie ; moins, c'est de la trahison.»
*Lors d'une réception organisée à l'occasion de la visite du président français Valéry Giscard d'Estaing, ce dernier déclara : « La France historique salue l'Algérie indépendante. », Boumédiène ne tarda pas à prendre la parole, s'exprimant en français il déclare « Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition. L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président français fut très décontenancé par ces propos évocateurs d'un passé gênant, la visite a failli tourner à l'incident diplomatique. Plus tard, Boumédiène déclinera une invitation pour une visite officielle en France.
*Après la session de l'ONU sur les matières premières, Boumédiène reçut à Alger Willy Brandt, chancelier de l'Allemagne fédérale, venu discuter des nouvelles revendications que Boumédiène avait présentées à l'ONU au nom du tiers monde. Au cours de leur entrevue, le chancelier allemand s'interroge en déclarant « Le nouvel ordre ? Un tel chambardement est impossible.» et Boumédiène de répondre « Oui, c'est vrai, ce système est dur à changer. Mais l'essentiel est de reconnaître d'abord qu'il est injuste. Nous voulons revoir avec vous ce système bâti en notre absence. Les voies, les moyens, les méthodes, sont à discuter, à négocier.»
*En recevant durant l'année 1975 le président tunisien Habib Bourguiba, Boumédiène lui fit visiter le complexe sidérurgique d'El Hadjer ( plus grand d'Afrique ), qui est situé aux portes de la ville d'Annaba, visiblement très marqué par l'infrastructure et ses installations, le président tunisien dira à son hôte : « Quand même le colonialisme avait du bon ! Il vous a laissé beaucoup de choses.» Boumédiène reprendra ironiquement : « Excusez-moi, Monsieur le Président, mais tout ce que vous voyez ici, les machines, les ouvriers, les cadres, le directeur, et même le ministre de l'Industrie sont une création du régime du 19 juin 1965.»
*Au cours d'un entretien qu'il a eu avec un diplomate occidental à Alger, il lui tient ces propos : « Quand dans un pays sous-développé, quelqu'un bouge, on le liquide. On amuse la galerie en exhibant quelques scandales de la CIA. Mais en réalité, la Maison-Blanche, le Pentagone, la CIA, c'est la même chose. Dès qu'on remue, la CIA s'occupe de vous.»
*Lors de la deuxième grande tournée de Henry Kissinger au Moyen-Orient en décembre 1973, ce dernier fit un passage par Alger avec l'intention de savoir si l'Algérie se classait dans le clan des irréductibles de Bagdad et Tripoli. Boumédiène lui répondit en tête-à-tête par ces propos : « Je ne peux vous répondre que ce que j'ai déjà dit aux leaders de la Résistance palestinienne. L'Algérie ne pratique pas la surenchère. Elle ne peut qu'appuyer les décisions des Palestiniens. Exiger plus qu'eux, c'est de la démagogie ; moins, c'est de la trahison.»
*Lors d'une réception organisée à l'occasion de la visite du président français Valéry Giscard d'Estaing, ce dernier déclara : « La France historique salue l'Algérie indépendante. », Boumédiène ne tarda pas à prendre la parole, s'exprimant en français il déclare « Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire, qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en était besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition. L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas ! que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections. » Le président français fut très décontenancé par ces propos évocateurs d'un passé gênant, la visite a failli tourner à l'incident diplomatique. Plus tard, Boumédiène déclinera une invitation pour une visite officielle en France.
*Après la session de l'ONU sur les matières premières, Boumédiène reçut à Alger Willy Brandt, chancelier de l'Allemagne fédérale, venu discuter des nouvelles revendications que Boumédiène avait présentées à l'ONU au nom du tiers monde. Au cours de leur entrevue, le chancelier allemand s'interroge en déclarant « Le nouvel ordre ? Un tel chambardement est impossible.» et Boumédiène de répondre « Oui, c'est vrai, ce système est dur à changer. Mais l'essentiel est de reconnaître d'abord qu'il est injuste. Nous voulons revoir avec vous ce système bâti en notre absence. Les voies, les moyens, les méthodes, sont à discuter, à négocier.»
*En recevant durant l'année 1975 le président tunisien Habib Bourguiba, Boumédiène lui fit visiter le complexe sidérurgique d'El Hadjer ( plus grand d'Afrique ), qui est situé aux portes de la ville d'Annaba, visiblement très marqué par l'infrastructure et ses installations, le président tunisien dira à son hôte : « Quand même le colonialisme avait du bon ! Il vous a laissé beaucoup de choses.» Boumédiène reprendra ironiquement : « Excusez-moi, Monsieur le Président, mais tout ce que vous voyez ici, les machines, les ouvriers, les cadres, le directeur, et même le ministre de l'Industrie sont une création du régime du 19 juin 1965.»
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