Angela Merkel a rendu hommage mercredi à la liberté d'expression, une "ressource précieuse", lors d'une cérémonie de remise de prix au dessinateur danois dont la caricature de Mahomet a provoqué des réactions parfois violentes dans certains pays musulmans il y a cinq ans.
La chancelière allemande, qui a grandi sous le communisme en Allemagne de l'Est, a rappelé sa joie lors de la chute du Mur de Berlin en novembre 1989.
"La liberté, pour moi à titre personnel, est l'expérience la plus heureuse de ma vie", a-t-elle déclaré lors d'une conférence sur la liberté de la presse, à Postdam près de Berlin. "Même 21 ans après la chute du Mur de Berlin, la force de la liberté me remue plus que tout autre chose."
Le caricaturiste Kurt Westergaard, dont les dessins du prophète ont d'abord paru dans le journal danois Jyllands-Posten fin 2005, a remercié Angela Merkel et les organisateurs du M100 Media Prize après avoir reçu son prix.
Le dessinateur, qui est âgé de 75 ans, a déclaré qu'il vivait bien "malgré toutes les menaces". Il a ajouté que la publication des caricatures l'avait été "par respect et non par irrespect" pour la communauté musulmane et qu'il s'agissait d'un "acte d'intégration et non d'exclusion".
Au moment où l'Allemagne est en plein débat sur les propos très critiques qu'a tenus un membre de la banque centrale du pays sur les immigrés musulmans, certains médias estiment que la chancelière prend un risque en rendant hommage à l'homme dont beaucoup de musulmans estiment qu'il a insulté leur religion.
"En se faisant photographier à côté de Kurt Westergaard, Merkel prend un risque énorme", écrit le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. "C'est sans doute le rendez-vous le plus explosif de son mandat jusqu'à présent."
Le journal à grand tirage Bild fait en revanche l'éloge de Westergaard et considère la présence de Merkel comme le signe que l'Allemagne "ne recule pas devant les menaces de fanatiques islamistes". Bild a exprimé de l'admiration au banquier Thilo Sarrazin pour avoir écrit que les immigrés turcs et musulmans profitaient des avantages sociaux sans s'intégrer.
Dans un communiqué, Aiman Mazyek, représentant du Conseil central des musulmans d'Allemagne, estime que "Merkel honore le caricaturiste qui, à notre sens, a piétiné notre prophète et l'ensemble des musulmans".
Pour le comité du prix M100 Media, Westergaard, qui a dessiné Mahomet avec un turban en forme de bombe, a défendu son travail "en invoquant le droit à la liberté d'expression". Il a eu "le courage de rester fidèle à ces valeurs démocratiques et de les défendre, malgré les menaces de violence et de mort".
Philippe Bas-Rabérin et Jean-Stéphane Brosse pour le service français
Copyright © 2010 Reuters
La chancelière allemande, qui a grandi sous le communisme en Allemagne de l'Est, a rappelé sa joie lors de la chute du Mur de Berlin en novembre 1989.
"La liberté, pour moi à titre personnel, est l'expérience la plus heureuse de ma vie", a-t-elle déclaré lors d'une conférence sur la liberté de la presse, à Postdam près de Berlin. "Même 21 ans après la chute du Mur de Berlin, la force de la liberté me remue plus que tout autre chose."
Le caricaturiste Kurt Westergaard, dont les dessins du prophète ont d'abord paru dans le journal danois Jyllands-Posten fin 2005, a remercié Angela Merkel et les organisateurs du M100 Media Prize après avoir reçu son prix.
Le dessinateur, qui est âgé de 75 ans, a déclaré qu'il vivait bien "malgré toutes les menaces". Il a ajouté que la publication des caricatures l'avait été "par respect et non par irrespect" pour la communauté musulmane et qu'il s'agissait d'un "acte d'intégration et non d'exclusion".
Au moment où l'Allemagne est en plein débat sur les propos très critiques qu'a tenus un membre de la banque centrale du pays sur les immigrés musulmans, certains médias estiment que la chancelière prend un risque en rendant hommage à l'homme dont beaucoup de musulmans estiment qu'il a insulté leur religion.
"En se faisant photographier à côté de Kurt Westergaard, Merkel prend un risque énorme", écrit le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. "C'est sans doute le rendez-vous le plus explosif de son mandat jusqu'à présent."
Le journal à grand tirage Bild fait en revanche l'éloge de Westergaard et considère la présence de Merkel comme le signe que l'Allemagne "ne recule pas devant les menaces de fanatiques islamistes". Bild a exprimé de l'admiration au banquier Thilo Sarrazin pour avoir écrit que les immigrés turcs et musulmans profitaient des avantages sociaux sans s'intégrer.
Dans un communiqué, Aiman Mazyek, représentant du Conseil central des musulmans d'Allemagne, estime que "Merkel honore le caricaturiste qui, à notre sens, a piétiné notre prophète et l'ensemble des musulmans".
Pour le comité du prix M100 Media, Westergaard, qui a dessiné Mahomet avec un turban en forme de bombe, a défendu son travail "en invoquant le droit à la liberté d'expression". Il a eu "le courage de rester fidèle à ces valeurs démocratiques et de les défendre, malgré les menaces de violence et de mort".
Philippe Bas-Rabérin et Jean-Stéphane Brosse pour le service français
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