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Zahra Bouras,championne d'Afrique du 800 métres .....

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  • Zahra Bouras,championne d'Afrique du 800 métres .....

    Le 1er août dernier, la jeune athlète algérienne crée la surprise au stade de Nairobi au Kenya en remportant la finale du 800 mètres aux championnat d'Afrique, devant la Kényane hyper favorite, Janeth Chepkosgei, championne du monde, puis vice-championne du monde les deux années précédentes. Médaillée d'or dans une catégorie où l'Afrique est aux premières loges mondiales, à 23 ans, Zahra Bouras garde la tête froide. Licenciée en espagnol et éducatrice physique, Zahrouna pour les intimes, n'aime ni le statut de star ni même qu'on l'appelle «athlète».

    C'était un mauvais rêve. Nairobi, le 31 juillet Zahra voit que la compétition a commencé sur le stade kenyan et elle n'est pas avec les filles qui courent devant ses yeux. Absente, elle les voit s'élancer sur la piste et se réveille en sursaut. Ce n'était qu'un cauchemar mais après la première qualification aux 800 mètres, elle est fatiguée, démoralisée et a mal aux jambes. «C'était très rapide pour une série», avoue-t-elle, 3e à l'arrivée quand même, sans vraiment forcer, puisque «cette place suffit pour être qualifiée en finale», derrière la Kényane et la Marocaine Malika Akkaoui, qu'elle va donc retrouver en finale. Le soir même, son entraîneur Ahmed Mahour Bacha refuse de lui montrer la start list des positions à la finale pour ne pas la stresser. Le lendemain matin, après l'échauffement, Zahra voit que tout va bien. L'après-midi aussi, «tout s'est bien passé, j'étais bien et relaxée, je n'avais pas peur de la Kényane et de la Marocaine, j'avais déjà couru avec elles et je me voyais sur le podium, au moins du bronze.» Le soir, c'est la finale. Ce n'est plus du 400 mètres où il faut sprinter du début à la fin, le 800 mètres est tactique, son entraîneur lui donne les consignes : «Si elles accélèrent, accélère, ne les laisse pas partir». Zahra reste accrochée au peloton de tête, «j'ai bien couru, aucun changement de rythme, dès qu'elles ont accéléré, j'ai accéléré à mon tour et la voie s'est ouverte». Zahra Bouras est championne d'Afrique du 800 mètres à la stupeur générale. remporte la médaille d'or, dépassant la Kényane et la Marocaine sur les 30 derniers mètres.
    Courir en moins 2 minutes

    En 2009, Zahra était encore au 400 mètres, discipline où elle est d'ailleurs toujours recordwoman d'Algérie avec ses 52'98 et championne d'Algérie. En mai 2009, elle subit une opération pour une double hernie discale. En fin de saison, il n'y a pas de meetings ni d'échéances, elle s'essaie au 800 mètres, dont Hassiba Boulemerka est encore recordwoman d'Algérie avec son fameux 1'58, et Zahra fait un 2'04, très bon temps, son entraîneur la supplie de continuer sur le 800. En juin dernier, elle passe pour la première fois sous les 2 minutes lors du meeting de Prague en République tchèque, en remportant la course en 1'59''54. La barre temporelle qui sépare les championnes des autres est franchie, «moralement, dans sa tête, on se sent bien En juillet, elle remporte le championnat d'Algérie du 400 mètres et se prépare à Alger pour les championnats d'Afrique qu'elle remporte sur le 800. Aujourd'hui, à 23 ans, Zahra Bouras est classée 5e athlète mondiale dans cette catégorie, et son père, Amar Bouras, ex-entraîneur de Boulmerka et ex-président de la fédération d'athlétisme, explique que «Zahra a encore une marge de progression». Prochaine étape, la Coupe du monde d'athlétisme en Croatie, le 5 septembre. Objectif ? «S'améliorer et se rapprocher encore des plus grandes», Boulmerka avec son 1'58 et la record woman du monde, Jarmila Kratochvílova qui détient le plus vieux record d'athlétisme féminin avec ses incroyables 1'53 de 1983. Surtout, «il me faut un bon sponsor pour bien se préparer».
    Au stade de ses 23 ans

    A Alger, si la piste sur laquelle Zahra s'entraîne est correcte, il manque les médicaments, protéines, crèmes pour massages et fortifiants que l'on ramène d'Egypte, du Maroc ou de France et que l'on paye de notre poche. Même si, et c'est une exception dans le sport, il y a une clinique d'athlétisme, lancée par son père quand il était président de la fédération. Avec ses 1m70 et ses 53 kgs, «selon les jours» précise Zahra, «mon entraîneur m'appelle Zahrouna quand ça va, Zahrounette quand je perd trop de poids», elle vit à peu près comme tout le monde. Une enfance heureuse avec ses deux soeurs à Aïn Allah (elle est la cadette), entourée de parents sportifs (sa mère est professeur de sport). Son statut de sportive ? «Je fais mon jogging le matin, généralement à Bouchaoui, et je m'entraîne l'après-midi au stade annexe du 5 juillet». Pas de régime particulier, «au petit déjeuner je peux manger la pizza de la veille, pour les autres repas, pas de problème, si c'est de la loubia je mange de la loubia. Sinon, quand je suis à la fac, c'est plutôt sandwich». Car Zahra ne fait pas que du sport, après le lycée sportif, elle change de cap en terminale et obtient un baccalauréat en langues. Une première année de droit puis nouveau changement, elle s'inscrit à l'université de Bouzaréah et obtient une licence en espagnol. Elle poursuit l'athlétisme dans le même temps, s'entraîne tous les jours au stade annexe du 5 juillet et fait une formation à Aïn Benian pour devenir éducatrice sportive. «Je n'ai pas beaucoup d'amis, le milieu des athlètes est un milieu difficile, où il y a beaucoup de jalousies», avoue-t-elle. «On m'a même piraté ma boite e-mail et mon compte Facebook», d'ailleurs la Zahra Bouras de Facebook ce n'est pas elle, même si elle se fait passer pour la championne. «De toutes façons», avoue-t-elle, «c'est difficile d'avoir des amis quand on passe ses journées aux entraînements et le reste du temps à voyager.» C'est là où elle diffère des jeunes femmes de son âge ; à 23 ans, Zahra a déjà fait un petit tour du monde, la Thaïlande, l'Allemagne, la Tchéquie, l'Espagne, le Portugal, la Serbie, l'Italie, le Kenya et l'Afrique du Sud, dans le cadre du sport. «Mais souvent, on n'a pas vraiment le temps de voir les pays. On arrive, on se fait prendre à l'aéroport, hôtel, échauffement, on dort, le lendemain on court et on repart. Des fois, on n'a même pas le temps de prendre une douche». Pour le reste Zahra adore sortir avec sa mère, faire les magasins et les courses, mais par sur une piste : «si je ne vais pas au marché deux fois par semaine, je ne suis pas bien». |Qui est Zahra Bouras?
    - Signe : Capricorne
    - Plat préféré : chekhchoukha (de Constantine). «Trop bon».
    - Films : les vieux films, celui qui l'a touchée récemment est Papillon. Elle trouve que les films récents ne sont pas intéressants.
    - Musique : de tout, raï, la musique des stades, musique d'aujourd'hui et d'hier.
    - Lecture : les journaux mais pas les journaux sportifs.
    - Activités préférées : le hammam, avec sa mère ou une amie, et le shopping, El Biar ou Chéraga. La sieste aussi, elle détestait la sieste, mais maintenant ne peut plus s'en passer, il lui faut ses 40 minutes de repos vers 14 heures, «je me relaxe même si je ne dors pas, je ferme les yeux et je fais le vide.»
    - Internet : Zahra a arrêté tout l'internet, à cause de multiples problèmes, jalousies, messages étranges, harcèlement. «Je n'ai plus qu'une boîte e-mail, pour rester en contact avec ma famille et mon entraîneur.»


    Chawki Amari

    El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2

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    • #3
      He, moussa saha f'tourak et merci , cela donne des frissons !
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        comme ça fait plaisir

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        • #5
          Bravo Zohra, inchallah championne du monde à l'avenir!
          "If you can't say anything nice, don't say anything at all."

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          • #6
            Bonjour

            Bravo
            Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
            L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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